- Tristane Banon
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Tristane Banon Tristane Banon en janvier 2001.Activités Romancière, nouvelliste et journaliste. Naissance 13 juin 1979
à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)Langue d'écriture Français Genres Roman, essai, nouvelle. Distinctions Sélection au festival de Chambéry 2005 pour son premier roman J'ai oublié de la tuer. Tristane Banon, née Anne-Caroline Banon[1],[2] le 13 juin 1979 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est une romancière, nouvelliste et journaliste française.
Sommaire
Biographie et carrière
Fille de Gabriel Banon[3], économiste franco-marocain, et d'Anne Mansouret, femme politique française d’origine iranienne et belge, Tristane Banon est diplômée de l’École supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris) en 2000[4]. Elle commence sa carrière professionnelle comme pigiste, notamment auprès du magazine Paris Match et du journal Le Figaro[5],[6].
En novembre 2003, elle publie son premier essai, Erreurs avouées… (au masculin), paru chez Anne Carrière[5],[7], dans lequel elle recueille les « confessions » des erreurs commises par une dizaine de personnalités masculines : Jacques Séguéla, Michel Field, Philippe Gildas, Christian Lacroix, Philippe Sollers, Bernard Werber, Enki Bilal, Calogero et Frédéric Beigbeder.
La même année, elle écrit une nouvelle intitulée « Noir délire », vision romanesque inspirée d'un tragique fait divers : l’homicide de Marie Trintignant par Bertrand Cantat. Son texte est publié aux Éditions Flammarion, dans la deuxième édition de la revue littéraire Bordel, un recueil de jeunes auteurs dirigé par Frédéric Beigbeder et Stéphane Million.
En septembre 2004, Tristane Banon publie son premier roman, à caractère autobiographique, J'ai oublié de la tuer aux éditions Anne Carrière. La romancière y aborde le sujet de la maltraitance sur mineur au travers du personnage de Flore, une jeune fille régulièrement battue par sa nourrice alcoolique et violente, en l'absence de sa mère[3],[6],[8]. Ce livre est sélectionné au Festival du Premier roman de Chambéry en 2005[9].
En novembre 2005, elle participe à l'édition d'un recueil de nouvelles aux bénéfices de l’Unicef, Fais-moi ta déclaration : les 10 droits de l'enfant, publié aux éditions Belem. Pour cet ouvrage, dix auteurs écrivent une histoire illustrant chacune l’un des dix Droits de l'enfant. Patrick Poivre d’Arvor en a écrit la préface[10].
En septembre 2006, elle publie son deuxième roman, Trapéziste, aux éditions Anne Carrière, où elle reprend le personnage de Flore, jeune femme ambitieuse et mondaine évoluant dans les milieux littéraires parisiens[3].
D'avril à juin 2007, parallèlement à sa carrière d'écrivain, Tristane Banon s'essaie à la chronique sportive en intégrant l'équipe d’Eugène Saccomano pour l'émission On refait le match diffusée sur la chaîne de télévision LCI et la radio RTL[11]. À l’occasion du 15e anniversaire de Disneyland Paris, elle est engagée comme journaliste pour le blog des 15 ans[12] (11 février 2007 – 5 janvier 2009).
En 2008, son troisième roman Daddy Frénésie est publié aux Éditions Plon. L'année suivante, Tristane Banon rédige la préface du roman Elle ne rentre pas ce soir… de Sonia Vandoux, roman dramatique sur le thème de la violence routière[13].
Un temps directrice de collection au Cherche midi éditeur, avec lequel elle est actuellement en procès[14],[15], Tristane Banon collabore également avec le site Internet Atlantico[5]. À l'occasion de la Journée de la femme en mars 2011, elle dresse ainsi un portrait des hommes des années 2000, constatant que nombre d'entre eux calquent leur comportement sur un modèle traditionnellement féminin et propose la création de la « Journée de l'homme »[16].
Accusations à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn
Le 5 février 2007, lors de l'émission télévisée 93, faubourg Saint-Honoré présentée par Thierry Ardisson, Tristane Banon accuse Dominique Strauss-Kahn de s'être livré à des violences sexuelles à son encontre dans un appartement à Paris, au cours d'un entretien pour le livre qu'elle préparait, Erreurs avouées… (au masculin), paru en novembre 2003[17],[18],[19],[20].
L'affaire est évoquée dans le livre de Christophe Dubois et Christophe Deloire, Sexus Politicus, paru en 2006[17],[21], et fait également l'objet du dernier chapitre du Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn de Michel Taubmann, biographie autorisée de l'homme politique[17],[22],[23]. Lors de la parution du livre en mai 2011, Tristane Banon conteste la version que celui-ci donne de sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn[24].
Ce témoignage revient au premier plan le 15 mai 2011, alors que Dominique Strauss-Kahn est accusé d'agression sexuelle aux États-Unis. Anne Mansouret, mère de Tristane Banon, affirme le même jour avoir été à l'époque rapidement mise au courant par sa fille de ces violences sexuelles ; elle dit regretter l'avoir alors découragée de porter plainte et témoigne également de conséquences psychiques pour cette dernière et de difficultés qu'elle aurait subies dans sa carrière professionnelle par la suite en raison de cette affaire concernant une « personne éminente »[19],[25],[26].
Si le 16 mai, David Koubbi, avocat de Tristane Banon, déclare qu'elle envisage de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn[27],[28], il annonce le 20 mai qu'elle ne le fera pas dans l'immédiat et que tous deux ne souhaitent pas être « instrumentalisés » par la justice américaine : « Il est absolument hors de question, dans le dossier de Tristane Banon, qu'un mouvement de notre part ait pour conséquence une condamnation de Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis[29],[30],[31]. » Dans la réédition du Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn en juin 2011, Dominique Strauss-Kahn nie les faits qui lui sont reprochés par Tristane Banon et déclare que la scène racontée par cette dernière est « imaginaire », l'entretien s'étant « déroulé normalement » selon lui[32].
Le 4 juillet, l'avocat de Tristane Banon annonce qu'elle porte plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol[33],[34]. Le lendemain, sa plainte est envoyée au parquet de Paris[35],[36], qui décide le 8 juillet d'ouvrir une enquête préliminaire[37]. De son côté, Dominique Strauss-Kahn porte plainte pour dénonciation calomnieuse[38],[39]. Dans le cadre de l'enquête, plusieurs auditions ont lieu : François Hollande et Aurélie Filippetti sont notamment entendus, ainsi qu'Alex-Serge Vieux, propriétaire de l'appartement où a eu lieu la rencontre controversée, qui déclare que Dominique Strauss-Kahn y résidait à l'époque[40],[41].
Le 12 septembre, peu après son retour en France, Dominique Strauss-Kahn est entendu comme témoin par les enquêteurs[42]. Selon L'Express, il aurait démenti avoir tenté de violer Tristane Banon et aurait admis avoir essayé, sans succès, de l'embrasser[41]. Le 29 septembre, une confrontation entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon, sans leurs avocats, a eu lieu à la Brigade de répression de la délinquance à la personne, à Paris, où chacun donne sa version en présence de l'autre[43]. Elle relate la confrontation, le soir même, au cours du journal de 20 heures de TF1[44].
Le 13 octobre 2011, le parquet de Paris classe sans suite la plainte de Tristane Banon : il estime ne pas avoir d'éléments de preuve suffisants pour engager des poursuites pour « tentative de viol », mais reconnaît que les faits allégués et ceux reconnus par Dominique Strauss-Kahn « peuvent être analysés comme un délit d'agression sexuelle » et sont dans ce cas prescrits « en application de la prescription triennale en matière délictuelle »[45]. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn nient la reconnaissance d'une agression sexuelle par leur client et rendent publiques ses déclarations aux policiers dans lesquelles il admet seulement avoir tenté d'embrasser Tristane Banon[46].
Œuvres
Romans
- J'ai oublié de la tuer, Paris, éditions Anne Carrière, 25 août 2004, 130 p. (ISBN 978-2-84337-284-1 ; OCLC 56489523 ; notice BNF no FRBNF39212793d)
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- Réédition au format de poche : Tristane Banon, J'ai oublié de la tuer, Paris, Le Livre de poche (no 30743), 14 février 2007, 118 p. (ISBN 978-2-253-11547-2 ; notice BNF no FRBNF410097628)
- Trapéziste, Paris, éditions Anne Carrière, 18 octobre 2006, 214 p. (ISBN 978-2-84337-426-5 ; OCLC 74489933 ; notice BNF no FRBNF40934078j)
- Daddy Frénésie, Paris, éditions Plon, 21 août 2008, 189 p. (ISBN 978-2-259-20760-7 ; OCLC 247836727 ; notice BNF no FRBNF41284258f)
Essais
- Erreurs avouées… (au masculin), Paris, éditions Anne Carrière, coll. « Document », 4 novembre 2003, 200 p.
Ouvrage contenant des chapitres consacrés à Jacques Séguéla, Michel Field, Philippe Gildas, Christian Lacroix, Frédéric Beigbeder, Philippe Sollers, Bernard Werber, Calogero et Enki Bilal.(ISBN 9782843372483 ; OCLC 53803424)
- Le Bal des hypocrites, Vauvert, éditions Au Diable Vauvert, 13 octobre 2011, 120 p.
Récit des conséquences du scandale Dominique Strauss-Kahn - Nafissatou Dialo sur la vie de l'auteur, du point de vue de l'auteur.
Ouvrages collectifs
- Avec Anna Rozen, Patrick Eudeline, Bernie Bonvoisin, Jean-Pierre Cescosse, Virginie Despentes et Franck Ruzé, Bordel numéro deux : toujours aussi pute, Paris, Éditions Flammarion, 2004.
Dans cette revue littéraire se présentant comme un mélange varié et hétéroclite d’écrivains libres de toute expression, Tristane Banon publie une nouvelle romanesque librement inspirée d’un fait divers tragique : le meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat.
- Avec Patrick Poivre d'Arvor, Dan Franck, Bernard Werber, Bruno Gaccio et Vincent Ravalec, Fais-moi ta déclaration : les 10 droits de l'enfant, éditions Belem.
« Parce que les enfants ont droit à la paix, parce que leur éducation, leur protection et leur santé seront toujours prioritaires, parce que s'alimenter ne doit pas être un luxe et que l’identité d’un enfant ne peut être bafouée, l'Unicef et les éditions Belem ont réuni autour de Patrick Poivre d'Arvor et Tristane Banon, 10 écrivains, dont cette dernière, que rien n'aurait peut-être dû rapprocher. »
Notes et références
Notes
Références
- « Tristane Banon : l'autre accusatrice », parismatch.com, 15 juillet 2011. François De Labarre,
- « Entre la mère et la fille, petits et grands secrets », lefigaro.fr, 19 juillet 2011. Laurence De Charette,
- « Tristane Banon, le mal-être à livres ouverts », Libération, 6 juillet 2011. Ondine Millot,
- Notice sur Tristane Banon, annuaire des anciens de l'École supérieure de journalisme de Paris.
- « Tristane Banon, une écorchée vive qui réclame justice », lefigaro.fr, 6 juillet 2011. Flore Galaud,
- « Le premier roman de Tristane Banon », bibliobs.nouvelobs.com, 9 septembre 2004. Anne Crignon,
- Notice sur Tristane Banon, librairie-gaia.com, 2003.
- Recension du roman J'ai oublié de la tuer, sur le blog lesjardinsdhelene, 27 mars 2006.
- Festival du premier roman, Chambéry, historique des éditions (voir 2005)
- « L'Unicef fait sa déclaration », Luxe-Magazine.com, novembre 2005. Katya Pellegrino,
- « Tristane Banon “refait le match” », lefigaro.fr et TV magazine, 26 mars 2007. Bertrand Guyard,
- Le blog du 15e anniversaire de Disneyland ® Resort Paris
- Sortie de « Elle ne rentre pas ce soir. » – roman de Sonia Vandoux sur Codeclic.com, 9 juin 2009). Dans cette préface, Tristane Banon écrit : « Certains donnent leur corps à la Science, d’autres leur plume à la vie. Et parler de la vie, écrire sur elle, c'est aussi penser à la mort. [...] Mais personne n’écrit vraiment sur les morts sans idéologie, sans longues souffrances et sans sens. Des accidentés de la route, on dit “c’est trop bête de mourir comme ça”. » (
- « L'affaire DSK déboussole les éditeurs », Le Buzz politique, 1er juin 2011.
- « Tristane Banon : “Pourquoi je porte plainte contre DSK” », propos recueillis par Claire Chartier et Delphine Saubaber, L'Express, 4 juillet 2011.
- « L’homme de 2011 est une femme comme les autres, une femme au foyer modèle, une femme fatale parfois, une femme-objet même… », dans Tristane Banon, « Les hommes n'existent plus », Atlantico, 7 mars 2011.
- « Tristane Banon, dix ans entre scandale et silence. “L’autre” affaire DSK », Arrêt sur images, 19 mai 2011.
- « Témoignage exclusif : la troisième affaire Strauss-Kahn », agoravox.fr, 22 octobre 2008.
- « VIDEO. DSK : un précédent troublant », leparisien.fr, 15 mai 2011.
- « Affaire DSK-Banon : l'appartement du soupçon », L'Express, 2 août 2011.
- « DSK avait un besoin effréné et systématique de séduire », lefigaro.fr, 24 mai 2011. Raphaël Stainville,
- « Le roman vrai de DSK qui tombe à pic », Atlantico, 5 juin 2011 ; modifié le 8 juin 2011. Éric Verhaeghe,
- « Extraits du Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn, par Michel Taubmann », lexpress.fr, 30 juin 2011.
- « À Paris, Tristane Banon étudie encore sa stratégie », lefigaro.fr, 19 mai 2011. Laurence De Charette,
- « Les deux précédentes affaires sexuelles qui gênent DSK », lefigaro.fr, 15 mai 2011.
- « Exclusif : “Je regrette d’avoir dissuadé ma fille de porter plainte contre DSK” », Paris-Normandie.fr, 15 mai 2011. Baptiste Laureau,
- « Une écrivaine qui dit avoir été agressée par DSK envisage une plainte », lepoint.fr (avec AFP), 16 mai 2011.
- « Possible autre plainte en France contre Dominique Strauss-Kahn », lepoint.fr (avec Reuters), 16 mai 2011. Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse,
- « DSK : Tristane Banon ne porte pas plainte pour l'instant », lefigaro.fr, 20 mai 2011. Flore Galaud,
- « Tristane Banon refuse toujours de porter plainte », liberation.fr, 21 mai 2011. Patricia Tourancheau,
- « DSK : pourquoi Tristane Banon n'a-t-elle toujours pas porté plainte ? », nouvelobs.com, 27 mai 2011. Marie-France Etchegoin,
- « DSK nie et parle d'une scène “imaginaire” », ladepeche.fr, 6 juillet 2011.
- « La plainte de Tristane Banon contre DSK a été envoyée », lexpress.fr, 4 juillet 2011 ; mis à jour le 5 juillet 2011. Claire Chartier et Delphine Saubaber,
- « Tristane Banon : “Je souhaite le retour de DSK, pour qu'on aille au tribunal” », lexpress.fr, 4 juillet 2011. Claire Chartier et Delphine Saubaber,
- « Tristane Banon a déposé plainte contre Dominique Strauss-Kahn », leparisien.fr, 6 juillet 2011.
- « Le parquet de Paris étudie la plainte de Tristane Banon », lepoint.fr (avec Reuters), 6 juillet 2011.
- « DSK : enquête ouverte après la plainte de Tristane Banon », lefigaro.fr, 8 juillet 2011.
- « DSK va porter plainte pour dénonciation calomnieuse », lepoint.fr, 4 juillet 2011.
- « DSK poursuit Tristane Banon », lepoint.fr, 11 juillet 2011.
- « Pluie d’auditions dans l’affaire DSK-Banon », Europe 1, 25 juillet 2011.
- « DSK admet qu'il a voulu “embrasser” Tristane Banon », L'Express, 16 septembre 2011.
- « Affaire Banon : DSK a été entendu comme témoin », lemonde.fr, 12 septembre 2011.
- « Confrontation DSK/Banon : les explications de la jeune femme », nouvelobs.com, 30 septembre 2011. Céline Rastello,
- « Exclusif — L'interview de Tristane Banon en intégralité », videos.tf1.fr, 29 septembre 2011.
- « La plainte de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn classée sans suite », Le Monde, 13 octobre 2011.
- « Selon DSK, Banon l'a repoussé, il l'a laissée partir », L'Express, 14 octobre 2011
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Lien externe
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