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Vol 981 Turkish Airlines
Vol 981 Turkish Airlines {{{légende}}} Caractéristiques de l’accident Date 3 mars 1974 Phase {{{phase}}} Type dépressurisation due à l'ouverture de la porte de la soute Site Près d'Ermenonville, (France) Passagers 335 Membres d’équipage 11 Morts 346 Blessés 0 Survivants 0 Caractéristiques de l’appareil Type d’appareil McDonnell Douglas DC-10 Compagnie Turkish Airlines No d’identification TC-JAV Le McDonnell Douglas DC 10 de la compagnie Turkish Airlines (vol Turkish Airlines 981) s'est écrasé le dimanche 3 mars 1974 en forêt d'Ermenonville près de Senlis (Oise) peu de temps après avoir décollé de l'aéroport de Paris-Orly en direction de Londres. Les 346 passagers et membres d'équipage périrent dans l'accident.
Sommaire
L'équipage
- Nejat Berkoz (44 ans) : Commandant de bord, il a effectué 7 003 heures et 10 minutes de vol, dont 438 heures et 15 minutes sur DC-10.
- Oral Ulusman (38 ans) : Copilote, il a effectué 5 589 heures et 25 minutes de vol, dont 628 heures et 5 minutes sur un DC-10.
L'appareil
L'appareil est un DC-10 immatriculé TC-JAV. Fabriqué en 1972, il a volé 2 955 heures et 52 minutes.
L'accident
Le vol 981 était arrivé d'Istanbul dans la matinée, atterrissant à aéroport de Paris-Orly à 11h02, heure locale. L'avion, un DC-10, transportait 167 passagers et 13 membres d'équipage. 50 passagers débarquèrent à Paris. La seconde partie du vol entre Paris et l'aéroport londonien d'Heathrow ne devait pas être plein mais à cause d'une grève des employés de British Airways, beaucoup de passagers pour Londres qui s'étaient retrouvés bloqués à Orly furent inscrits sur le vol 981. Il y avait ainsi de nombreux amateurs de rugby qui avaient assisté au match de rugby France-Angleterre la veille, 4 mannequins britanniques, 48 banquiers japonais en stage à Londres ainsi que des passagers d'une douzaine d'autres pays. Contrairement à plusieurs rumeurs, l'avion n'était pas plein à craquer.
L'avion décolla d'Orly à 12h32 pour Heathrow. Il prit la direction de l'est puis tourna vers le nord pour éviter de survoler Paris. A 12h40, juste après avoir survolé la ville de Meaux, et à une altitude de 12 000 pieds, les contrôleurs aériens captèrent une transmission distordue du vol 981. Les alarmes de pressurisation et de vitesse furent entendues par-dessus des mots des pilotes, en turc, dont ceux du co-pilote disant "le fuselage a explosé." Le vol disparait des écrans de contrôle radar à 12h41'13" et l'épave est retrouvée dans le sillon de Dammartin dans la forêt d'Ermenonville, proche de la ville de Senlis.
L'enquête et les causes de l'accident
Les recherches engagées dès l'annonce de la catastrophe laissent perplexe : les corps de 6 passagers, éjectés de l'avion, ont été retrouvés à Saint-Pathus, à plus de 15 km des lieux du drame. Les enquêteurs s'orienteront d'abord vers la piste d'un possible attentat fomenté par des extrémistes turcs, sans réussir à la démontrer.
Le résultat de l'enquête mettra en évidence :
. un défaut de conception du système de fermeture des portes des soutes, défaut signalé aux compagnies mais non réparé sur cet avion,
. un mauvais verrouillage de la porte de la soute arrière par le personnel au sol,
. l'ouverture en vol de cette porte amenant la dépressurisation de la soute,
. sous l'effet de la différence de pression, l'affaissement du plancher dans lequel passaient les circuits de commande de vol de l'empennage,
. le blocage de ces commandes et la perte de contrôle de l'avion.Le bilan est de 346 morts, 335 passagers (dont la moitié de britanniques) et 11 membres d'équipage.
Cette catastrophe est la plus meurtrière qu'ait jamais connu l'aviation civile jusqu'alors. Lors du procès qui s'ensuivit, Mac Donnell Douglas fut comdamné à payer 80 Millions de Dollars, la plus forte indemnité, jamais versée à des familles de victimes d'une catastrophe aérienne.
AA Flight 96, Windsor Incident
Deux ans auparavant, le 12 juin 1972, un DC-10 d'American Airlines perd en vol sa porte de soute arrière au dessus de Windsor, Ontario (voir "American Airlines Flight 96"). La dépressurisation conduit à l'affaisement du plancher et à une perte partielle des commandes de vol, mais le pilote parvient à contrôler son avion et à le poser. L'enquête met en évidence la mauvaise conception du système de verrouillage de la porte; le défaut est signalé aux compagnies mais la FAA n'émet pas de Directive de Navigabilité.
- Le roman "Le masculin l'emporte" (de Christian Morel de Sarcus) se situe intégralement autour de la catastrophe d'Ermenonville.
Liens externes
- Rapport final sur la catastrophe
- Page de Airdisaster.com sur l'accident
- Site de la catastrophe d'Ermenonville
- Portail de l’aéronautique
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