- Urzy
-
Urzy Administration Pays France Région Bourgogne Département Nièvre Arrondissement Nevers Canton Guérigny Code commune 58300 Code postal 58130 Maire
Mandat en coursHuguette Judas
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Bertranges à la Nièvre Site web http://www.urzy.fr Démographie Population 1 828 hab. (2006) Densité 78 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 182 m — maxi. 275 m Superficie 23,41 km2 Urzy (nivernais Eurzi) est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
Ces habitants sont les Urzicois et les Urzycoises.
Sommaire
Géographie
Urzy s'étend sur de 2 341 hectares de part et d'autre de la vallée de la Nièvre, dont 1 111 hectares sont couverts de forêts. Les communes limitrophes sont : Balleray, Saint-Martin-d'Heuille, Varennes-Vauzelles, Coulanges-lès-Nevers, Guérigny et Parigny-les-Vaux.
Elle fait partie :
- de l'arrondissement de Nevers,
- du canton de Guérigny,
- de la circonscription électorale de Cosne-Cours-sur-Loire.
Histoire
C'est à partir du IXe siècle qu'il est possible de reconstituer l'histoire d'Urzy. Il est fait mention en 887 de Ecclésia (église) de Urziaco (d'après Massé) une des nombreuses formes du mot Urzy, lequel proviendrait d'un nom romain Ursius, dérivé de Ursus (ours), nom fréquent à la fin de l'empire romain des quelques siècles qui ont suivi sa chute.
Plusieurs évêques l'ont porté dont un d'Auxerre. On le retrouve dans Pont Saint Ours (Ponti Sancti Ursini en 1293, Ponti Sancti Urzi en 1478). Les terres d'Urzy deviennent propriété des évêques sous le règne de Charlemagne. Celui-ci fait en effet restituer aux communautés religieuses les biens perdus à l'époque des derniers Mérovingiens et en donne même d'autres. C'est ainsi que les terres de Prémery, Parzy (commune de Garchizy) et Urzy sont attribuées aux évêques de Nevers qui en tirent leurs ressources jusqu'à la révolution. Ils y possèdent un moulin à blé, celui du Vivier, datant de l'an mil. Actuellement, il est le seul encore en activité sur la rivière Nièvre. Les évêques exercent dans leurs fiefs le droit de haute justice et les propriétaires des grands domaines de Contres, Demeurs et même ceux de la puissante maison des Bordes, sont leurs vassaux. Il est probable que la paroisse d'Urzy fût créée à cette époque et que fût bâti un édifice religieux proche de la rive droite de la Nièvre et de quelques habitations qui constitueront le bourg historique d'Urzy. Au XIIe siècle, une église consacrée à Saint Denis remplace la première chapelle. Elle est reconstruite en partie en 1495 (date gravée et encore visible sur un contrefort saillant de l'abside) grâce à Philibert de la Platière alors propriétaire du château des Bordes lequel assurait la défense du bourg et des terres agricoles proches de la vallée.
A la fin du XVIIe siècle, le bourg va s'enrichir d'une élégante résidence des évêques. En effet, le jeune évêque de Nevers, Édouard Vallot, fils d'un célèbre docteur de Louis XIV, habitué des fastes de la cour de Versailles, trouve sinistre et peu confortable son château féodal de Prémery. Il fait donc édifier entre 1675 et 1680, sur la rive gauche de la Nièvre, une agréable demeure proche de l'église, demeure qui figure sur le blason des évêques de Nevers. L’usine métallurgique, dite forge de Demeurs créée en 1509, dans la commune d’Urzy, appartient à la fin du XVIe siècle à la famille Jacques Gascoing qui l’exploite jusqu' en 1752. Les ouvriers sont logés dans des bâtiments, nommés casernes, construits de l’autre côté de la rivière. Ces édifices servent de base au futur village de Demeurs. En 1752, le dernier Gascoing vend ses biens à Pierre Babaud de la Chaussade qui les intègre dans son empire métallurgique. La forge comportait des feux pour fabriquer le fer, deux martinets, une boutique de clouterie et de taillanderie, des magasins, des logements pour les ouvriers, des locaux d’aisances et des dépendances. Cet ensemble industriel est vendu au roi Louis XVI en 1788, puis confisqué par la Nation et utilisée par la Marine. Un ingénieur détaché, qui logeait sur place, était responsable de cette unité. En 1802, la production est de 150 tonnes de gros fers par an. En 1869, elle atteint 1 200 tonnes. La forge est aliénée du domaine de l’Etat en 1874. En 1890, les bâtiments sont achetés par les frères Lambiotte qui créent une usine de distillation du bois. Les installations sont revendues en 1939. Elles sont successivement occupées par une scierie, une fonderie de métaux cuivreux et un groupe de sociétés du bâtiment activité qui existe toujours. En 1869, la forge possède une chute d’eau de 2,45m, 2 roues de marteau de 12 ch, 1 soufflerie de 8 chevaux, 1 machine à vapeur de 10 chevaux, 1 marteau pilon de 2 tonnes, 4 feux d’affinerie. Une centaine d’ouvriers travaillent en 1912 dans l’usine Lambiotte. Le site a été fortement remanié tout au long de ses utilisations successives. Il reste toutefois l’ancienne halle à charbon de la forge composée d’une toiture à redents à deux pans et une partie du pignon Est qui donne sur le cours d’eau.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Huguette Judas PS juin 1995 mars 2008 Roger Rigaud mars 1989 juin 1995 François Pommery juin 1988 mars 1989 Jacques Rousseau mars 1983 avril 1988 Jean-Claude Martinet mars 1977 mars 1983 René Moreau mars 1971 mars 1977 Marien Bruère Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 005 1 093 1 035 1 441 1 733 1 847 1 828 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château des Bordes (XVe siècle) : la seigneurie des Bordes a appartenu aux plus illustres familles du Nivernais qui eurent très tôt des liens avec la famille royale et avec la couronne de Pologne au XVIIe siècle ; cadran solaire du XVIIIe siècle, peintures murales fin du XVIIe siècle : ornement à forme végétale (palme) représentation d'objet (couronne de marquis) - Décor peut-être réalisé quand Marie-Louise de la Grange d'Arquian, marquise de Béthune, devint propriétaire du château à la fin du XVIIe siècle. Très beau portail début du XVIIe siècle et sa grille, petite maison de gardiens, four à pain, communs importants et terrasses.
- Château de Luanges néo-Renaissance XIXe siècle.
- Château des Évêques (XVIIe siècle) : avant-corps pourvues de sculptures (Apollon sur un char attelé de quatre chevaux, tenant sa lyre et Neptune encadré de deux médaillons présentant un jeune enfant chevauchant un animal aquatique), tympan orné d'un écusson entouré de feuillages.
- Église Saint-Denis (nef du XIIe siècle, gros œuvre du XVe siècle) : sur l'un des contreforts saillants est gravée l'inscription : « DVRSI : LE CVERR DE L'EGLISE - FUST : fait : L'AN MIL CCCC : IIIIxxXV » qui indique la date de la construction. Peintures monumentales milieu du XIXe siècle: architecture en trompe-l'œil discrètement gothique flamboyant, soulignant l'architecture réelle, avec des éléments empruntés à la Renaissance (voûtes à caissons) pour la fausse niche. Vitrail du XVe siècle représentant la Crucifixion surmontée du pélican symbolique.
- Anciennes forges de Demeurs et caserne d'ouvriers du XVIIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Henri Gamard : député socialiste du 11/05/1924 au 31/05/1932
Voir aussi
Jumelages
- Kamp-Bornhofen (Allemagne) depuis 1997, voir Kamp-Bornhofen
- Ostra Vetere (Italie) depuis 2006
Liens externes
Notes et références
Catégorie :- Commune de la Nièvre
Wikimedia Foundation. 2010.