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Mouche tsé-tsé

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Mouche tsé-tsé
 Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)
Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Diptera
Famille
Glossinidae
— auteur incomplet —, date à préciser
Genre
Glossina
Wiedemann, 1830
Sous-genres de rang inférieur
 Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)

Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)

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Les mouches tsé-tsé (aussi orthographié tsétsé [1]) ou glossines sont un genre de mouches africaines et vectrices par leurs piqûres de la maladie du sommeil causé par le parasite Trypanosoma gambiense.

Le mot tsé-tsé vient de la langue Tswana, parlée dans plusieurs pays d'Afrique australe et signifiant « mouche qui tue le bétail » [2].

Sommaire

Classification

La mouche tsé-tsé appartient au genre Glossina, qui est le seul de la famille des Glossinidae qui regroupe des espèces telles que Glossina pallidipes, Glossina brevipalpis ou Glossina austeni.

Le nom du genre est attribué à l'entomologiste allemand Christian Rudolph Wilhelm Wiedemann (1770-1840) qui nomma l'espèce-type en 1830.

Trypanosome

C'est par la piqûre de la mouche tsé-tsé que peut se transmettre le trypanosome qui peut provoquer chez l'Homme la maladie du sommeil, qui provoque, en Afrique, le décès de 400 000 personnes [3] par an. L'issue est invariablement fatale en l'absence de traitement et aucun vaccin n'existe à ce jour (mars 2007), mais les antibiotiques sont efficaces pour autant que la maladie soit diagnostiquée et qu'un accès aux soins existe.

Ce parasite touche également le bétail, le rendant anémique et de plus en plus impropre à l'utilisation agricole. Cela occasionne une perte de 4 milliards de dollars pour le continent africain selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) [3].

Lutte et éradication

Le premier moyen de lutte contre la mouche tsé-tsé est l'utilisation d'insecticide. Mais depuis quelques années, une technique visant à rendre stérile les mâles a donné de très bons résultats pour éradiquer complètement cet insecte.

La technique de l'insecte stérile consiste à produire une grande quantité de mâles et de les stériliser en les soumettant à des radiations. Ces insectes sont ensuite relâchés dans la nature et vont s'accoupler avec les femelles sauvages. Si la proportion de mâles stériles sur celui des mâles sauvages est assez importante, un ordre de grandeur de 10 sur 1 étant requis, l'espèce est rapidement éradiquée.

Cette technique a été utilisée sur l'île de Zanzibar de 1994 à 1998, où en quatre ans, plus aucune mouche tsé-tsé n'a été repérée[4]. Le programme d'éradication, mené en coopération entre la FAO et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a consisté dans un premier temps à réduire drastiquement la population de mouches tsé-tsé à l'aide d'insecticide[5], pour permettre à la technique de l'insecte stérile d'être efficace, ce n'est qu'après, que les mouches mâles stériles ont été relâchées. Un rapport de 50 pour 1 a été utilisé sur Zanzibar, de manière à s'assurer du succès de l'opération.

Depuis le succès de Zanzibar, la FAO désire étendre l'utilisation de cette technique à d'autres pays africains.

Les opposants à ce projet soutiennent que la suppression totale de cette espèce risque de déséquilibrer l'écosystème, dans lequel la mouche tsé-tsé a sans doute sa place[6]. Un programme important d'éradication de la mouche tsé-tsé a déjà été appliqué dans les années 1970-1980 dans la région de Ngaoundéré. Une continuité de ce programme au début des années 1990 consistait à utiliser des pièges à insectes de façon à constituer un barrage naturel à l'expansion de l'insecte dans la zone considérée comme éradiquée. Cette initiative aura permis une amorce du développement de la production laitière entraînant avec elle un ralentissement des transhumances du bétail et un début de la culture fourragère sur le plateau de l'Adamaoua.

Espèces de Glossines

Le genre des mouches tsé-tsé est généralement divisé en trois principaux groupes basé sur la combinaison de la distribution, l'habitat et des caractères morphologiques. Le genre inclut :  [7],[8]

  • Les mouches des savannes : (Sous-genre Morsitans, nommé Glossina):
    • Glossina austeni (Newstead, 1912)
    • Glossina longipalpis (Wiedemann, 1830)
    • Glossina morsitans centralis (Machado, 1970)
    • Glossina morsitans morsitans (Wiedemann, 1850)
    • Glossina morsitans submorsitans (Newstead, 1911)
    • Glossina pallidipes (Austen, 1903)
    • Glossina swynnertoni (Austen, 1923)
  • Les mouches des forêts : (Sous-genre Fusca, nommé Austenia):
    • Glossina brevipalpis (Newstead, 1911)
    • Glossina fusca congolensis (Newstead and Evans, 1921)
    • Glossina fusca fusca (Walker, 1849)
    • Glossina fuscipleuris (Austen, 1911)
    • Glossina frezili (Gouteux, 1987)[9]
    • Glossina haningtoni (Newstead and Evans, 1922)
    • Glossina longipennis (Corti, 1895)
    • Glossina medicorum (Austen, 1911)
    • Glossina nashi (Potts,1955)
    • Glossina nigrofusca hopkinsi (Van Emden, 1944)
    • Glossina nigrofusca nigrofusca (Newstead, 1911)
    • Glossina severini (Newstead, 1913)
    • Glossina schwetzi (Newstead and Evans, 1921)
    • Glossina tabaniformis (Westwood, 1850)
    • Glossina vanhoofi (Henrard, 1952)
  • Les mouches riveraines : (Sous-genre Palpalis, nommé Nemorhina):
    • Glossina caliginea (Austen, 1911)
    • Glossina fuscipes fuscipes (Newstead, 1911)
    • Glossina fuscipes martinii (Zumpt, 1935)
    • Glossina fuscipes quanzensis (Pires, 1948)
    • Glossina pallicera pallicera (Bigot, 1891)
    • Glossina pallicera newsteadi (Austen, 1929)
    • Glossina palpalis palpalis (Robineau-Desvoidy, 1830)
    • Glossina palpalis gambiensis (Vanderplank, 1911)
    • Glossina tachinoides (Westwood, 1850)

Histoire

L'entomologiste Ernest Edward Austen (1867-1936) a fait partie des grands spécialistes de la mouche tsé-tsé.

Références

  1. le Rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques recommande cette écriture (Liste C)
  2. (fr) Programme Against African Trypanosomiasis (PAAT) - Transmission, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Consulté le 10 avril 2008
  3. a  et b (fr) Eradiquer le fléau de la mouche tsé-tsé en Afrique, article du quotidien Le Monde du 3 mars 2007
  4. (fr) La mouche tsé-tsé éradiquée dans l'île de Zanzibar, sur le site de la FAO
  5. ce programme de réduction de la population par insecticide a été mené par la FAO et le FAO et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)
  6. (fr) Eliminer la mouche tsé-tsé en Afrique, du magazine Afrique Relance (actuellement Afrique Renouveau) de mai 2003
  7. (en) J. A. van Vesten, The Tsetse Fly Glossina fuscipes fuscipes Newstead, 1911, in East Africa: some aspects of its biology and its role in the epidemiology of human and animal trypanosomiasis, Doctoral Thesis, University of Amsterdam, 1971 
  8. >(en) A. M. Jordan, Medical Insects and Arachnids, Chapman and Hall, 1993, « Tsetse-flies (Glossinidae) » 
  9. J. P. Gouteux, « Une nouvelle glossine du Congo: Glossina (Austenina) frezili sp. nov. (Diptera: Glossinidae) », dans Tropical Medicine and Parasitology, vol. 38, no 2, 1987, p. 97–100 

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