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Traité d'athéologie
Le Traité d'athéologie est un ouvrage écrit par Michel Onfray, et publié en 2005 aux éditions Grasset.
« Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré... »Michel Onfray, extrait du Traité d'athéologie, 2005, Grasset. Le terme d' athéologie est repris, d'après Onfray, d'un projet d'une série d'ouvrages écrits et rassemblés par Georges Bataille sous le terme La Somme athéologique, finalement jamais achevée.
Sommaire
Analyse de l'œuvre
Athéologie
Monothéismes
Christianisme
Théocratie
Bibliographie
- Documents cités :
- Traité des trois imposteurs
- Dénonciation du faux document de la donation de Constantin par Lorenzo Valla
Polémiques
Le succès médiatique du Traité d'athéologie a conduit à faire penser que la question de la religion était centrale dans la pensée d'Onfray, voire qu'Onfray était avant tout un théoricien de l'athéisme. Si Onfray est athée, c'est la défense de l'hédonisme qu'il met d'abord au cœur de son travail. Le Traité d'athéologie avait été écrit en 2005 suite aux débats qui avaient suivi la parution de son ouvrage Fééries anatomiques dans lequel il remet en question les a-priori chrétiens dans le domaine des questions bioéthiques.
Le Traité d'athéologie, vendu à plus de 300 000 exemplaires, a clairement montré un regain d'intérêt, en France, en 2005, pour les questions sur les religions, que les analyses soient menées par des tenants de l'athéisme ou par des religieux. Le succès médiatique du Traité d'athéologie fait écho à celui d'autres livres athées publiés en anglais récemment, et qui ont été des très grands succès de publication, tel que The God Delusion de Richard Dawkins, Breaking the Spell: Religion as a natural phenomenon de Daniel Clement Dennett, The end of faith de Sam Harris ou God is not great: How religion poisons everything de Christopher Hitchens. On peut voir dans le succès éditorial de ces publications une prise de conscience, particulièrement dans le monde anglo-saxon, que les athées doivent être plus revendicatif de leurs droits en tant que citoyen à ne pas croire en une religion, défendre la séparation de l'église et de l'état contre les mouvements fondamentalistes, et doivent donc pour cela être plus actif en tant que mouvement.[style à vérifier]
Dans sa Contre Histoire de la Philosophie, il défend particulièrement la Thèse mythiste (Jésus non historique). Il considère que Jésus est un personnage conceptuel (concept qu'il reprend à Gilles Deleuze), tout comme le Zarathushtra de Friedrich Nietzsche ou le Socrate de Platon. Il considère pour sa part que le christianisme (et à travers le christianisme l'idéalisme platonicien) a tellement profondément influencé l'Épistémè occidentale que le refoulement de la thèse mythiste est simplement culturelle : la longue domination intellectuelle du christianisme durant le moyen-âge et la renaissance fait qu'il a fallu très longtemps pour que la thèse mythiste soit simplement envisageable, de l'ordre du pensable...
Bibliographie
- Michel Onfray, Traité d'athéologie, éditions Grasset, 2005 (ISBN 2-246-64801-7).
- M. Baumier, L'Anti-Traité d'Athéologie, Presses de la Renaissance, Paris, 2005
Articles connexes
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