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Saint Wandrille
Saint Wandrille Naissance Vers l'an 600
près de VerdunDécès le 22 Juillet 668 (à 70 ans)
Saint-Wandrille-Rançon, FranceVénéré à l'Abbaye de Saint-Wandrille Vénéré par l'Église catholique romaine
Église orthodoxeFête le 22 juillet Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Saint Wandrille, surnommé aussi Wandon (en latin Wandregesilius, du germanique Wandergisel c'est-à-dire « compagnon de route[1] »), est un moine né vers l'an 600 près de Verdun et mort le 22 juillet 668 à Saint-Wandrille-Rançon dans l'abbaye qu'il avait fondée.
Sommaire
Biographie
Saint Wandrille est issu d'une famille noble, et travaille dans la haute administration sous le roi Dagobert. Il se marie suite à la volonté de ses parents vers l'an 630, mais sa femme et lui décident de se consacrer à une vie monacale.
Il vécut au début de sa vie monastique au monastère de Montfaucon (le monastère de Montfaucon eut une existence éphémère et disparut dès le début du IX siècle). Il distribua ses biens aux pauvres et après quelque temps fit un songe, suite auquel il décida d'aller à Bobbio vers 635 (le monastère de Bobbio se situe en Italie du Nord, dans la région de Pavie et fut fondé par Saint Colomban en 614). L'abbaye fut supprimée en 1803).
Sa vie cénobitique était reconnue pour son abnégation et il lui arrivait de réciter son psautier en plein hiver dans une rivière pour "lutter contre la tentation". Vers 635 il décida de fuir Bobbio où sa renommée commençait à être grande, il voulut se diriger vers l'Irlande, mais s'arrêta en chemin et s'installa dans le Jura à Romainmôtier, où il vécut en obéissance à un abbé pendant près de 10 ans. Ses amis du palais, saint Ouen et saint Éloi ne purent quitter la cour qu'après la mort du roi Daborgert en 639. En 641, saint Ouen est nommé évêque de Rouen[2].Wandrille vint près de Rouen, où saint Ouen était évêque. Il devint alors diacre, puis prêtre, sacré par saint Omer, évêque de Thérouanne. Saint Wandrille évangélisa alors les campagnes de Rouen qui étaient encore païennes à l'époque, mais cependant, il désirait continuer à vivre une vie monastique. Il s'installa alors à Fontenelle, dans la forêt de Jumièges, (lieu qui portera plus tard son nom Saint-Wandrille-Rançon) où il fonda un monastère le 1er mars 649, abbaye qui deviendra l'Abbaye de Saint-Wandrille. Son ordre monastique était fondé sur "l'union, la charité et l'humilité", saint Wandrille demanda sur son lit de mort "faites en sorte de n'avoir jamais de dissension entre vous".
La règle de saint Wandrille a disparu et fut remplacée par la règle bénédictine.
Les reliques de saint Wandrille
Au cours des ravages perpétrés par les Normands, les reliques de saint Wandrille furent plusieurs fois transférées de Fontenelle au prieuré de Rivecourt. La première de ces translations est assignée à l’année 862 et la dernière à l’an 944.
Les moines porteurs des reliques de saint Ansbert et saint Wandrille auraient trouvé l’hospitalité au monastère de femmes de Blangy-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) vers 875 et y seraient demeurés 20 ans. De là, les moines emmenèrent les reliques à Boulogne-sur-Mer où elles ne bougèrent plus pendant un demi siècle. C’est là que le comte de Flandre, Arnoul le Grand, grand amateur de reliques, vint en 944 chercher les corps de ces saints personnages, Wandrille et Ansbert, lorsqu’à l’instigation de saint Gérard de Brogne, il se résolut à en gratifier le monastère de Saint-Pierre de Gand sur le Mont-Blandin.
Bibliographie
- La plus ancienne vie de Saint Wandrille Éditions de Fontenelle (Abbaye Saint Wandrille).
- Saint Wandrille Un moine mérovingien, Dom Ludovic Lécuru, (Bande Dessinée) 2002, Éditions Charles Corlet ISBN 2-84706-064-2
- Etudes critiques sur l’abbaye de Saint Wandrille par Ferdinand Lot Bibliothèque de l'École des hautes études, vol. 204. Paris: Honoré Champion, 1913 - Ref
- Précis de Statistiques sur le canton d’Estrées Saint Denis Louis Graves (1830)
Notes et références
- ↑ On le traduit également par les éléments germaniques wand- errance et gīsel otage d'où sont issus les mots allemands wander et Geisel d'après le Duden Herkunftswörterbuch, Band 7, Dudenverlag ISBN 3-411-20907-0 et que l'on retrouve dans les noms Gisèle, Giselmar et les noms de famille normands d'origine norroise Tourgis et Turgis. La prononciation [v] est de type normand, mais la graphie < w > est de type picard, la forme du français central équivalente est Gandrille, attesté comme nom de famille.
- ↑ Revue de l'Abbaye S.Wandrille de Fontenelle, 1953, N°3, p. 19-20
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