- Titus Largius Rufus
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Titus Larcius Flavus
Pour les articles homonymes, voir Larcius.Titus Larcius (ou Lartius, Largius) Flavus (ou Rufus) est un homme d'État romain qui est le premier magistrat investi de la dictature en 501[1] ou 498 av. J.-C.[2]
Il faut préciser que comme la plus grande partie des hommes et des institutions de cette époque romaine, la réalité de son existence historique et de ses actions nous échappent, nos sources lacunaires présentant par ailleurs des récits et des traditions considérablement réécrits et déformés.
Biographie selon la tradition
Titus Larcius est membre d'une famille étrusque[3] établie à Rome. Son frère Spurius Larcius Flavius, consul en 506 av. J.-C. est associé à Horatius Coclès dans l'épisode héroïque de la défense du pont Sublicius[4], puis à Publius Valerius Publicola lors d'une escamourche victorieuse contre les étrusques faisant le blocus de Rome[5].
Consul avec Postumius Cominius Auruncus en 501 av. J.-C., selon Tite-Live il est nommé dictateur pour parer à la menace de guerre contre les Latins et « trente peuples, excités par Octavius Mamilius, [qui] s'étaient ligués contre Rome » pour rétablir Tarquin. Nommé dictateur, il s'adjoindrait un maître de cavalerie en la personne de Spurius Cassius Vecellinus[1],[2],[6], tradition qui perdurera par la suite chez tous les dictateurs romains.
D'après Denys d'Halicarnasse, qui place cette dictature après son second consulat, ayant défait les latins, il remet sa magistrature avant le terme sans avoir tué, banni ou usé de sévérité à l'encontre d'aucun citoyen romain[7], devenant un modèle pour ses successeurs jusqu'à Sylla. Il a la charge du siège de Corioles dans la guerre contre les Volsques en 493 av. J.-C.[8]
Il est élu une nouvelle fois consul avec Quintus Cloelius Siculus en 498 av. J.-C.[9] C'est sous son magister que débute la construction du temple de Saturne[10].
Peu avant la fameuse insurrection du Mont Sacré en 494 av. J.-C., le Sénat romain doit faire face au mécontentement du peuple, qui s'appauvrit de guerres en guerres. Les consuls ont besoin d'enrôler nombre de soldats pour continuer la guerre face aux Volsques et aux Èques. Il propose d'interdire pendant ces guerres continuelles de saisir les biens d'un débiteur[11], s'opposant ainsi à Appius Claudius Sabinus qui ne veut rien entendre et que les lois soient appliquées, et c'est une proposition intermédiaire qui est choisie : les soldats sont protégés de leurs créanciers tant qu'ils sont à l'armée, ainsi une très grande armée est réunie[12]. Mais l'apaisement est de courte durée.
Voir aussi
Bibliographie
- Tite-Live, Histoire romaine [détail des éditions] [lire en ligne]
- Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne]
- Eutrope, Abrégé de l'histoire romaine
- Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines [détail des éditions]
- (la) Cicéron, De Republica, Livre II, 32 sur le site de IntraText Digital Library.
Notes et références
- ↑ a et b Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 18
- ↑ a et b Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre V, 75 / (en)
- ↑ Lar ou Larth est un nom attesté dans l'épigraphie étrusque.
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 10
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 11
- ↑ Eutrope, Abrégé de l’histoire romaine, Livre I, 12
- ↑ Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre V, 77 / (en)
- ↑ Plutarque, Vies parallèles, Coriolan, 8 (2)
- ↑ Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre V, 70 / (en)
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 21
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 29
- ↑ Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 30
- ↑ a et b selon Tite-Live
- ↑ a et b selon Denys d'Halicarnasse
Littérature
- Titus Lartius apparaît dans la tragédie Coriolan de Shakespeare.
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