- Télévision numérique par câble
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Télévision par câble
La télévision par câble est un mode de distribution de programmes de télévision transitant par l'intermédiaire d'un réseau câblé. Également désigné par les termes câblodistribution, câblodiffusion, réseau câblé, télédistribution, téléréseau, réseau de vidéocommunication, on le désigne souvent sous le simple vocable le câble.
En France, entre leur lancement et les premières années d'existence, les réseaux câblés se sont essentiellement développés au cœur des grandes agglomérations ou métropoles, puis dans les villes plus modestes en termes de population ou de nombre de prises raccordables. Quelques opérateurs ont commercialisé ces services, via des sociétés d'économie mixtes et avec le soutien des pouvoirs publics (Ministère des Télécommunications). L'abonnement - généralement mensuel - peut comprendre :
- l'accès à l'offre du réseau câblé
- la location d'un récepteur « démodulateur » pour les chaînes à péage en option
- la location d'un récepteur permettant l'accès à une offre de chaînes numériques, incluse dans le forfait de base ou en option, avec ou sans services complémentaires.
A cet abonnement, viennent le plus souvent s'ajouter des frais de dossiers lors de la création de l'abonnement, des frais d'installation éventuels, une caution (encaissée) pour la mise à disposition de l'équipement, des options spécifiques relatives à des offres et services complémentaires au service de base, des droits ponctuels pour le paiement des services de Vidéo à la demande, etc...
Historiquement le câble est consacré à la distribution de chaînes de TV et, plus récemment, de stations de radio. Cependant un ensemble de services complémentaires de communication électronique sont progressivement venu enrichir l'offre audiovisuelle tels que l'accès à Internet, à haut voire à très haut débit, le raccordement téléphonique, la vidéo à la demande... Les opérateurs du câble viennent ainsi, en concurrence avec ceux de l'Internet et du téléphone, sur le marché du triple play.
Sommaire
Principes de fonctionnement : architecture technique
Techniquement un réseau câblé se compose de 3 parties principales :
- La station de tête
- Le réseau de télédistribution
- Le terminal (téléviseur et/ou récepteur spécifique)
La station de tête de réseau
Le système central combine :
- Des antennes terrestres captant :
- Les chaînes télévisées analogiques « normalement reçues » localement
- Les chaînes numériques ou TNT nationales et locales
- Des antennes paraboliques captant les chaînes numériques diffusées par des satellites géostationnaires, y compris en haute définition, cryptées ou en clair
- Les canaux radiophoniques, incluant l'offre de musique en réception numérique
- Les signaux de télécommunication et multimédias permettant la Vidéo à la Demande (VOD), l'accès à Internet et à la téléphonie
- Un accès direct à l'épine dorsale (backbone) Internet
- Un dispositif de gestion des droits d'abonnement (accès conditionnel)
Après être captés, ces différents signaux sont traités :
- Filtrés et convertis en d'autres fréquences conformément à un plan technique défini (canaux)
- Démodulés, décodés, décryptés voire transcodés pour les adapter aux normes nationales
- Réordonnés et éventuellement multiplexés dans des flux numériques
- Adaptés au contrôle d'accès spécifique du réseau câblé pour la gestion directe des abonnements
L'ensemble de ces signaux composent un plan de fréquence exploitant les bandes TV : VHF bandes I et III ainsi que UHF, bandes IV et V. Le choix des chaînes distribuées est fixé par l'opérateur mais soumise à conventionnement et autorisations par l'autorité de régulation (CSA).
Le réseau
Son architecture technique comprend :
- Une série de lignes de transport, entre la tête de réseau et la prise abonné qui acheminent les signaux vers les répartiteurs et amplificateurs de distribution :
- Par le câble coaxial avec amplificateurs de ligne, sur les réseaux les plus anciens et les plus nombreux
- Par la fibre optique monomode (multiplexage de tous les types de données numériques), moins fréquente et considérablement plus coûteuse.
- Des amplificateurs de distribution qui retraitent les signaux puis les dirigent vers les répartiteurs de distribution, dérivateurs d'abonnés puis en terminaison, les prises d'abonnés.
- Un ou plusieurs terminaux d'abonnés (récepteurs/décodeurs), connectés à l'une des prises du foyer.
Le terme voie descendante concerne les signaux diffusés depuis la tête de réseau jusqu'au foyer abonné. En sens inverse on emploie le terme voie de retour, laquelle permet le retour d'information ou d'interactivité et les communications (téléphonie, Internet, commande de vidéo à la carte, visiophonie, pilotage de fonctions...).
Les réseaux de télédistributions des grands centres urbains sont désormais des réseaux hybrides bidirectionnels, à la fois en câble coaxial et en fibre optique. Ils permettant d’offrir un large choix de chaînes numériques, sur le principe de la télédiffusion par satellite.
Le terminal
Sur un ancien réseau analogique, devenue obsolète, une cinquantaine de chaînes peut être distribuée, voire davantage, en fonction de la technologie mise en oeuvre (qualité des amplificateurs, réseau VHF ou à large bande etc.). Elles sont visibles sur un téléviseur par un branchement coaxial direct au réseau. Pour l'usager, sur le principe de l'antenne Tv collective, le câble analogique ne nécessite pas l'achat d'une antenne individuelle ou d'un décodeur, il est donc théoriquement sans coût d'entretien pour l'offre analogique.
Ce n'est pas le cas du numérique qui nécessite un terminal spécifique par écran de télévision. Pour une réception sur le « câble », un équipement terminal vient s'ajouter au réseau avant le téléviseur (via la prise Péritélévision en France).
Déploiement du câble dans différents pays
Argentine
La télévision par câble prend ses origines dans les années 60 et commence à opérer dans la ville de Junin.
Belgique
La Belgique est le pays le plus câblé[1] d'Europe après les Pays-Bas, avec plus de 99% des foyers raccordés aux réseaux de télévision par câble.
Vu la diversité des normes utilisées par les pays limitrophes pour la télédiffusion hertzienne analogique, et afin de capter les émissions étrangères, les téléviseurs belges étaient souvent équipés de circuits pouvant décrypter ces différents standards, ce qui les rendaient très onéreux. L'idée de réaliser des économies d'échelle fut lancée dès les débuts de l'implantation du petit écran en Belgique : les émissions des pays limitrophes étaient captées par une seule antenne, en aval de laquelle se trouvait un seul transcodeur qui convertissait les signaux captés aux normes belges, avant de les acheminer jusqu'aux postes de télévision reliés au réseau. Ces raisons économiques et son implantation relativement ancienne par rapport à d'autres pays européens expliquent en partie la très forte implantation du câble dans les foyers belges, outre la forte densité de la population.
Si les premiers réseaux câblés belges sont plus anciens et naquirent au niveau local (commune, quartier ou rue, voir au sein d'un même immeuble pour les plus anciens), le câble belge fut déployé au niveau national en 1972. Ce fut une mesure encouragée par le gouvernement afin d'éliminer les millions d'antennes. L'abonnement du citoyen moyen au réseau de télédistribution permettait aussi un contrôle plus efficace de la perception de la radio-redevance, une taxe perçue auprès des propriétaires d'un poste de télévision et destinée à financer les deux services publiques de radio-télévision.
Contrairement au câble français, une bonne partie des réseaux belges était d'origine publique : certains réseaux étaient privés, d'autres étaient détenus par des sociétés intercommunales, d'autres encore étaient mixtes (privé-public) et un réseau (Wolu-TV) était et reste la propriété d'une commune.
Actuellement, deux grands réseaux desservent la plupart des foyers belges. L'un est présent essentiellement en Flandre, l'autre en Wallonie. Les câblo-distributeurs proposent de plus en plus des offres « Triple-Play », regroupant la télévision, le téléphone et les services internet sur le même câble. Le câble est actuellement en cours de numérisation progressive.
La télédistribution belge est également marquée par une forte différence entre les chaines disponibles en fonction de la commune. Il n'est pas rare de constater que d'une maison à l'autre, séparées par une frontière communale ou régionale, certaines chaines néerlandophones ou francophones ne sont pas comprises dans l'offre du câblo-distributeur local. Ces différences sont souvent dues à des choix linguistico-politiques des dirigeants locaux ou à des contraintes linguistiques imposées par les législations régionales. Aucune raison technique n'empêche plus la diffusion de ces chaines sur tous les réseaux de télédistribution. En effet si, en analogique, la bande passante a une capacité limitée, le passage au numérique permet au contraire la diffusion de plusieurs centaines de chaines. Dès lors, outre les questions linguistiques évoquées ci-dessus, la limitation à la diffusion de chaines supplémentaires est principalement liée à la problématique des droits d'auteurs.
Canada
Le câble est disponible dans la plupart des villes, selon la région, par des compagnies telles que Vidéotron, Cogeco, Rogers, Shaw, Persona, DeryTelecom, etc... [2] La plupart de ces compagnies ne se concurrencent pas car le CRTC n'a autorisé qu'un unique fournisseur par municipalité, ou secteur. Même sur des marchés où plus d'un distributeur a été autorisé, ils ont chacun un territoire exclusif. Au Québec, entre autres, Vidéotron constitue le principal fournisseur de service de câblodistribution. Il est présent dans la majorité des plus grandes villes, ce qui lui permet une grande rentabilité de son réseau, vu le nombre d'abonnés possibles pour chaque branche du réseau de distribution.
Depuis que les réseaux sont devenus hybrides, une foule de petits câblodistributeurs, comme Derytelecom, cable Axion, etc., commencent à offrir les trois services aux abonnés de municipalités éloignées et avec un plus faible taux d'abonnés possibles. Cela s'explique par la diminution du coût de transport du signal par la fibre optique, plutôt que par transmission RF à l'aide d'amplis.
Les services de téléphonie, de vidéo sur demande, d'internet haute-vitesse ainsi que de télévision numérique et haute-définition sont de plus en plus accessibles.
États-Unis
Le câble est une des manières les plus courantes de recevoir des programmes de télévision, la plupart du temps par la souscription d'un abonnement. La télévision par câble est apparue aux États-Unis en 1948, et avec abonnement en 1949. Des données récentes montrent que 84,8% des foyers américains ont un accès au câble.
France
L'infrastructure des réseaux
Les réseaux câblés français exploitent différentes normes :
- Pour les chaînes télévisées analogiques terrestres nationales et locales
- Pour la TNT à la norme DVB-T.
- Pour les émissions satellitaires analogiques PAL et numérique DVB-S
- Pour les signaux TVHD (en option) conformes, aux normes Digital Video Broadcasting et Mpeg-4
Pour constituer l'offre numérique, tous ces signaux sont convertis à la norme DVB-C, spécifique aux réseaux câblés.
Le terminal numérique DVB-C (QAM) dispose de circuits de réception (tuner) ; il intègre un lecteur associé obligatoirement à une carte d'abonnement à puce.
Historique : combler un retard considérable
À la différence des principaux pays qui ont développé leurs réseaux câblés dès la fin des années 1940 (Amérique du Nord, Suisse, Bénélux), la France a lancé son « plan câble » en novembre 1982. Alors que la modernisation du réseau téléphonique national est un véritable fleuron de la technologie française, la télédistribution de programmes de télévision va s'avérer un cuisant et fort coûteux échec.
Après quelques expérimentations de télédistribution collective dans plusieurs régions (ensembles immobiliers, immeubles HLM et co-propriétés) à la fin des années soixante-dix, principalement en régions frontalières permettant d'intégrer les chaînes limitrophes, l'arrivée de François Mitterrand en 1981 marque un certain tournant. Avec la libéralisation des ondes (radios libres de la bande FM), et en prévision du lancement de chaînes commerciales (Canal+, La Cinq, TV6…), l'État français entend lancer le câblage de la France. Avec le succès du Minitel, la direction générale des télécommunications (ancien nom de France Télécom) entend s'associer avec de puissants industriels (Alcatel, Thomson, Philips, Velec, CGCT…) afin de constituer ces réseaux.
Au lieu d'adopter le standard PAL (un standard unique compatible avec les normes en vigueur dans toute l'Europe) qui aurait permis de proposer des équipements à faible coût industriel, les pouvoirs publics imposent le maintien du Sécam, exigent la création d'une norme (D2MAC) et lancent la Haute Définition (HD Mac). LE D2MAC sera mis en place en 1985[3], les premiers récepteurs sont vendus en France en 1988. Cette norme sera progressivement remplacée à partir de 1996 par la norme DVB-C et verra son abandon vers l'an 2000. Quant au HD Mac, la première démonstration à partir d'une réception satellitaire (TDF-1) a été réalisée en 1989 ; ces équipements serviront en particulier à retransmettre les jeux olympiques d'Albertville, l'exposition universelle de Séville en 1992 ainsi que de nombreuses émissions produites par La Sept (Arte) avant d'être abandonnés en 1993[3].
Alors que tous les pays voisins comblent leur retard en exploitant le PAL et une offre câble unifiée au plan national, la France persiste dans la norme D2 Mac pendant plus de 5 ans. Parmi les principaux acteurs du câble en France dès le milieu des années 1980, on retrouvera France Télécom (DGT), La Lyonnaise des Eaux (Paris Câble futur Noos), la Compagnie générale des eaux (future Vivendi, réseau NC Numéricâble), la Caisse des Dépôts, la SAUR (Bouygues) et divers acteurs indépendants rattachés à certaines communes.
Régime d'attribution pour les câblo-opérateurs
Au début des années 1980, la réglementation française a permis à des sociétés privées de bénéficier du régime très favorables des « concessions ». Sur ce principe, une société se voyait attribuer souvent pour une très longue période (jusqu'à 99 ans), le monopole de fait de la télédistribution communale. Les municipalités décidaient le plus souvent selon des considérations et critères politiques flous, l'attribution de cette concession. Généralement, lorsqu'une ville avait concédé la distribution de l'eau à un groupe (Générale des Eaux, Lyonnaise des Eaux), sa filiale spécialisée dans le câble (CGE, Lyonnaise Câble) bénéficiait quasi systématiquement du marché. Ce type d'attributions permettra de financer tous les partis politiques jusqu'à ce que de nouvelles lois entrent en vigueur à partir de 1995. Dans d'autres localités (moins peuplées), la Direction des Télécommunications (future France Télécom) ou TéléDiffusion de France (TDF) intervenait pour proposer un réseau commercial.
Construction du réseau financée par le public
Alors que l'exploitation commerciale a été majoritairement concédée à des sociétés privées, la construction des réseaux câblés en France a été intégralement prise en charge par des finances publiques ou à travers des entreprises publiques. Toutefois, le plan câble n'a jamais envisagé de représenter un service public mais bien une offre payante « d'intérêt général ». Financés par le contribuable français, les réseaux câblés n'ont été capables de satisfaire entre 1980 et 2000 qu'une portion réduite de la population nationale (à peine 3% des foyers).
La concurrence : satellite, ADSL et TNT
Le câble en France, autrefois élitiste, vise à se démocratiser. Ainsi en 1993, en plein cœur de Paris, si l'on avait la chance que son immeuble soit câblé, pour bénéficier de toute l'offre (une vingtaine de chaînes spécifiques dont une dizaine en langues étrangères !) y compris Canal+ en qualité optimale, il fallait dépenser 800 F (121 €) pour l'installation initiale + jusqu'à 520 F (79 €) par mois pour l'accès à toutes les chaînes et la location du décodeur (à la norme D2MAC).
Vers la fin des années 1980 la concurrence avec la parabole individuelle tourne au désavantage du câble. Coincé dans une politique « tous azimuts », l'État français souhaitera se protéger de l'offre satellitaire étrangère (Luxembourg, Royaume-Uni) tout en tentant de privilégier les câblo-opérateurs. Ainsi, un traité franco-allemand permettra de lancer une très coûteuse série de satellites à forte puissance : TDF1/2 qui adoptera la nouvelle norme analogique D2 Mac (et HD Mac). Au début des années 1990, le satellite Astra diffusera sur la totalité de l'Europe, des chaînes cinéma, sportives, généralistes, de fiction, jeunesse, musicales et d'information dont un grand nombre resteront en clair (gratuites) durant plusieurs années. Le prix de l'équipement pour les recevoir (parabole + boîtier récepteur) ne cessera de baisser pour atteindre 500 F (le « kit ») en 1993.
En 1994, forcés de limiter ce phénomène, les principaux acteurs du câble, lancent Canalsatellite (slogan : « le câble par la parabole »). Mais pour des motifs de non concurrence, l'offre est limitée (12 chaînes), chère et nécessite également jusqu'à trois décodeurs ou boîtiers ! Suite aux lancements commerciaux successifs de Canalsatellite numérique (avril 1996), d'AB sat (novembre 1996) et TPS (décembre 1996) la compétition câble/satellite sera en faveur de la parabole : couverture de 100% de la France, offre d'une centaine de chaînes, qualité numérique, abonnements à prix compétitifs, prix de l'installation financé par les éditeurs… À la même période, le câble commencera à peine à se numériser (moins de 20% des réseaux seront en mesure de proposer le numérique jusqu'en 2002)[4].
La comparaison relative à l'investissement pour les deux vecteurs est sans appel : il faut 12 000 F minimum (1 850€) pour créer une prise permettant de raccorder un foyer au câble en France alors que le coût d'un futur abonné effectif au satellite ou à l'ADSL-tv revient à environ 2 500 F (380€). De plus, le câble engendre de considérables coûts de maintenance (changement du réseau coaxial tous les dix ans, gestion du spectre complexe, reprise de programmes TV locaux, etc…).
En 2006, on peut estimer qu'il existe près de 25 millions de personnes (8 millions de foyers) qui bénéficient d'une offre télévisuelle par satellite (gratuite ou payante) contre un peu moins de 7 millions de personnes (2,5 millions de foyers) abonnés à une offre câble. Pour information, le nombre d'abonné au câble en France est quasiment statique depuis 1998 alors que la croissance du satellite est proche de 12% et de plus de 20% pour l'ADSL-TV. Le nombre d'abonnés à l'ADSL-TV a dépassé celui des abonnés au câble en 2004.
Vers un opérateur unique
La maintenance et la mise à niveau des infrastructures demandent aux opérateurs d'importants budgets, difficiles à couvrir. En effet, le marché de la télévision en France est dynamique et les concurrents nombreux. En comparaison, les investissements des opérateurs satellites et ADSL laissent davantage de marge.
Ces coûts liés à l'infrastructure - s'additionnant à ceux des services d'aide aux abonnés - ont amené les acteurs du marché à adopter des stratégies de cession puis de fusion. Devenus inutiles pour le financement des partis désormais règlementé en France, les câblo-opérateurs souvent actionnaires des chaînes ou bouquets du satellite (Suez, Vivendi, Bouygues…) se sont désengagés sans exception de cette activité.
Les opérateurs du câble proposent, en option, les chaînes des bouquets satellitaires français :
- CanalSatellite
- TPS (absorbé en 2007 par Canalsatellite)
- AB Sat
En 2006, les 2 derniers câblo-opérateurs, UPC-Noos et Numericable choisissent de se marier. Seuls les réseaux exploités par des collectivités locales et des régies subsistent par ailleurs. On notera qu'il est surprenant que le câblage de la France ait été payé par le contribuable au titre d'un « service d'intérêt général », ait financé municipalités, partis politiques et grands groupes industriels et qu'en 2006, 99% des câblo-opérateurs appartiennent à des fonds d'investissement américano-luxembourgeois (Noos est détenu par Cinven et Altice).
Le nombre d'abonnés est resté officiellement stable depuis une vingtaine d'années : 20% du parc des téléviseurs domestiques environ. Toutefois une partie de ces abonnés sont dits captifs, tels que les locataires de HLM pré-équipés. Ceux-ci représentent officiellement 15% du parc. Précisions : un amalgame est fait par les câblo-opérateurs pour dénombrer la totalité de leurs abonnés. De fait, près de 35% de ces « abonnés » ne reçoivent qu'un très petit nombre de chaînes spécifiques en complément aux chaînes nationales. Et l'arrivée de la TNT a rendu encore moins intéressant ce type de « Service Antenne » (l'offre TNT comprend davantage de chaînes - de surcroît totalement gratuites - que l'offre payante du mini « Service Antenne » des câblo-opérateurs). On peut légitimement estimer que le nombre des abonnés à une véritable offre TV élargie et spécifique par le câble s'élève à près de 2,2 millions d'abonnés en 2004. Mais le nombre de désabonnements reste une donnée tabou pour les opérateurs. Il semble toutefois qu'entre 2002 et 2006, ce phénomène se soit fortement accentué.
À la fin de l'année 2006, en raison de la fusion technico-commerciale des différents opérateurs sous la bannière unique de Noos, de très nombreux foyers ont résilié leur abonnement ou déclarent le faire prochainement : pannes, qualité considérablement affectée, facturations incohérentes, impossibilité de joindre les conseillers au centre d'accueil téléphonique (facturé à la minute)… Une association « Les déçus du câble » représentant plusieurs centaines de clients ira même jusqu'à porter plainte auprès de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). De nombreux différends ont été observés depuis la prise de contrôle de Numéricâble auprès de ses abonnés ou « prospects » (foyers ciblés mais non encore abonnés). L'image de marque de Noos ayant été tellement affectée, seul le « label » Numéricâble est désormais exploité par l'opérateur commercial.
A partir de 2007, avec l'unification autour de la seule entité Numericable dont les capitaux sont britanniques, luxembourgeois et américains, les investissements ont redémarré (200 millions d'euros par an). Confronté au vieillissement de son réseau, d'une concurrence farouche avec la TNT, le satellite et l'ADSL, le câblo-opérateur doit miser sur le très haut débit, ce qui nécessite de considérables investissements pour la réalisation des réseaux en fibre optique. L'avenir de ce marché - dont la situation en France est très spécifique - est donc relativement instable. Les investissements permettent de rénover le réseau existant en fibre optique distribué jusqu'en pied d'immeuble. Cette technologie permet de fournir une série de services payants haut de gamme : Internet 100 Mb/s, TVHD (jusqu'à 14Mbit/s), VOD individualisée, forfaits téléphoniques...
Roumanie
La Roumanie est un exemple de très forte pénétration du câble en Europe, avec plus de 79% (2007) des foyers regardant la télévision par câble.[5]
Suisse
Le câble est de loin le premier moyen de réception de la télévision en Suisse. Le pays est d'ailleurs le troisième le plus câblé d'Europe avec un taux de 82%[6]. Les câblo-opérateurs diffusaient une offre importante de télévisions et des radios en analogique, mais des chaînes sont régulièrement supprimées pour laisser place au numérique, présent en Suisse depuis 1999 (norme DVB-C). La plupart des réseaux proposent également internet et la téléphonie.
Certains réseaux diffusent également une offre de chaînes gratuites en norme DVB-T.
Références
- ↑ http://www.cablebelgium.be/documents/de-kabel-in-belgie.xml?lang=fr
- ↑ http://en.wikipedia.org/wiki/Multichannel_television_in_Canada Chapitre Present Day
- ↑ a et b rapport de loi sur la modernisation audiovisuelle, 2006
- ↑ (fr)« Que sais-je ? La télévision par satellite » par Christian Dutoit aux Presses universitaires de France, en [[1999|]] 1999
- ↑ http://www.zf.ro/articol_123324/romania_are_cea_mai_mare_rata_de_penetrare_a_televiziunii_prin_cablu_din_balcani_.html Romania has the highest penetration rates for cable in the Balkans - Ziarul Financiar
- ↑ [pdf] L'audience de la Télévision Suisse Romande en 2007 : Dossier de presse
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