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Aymar de La Baume Pluvinel
Aymar Eugène de La Baume Pluvinel ( Paris 6 novembre 1860-18 juillet 1938 Vic-sur-Cère), fils de Charles-Alexandre de la Baume, marquis de Pluvinel, et de Marie-Marguerite de Labay de Viella, est un astronome français.
En 1909, il est l'un des premiers astronomes à utiliser le télescope du Pic du Midi construit par Benjamin Baillaud. Il réalise alors, avec son assistant Fernand Baldet, les premiers clichés photographiques de la planète Mars. En 1908 ils avaient photographié le spectre de la comète Morehouse. En 1882, il avait fait partie de l'expédition à Haïti, menée par Antoine d'Abbadie d'Arrast, pour l'observation du transit de Vénus.
Il a consacré ses travaux à la photographie des corps célestes, ce qui lui vaudra d'être reçu à l'Académie des sciences en 1932.
Biographie
Aymar de La Baume appartenait à cette lignée des astronomes amateurs qui, sans dépendre d'une institution officielle, ont su faire progresser l’astronomie par des initiatives personnelles de grande valeur scientifique.
Issu d'une vieille famille du Dauphiné, qui a compté au XVIIe siècle l'écuyer principal de Louis XIII, Antoine de Pluvinel, et qui s'est installée à Paris peu après la Révolution (l'hôtel particulier des La Baume Pluvinel existe toujours au 7 rue de La Baume), il épouse en 1895 Laurence de Durfort Civrac, dont il aura une fille célibataire et un fils Antoine, mort pour la France à l'âge de dix-neuf ans en 1917. Ayant recueilli une importante fortune mobilière et immobilière (tel le château de Comblat en Haute-Auvergne apporté par sa grand-mère paternelle (née Lacarrière de Comblat) aux La Baume en 1811, ou encore le château de Marcoussis (Essonne)), il put se consacrer à ses activités scientifiques sans être excessivement contraint par les questions financières.
Son attachement à Marcoussis le conduisit à accepter d'en être le maire. Enfin, ses liens avec le Cantal expliquent qu'à sa mort en 1938, il ait été enterré au cimetière de Vic-sur-Cère, non loin de sa propriété de Comblat.
Travaux
Il découvre les premières applications de la photographie au gélatino-bromure d’argent au cours d’une expédition à Haïti, en décembre 1882, à l’âge de 22 ans.
Il n’aura de cesse de perfectionner cette technique, en alternant recherche (dans les observatoires de Nice, Meudon, Juvisy, et du Pic du Midi, alors naissant) et mise en application dans de nombreuses expéditions à travers le monde (Guyane, Crète, Sénégal, Sumatra, Égypte, Crimée, Canada, notamment).
Il est difficile aujourd’hui de se faire une idée de l’enthousiasme avec lequel les jeunes astrophysiciens de l’époque préparaient et menaient jusqu’au bout ces expéditions lointaines. Des équipes étaient constituées pour veiller à l’acheminement d’un matériel scientifique fragile dans les lieux les mieux placés pour observer le phénomène, c'est-à-dire, le plus souvent dans des endroit très isolés.
Pour réaliser les précieux clichés, il fallait mener un lourd travail préalable d'installation et de positionnement des appareils photographiques.
Après les semaines de voyage, l'équipe déballait les caisses puis s'employait à assembler puis régler les appareils capricieux. Des semaines entières étaient ainsi investies en mises au point pour quelques secondes de prises de vue. Sans compter qu'un simple voile nuageux suffisait à réduire à néant toute cette préparation...
Dans cette aventure, le comte de Pluvinel démontrait une rigueur scientifique exemplaire, mais aussi beaucoup de sens pratique qui le conduisit à mettre au point des perfectionnements dans les appareils de prise de vue, et à progresser ainsi dans l’étude des corps célestes.
Lien externe
- (fr) famille Pluvinel
- Portail de l’astronomie
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