- Tétrakis(diméthylamino)éthylène
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Tétrakis(diméthylamino)éthylène Général Nom IUPAC N1,N1,N1',N1',N2,N2,N2',N2'-octaméthyléthène-1,1,2,2-tétramine Synonymes octaméthyléthylènetétramine
TDAE
TMAENo CAS No EINECS PubChem
SMILES InChI Apparence liquide légèrement jaune d'odeur désagréable Propriétés chimiques Formule brute C10H24N4 [Isomères] Masse molaire[1] 200,3244 ± 0,0105 g·mol-1
C 59,96 %, H 12,08 %, N 27,97 %,Propriétés physiques T° ébullition 59 °C sous 0,9 mmHg[2] Masse volumique 0,861 g·cm-3 à 25 °C[2] Point d’éclair 53 °C[2] Propriétés optiques Indice de réfraction 1,48[2] Précautions Directive 67/548/EEC
Xi
CPhrases R : 10, 34, Phrases S : 26, 36/37/39, 45, Transport - 2734 Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le tétrakis(diméthylamino)éthylène fait partie des énamines et a pour formule semi-développée [(CH3)2N]2C=C[N(CH3)2]2.
Synthèse
La synthèse du tétrakis(diméthylamino)éthylène a été réalisée pour la première fois en 1950[3]. Cependant la réaction de la (1,1-diméthoxyméthyl)diméthylamine avec la diméthylamine[4] est plus pratique :
Le milieu réactionnel est distillé ce qui, par élimination du méthanol, conduit au tétrakis(diméthylamino)éthylène :
Usage
Le tétrakis(diméthylamino)éthylène est un réducteur qui réagit avec l'oxygène de l'air. Il sert habituellement de réducteur en chimie organique comme par exemple pour convertir des α-bromocétones en 1,4-dicétones[5].
Il forme aussi un sel à transfert de charge avec le fullerène C60 qui a la très rare propriété d'être un aimant purement organique en dessous de 16,1 K[6].
La réaction du tétrakis(diméthylamino)éthylène avec l'oxygène de l'air est chimioluminescente dans le bleu-vert. Elle permet ainsi de faire des effets spectaculaires comme « les mains lumineuses[7] ».
Notes et références
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- fiche Sigma Aldrich et les références dessus
- J. Am. Chem. Soc., 1950, vol. 72, p. 3646. R. L. Pruett ; J. T. Barr ; K. E. Rapp ; C. T. Bahner ; J. D. Gibson ; R. H. Lafferty ;
- H. Eilingsfeld ; M. Seefelder ; H. Weidinger ; Chem. Ber. ; 1963, vol. 96, p. 2671.
- Tetrahedron Lett., 2006, vol. 47, p.5565.
- Science, 1991, vol. 253, p. 301. P.M. Allemand et al.,
- les mains lumineuses expliquées sur le site de scienceamusante.
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