- Trakhener (cheval)
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Trakehner
Trakehner Edward Gal et Gribaldi, étalon Trakehner, lors d'une compétition de dressageRégion d’origine Région Allemagne et Pologne Caractéristiques Morphologie Cheval de selle Taille 1,60m à 1,72m[1] Robe Toutes les simples[1] Caractère Courageux, alerte, robuste et résistant, doté d'un tempérament équilibré Autre Utilisation Saut d'obstacles, dressage[1] Le Trakehner est la race de cheval de selle la plus ancienne d'Allemagne. Ses origines remontent au XVIIIe siècle dans l'ancienne province de la Prussie orientale. Il provient du croisement d'une souche locale avec des des pur-sang arabes et des pur-sang anglais. La race est gérée par le Trakehner Verband qui tient le studbook et qui cherche à maintenir les critères de la race. Le Trakehner est aujourd'hui un cheval de sport dans le sang avec beaucoup de chic, qui s'illustre aussi bien en dressage qu'en saut d'obstacles.
Sommaire
Histoire de la race
La race Trakehner est la plus ancienne race de chevaux de selle en Allemagne[2]. Elle est née en 1732 de l'initiative de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse qui établit dans la ville de Trakehnen, en Lituanie, un élevage à des fins militaires[3]. L'élevage a aussi pour but de fournir la cour en montures pour les parades et les carrosses[2]. Les croisements d'origine se trouvent être faits entre le Schweiken[1], race locale puissante et forte connue dès le XVIe siècle, avec des Pur-sang arabes et des pur-sang anglais. À la mort de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, Frédéric-Guillaume II de Prusse accède au trône en 1786 et reprend en charge le Haras Royal[2]. Il prend alors le nom de Haras de l’État Prussien et a désormais, entre autres, une nouvelle mission : l'amélioration de la race locale[2]. Une sélection impitoyable est alors réalisée et deux tiers des étalons et un tiers des juments sont écartés[2]. C'est à cette époque que nait la marque appliquée sur tous les Trakehner : des bois d'élan[2].
La race a ensuite continué à être sélectionnée suivant les mêmes critères[3] et l'apport régulier de sang arabe et anglais a été poursuivi[2]. Après la seconde guerre mondiale, pour fuir l'armée russe le Trakehner a vécu une épopée mythique de plus de 10 000 km (Grand Trek), qui a eu pour conséquence d'appauvrir considérablement sa population[4]. Celle-ci passe en effet de plus de 20 000 chevaux à 850[4]. En 1947 nait le Trakehner Verband qui va chercher à maintenir les critères de sang de la race[2]. Depuis 1960, la croissance de la race a repris et aujourd'hui on compte pas moins de 300 étalons et 4500 juments dans le studbook[2].
Caractéristiques
Le Trakehner est un cheval dans le sang avec beaucoup de chic qu'il tient de ses ascendants orientaux[4]. Il fait preuve d'une grande longévité et d'une constitution très solide[4].
Sa taille varie entre 1,60 m et 1,72 m[1]. Il a une tête bien faite et expressive[1]. Ses oreilles sont longues et son front est large[5]. Son encolure est bien dessinée[1]. Sa poitrine est profonde[3] et ses épaules sont longues et obliques[1]. Sa ligne dorso-lombaire est droite et sa croupe légèrement oblique[3]. Ses membres sont musclés, ses articulations larges et sèches et ses canons courts[5]. Le sabot est dur[3].
C'est un cheval doté d'un bon caractère aussi bien que d'un tempérament calme et équilibré[6].
Utilisation
Autrefois utilisé comme monture de cavalerie et hunter[7], le Trakehner est aujourd'hui un cheval de sport qui excelle en compétition, en particulier en dressage et en saut d'obstacles[1]. Ainsi on compte des médailles gagnées par des Trakehners dans chacune des disciplines olympiques[8].
On l'utilise également en croisement, pour l'amélioration d'autres races[4]. Le croisement avec le pur-sang anglais en fait par exemple un excellent cheval de complet[8]. De nombreux grands performers ont aussi des ascendants Trakehners dans leurs origines[8]. C'est ainsi le cas de Milton, Tinka’s Boy et Amor[8].
Élevage
Le Trakehner est aujourd'hui élévé partout dans le monde, avec une forte présence en France, en Amérique du Nord, en Angleterre, au Danemark, en Pologne, en Suisse, en Nouvelle-Zélande, en Croatie et en Russie[9]. Depuis 1945, on compte plus que 400 étalons Trakehner exportés dans 33 pays[9]. Les associations locales de la race se présentent comme des filiales de l'association allemande où chacune possède son propre marquage au fer[9]. Par exemple la France marque ses Trakehners avec un « F » au-dessus duquel on retrouve les habituels bois d'élan[9]. Des communautés d'intérêts existent aussi entre les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l'Autriche[9].
En Allemagne
À partir du cheptel de chevaux sauvés d'Allemagne de l'Est à la fin de la seconde guerre mondiale, les éleveurs ont su faire revivre la race dans le pays. Depuis la réunification allemande, un enrichissement génétique important pour l'élevage allemand est venu de Russie où le Trakehner a développé des caractéristiques propres[9]. Aujourd'hui, l'élevage du Trakehner en Allemagne se base sur environ 3 800 poulinières et enregistre 1 300 poulains chaque année[9].
En Russie
La branche russe du Trakehner s'est séparée de sa cousine européenne en 1925, date à laquelle un certain nombre de Trakehners ont été exportés de la Prusse orientale vers la Russie[10]. Ces chevaux sont alors utilisés par la cavalerie russe[10]. Des tentatives d'élevage en vue d'en faire des chevaux de gardiens de bétail se sont avérées peu concluantes[10]. En 1945, un nouveau groupe de Trakehners arrive en Russie[10]. Ils ont été regroupés au haras de Kirov sur le Don[10]. Aujourd'hui, la plus grande partie de la race provient toujours de ce haras, mais des haras privés produisent aussi de très bons éléments[10]. C'est le cas, par exemple, du haras de Oros-L près de Kalouga, situé à 200 km de Moscou[10]. Le studbook du Trakehner russe a été institué en 1974 par l'Institut Russe d'Élevage des Chevaux et il est aujourd'hui associé au studbook allemand[10].
En France
Le Trakehner a été agréé en 1993 par les Haras Nationaux comme « race étrangère reconnue en France »[4]. Les élevages français sont encore peu nombreux, mais répartis sur toute la France, ils offrent une base stable de reproducteurs en activité[4]. On compte ainsi 44 juments Trakehners saillies en 2008[4], dont 32 pour produire du Trakehner[4] et 11 étalons Trakehners en activité en 2008[4].
Galerie de photos
Trakehner en compétition de dressage
Trakehner sur un cross
Quelques Trakehners célèbres
- Abdullah, médailles d’or et d'argent aux Jeux Olympiques de Los Angeles en saut d'obstacles sous la selle de Conrad Homfeld ( États-Unis)[2]
- Peron, médaille de bronze en équipe de dressage aux Jeux Olympiques d'Atlanta sous la selle de Michelle Gibson ( Brésil)[2]
- Windfall II, médaille de bronze en équipe en complet aux Jeux Olympiques d'Athènes sous la selle de Darren Chiachia ( États-Unis).
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h et i Elwyn Hartley Edwards, L'oeil nature - CHEVAUX, Larousse, Nord Compo, Villeneuve-d'Ascq, 2005, 126-127 p. (ISBN 2-03-560408-7)
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j et k (fr) Association Française du Trakehner - Section Histoire. Consulté le 01/09/2009
- ↑ a , b , c , d et e Gianni Ravazzi, L'encyclopédie des chevaux de race, De Vecchi, Bergame, Italie, 2002, 79 p. (ISBN 2-7328-8417-0)
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j (fr) Fiche du Trakehner réalisée par les Haras Nationaux. Consulté le 01/09/2009
- ↑ a et b (fr) Fiche du Trakehner sur le-site-cheval.com. Consulté le 01/09/2009
- ↑ (de) Trakehner Verband - Caractéristiques. Consulté le 01/09/2009
- ↑ (fr) Présentation du Trakehner sur le site du Hars de Vendée. Consulté le 01/09/2009
- ↑ a , b , c et d (en) Trakehners in the UK and Trakehners in Competition. Consulté le 01/09/2009
- ↑ a , b , c , d , e , f et g (de) Présentation du Trakehner sur trakehner-friedrich.de. Consulté le 02/09/2009
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h (en) Présentation du Trakehner russe. Consulté le 02/09/2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Association Française du Trakehner
- (de) (en) Trakehner Verband
- (de) Trakehner Förderverein
- (en) American Trakehner Association
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