- Timia
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Timia, village du Niger perdu au cœur de l’Aïr à 200 km d’Agadez, est aussi une superbe oasis. Dans les nombreux jardins, la population touareg cultive des oranges, des pamplemousses, des dattes, des oignons…
Sommaire
Organisation du village.
Ce village est en fait constitué de huit hameaux et campements regroupant 15 000 habitants et de plusieurs puits pastoraux rassemblant 5 000 nomades. Timia en est la commune principale et compte 6 000 habitants. On y trouve une école primaire de six classes, un dispensaire avec deux infirmiers, une maternité équipée avec sage-femme, un college de 5 classes, deux ambulances, deux camions de transport des produits maraichers(un non operationnel), une épicerie, un camping, un fort, une banque céréalière, une piste d’aérodrome de 600 m ainsi que cinq puits alimentant les huit quartiers du village.
Les hameaux et campements dépendants de Timia sont, par taille décroissante :
- Abarakan - Krip-Krip (4 000 habitants) - Une école de six classes, un dispensaire non équipé et sans infirmier, une banque céréalière, deux épiceries, trois puits et une piste d’aérodrome de 800 m de long.
- Oufen (1 300 habitants) - Une école de trois classes, une banque céréalière, une épicerie mais pas de puits commun, on utilise les puits creusés dans les jardins.
- Tefarawt : (1 200 habitants). Une école de deux classes seulement, une épicerie, un puits et une banque céréalière.
- Tassalwat (1 000 habitants) - Une école de six classes, un dispensaire non équipé et sans infirmier, une épicerie, un puits et une banque céréalière.
- Tewat (600 habitants) - Village très peu équipé, on y trouve seulement une classe dans une paillote et un puits.
- Idawden (500 habitants) - Une école de deux classes, une épicerie et un puits.
- Ajirou (400 habitants) - Village le moins développé : le puits est inachevé.
Activité économique
L’économie de Timia repose sur l’élevage de chèvres, de bœufs et de chameaux. Les habitants tirent aussi profit de leur culture maraîchère. L’artisanat est aussi développé : les artisans regroupés dans la « Maison de l’Artisanat » proposent des objets de leur fabrication.
Moyen de communication
Le village ne dispose que d’un système radio installé au dispensaire et le reliant aux autres dispensaires de la région. Le centre postal ne fonctionne plus depuis 1992 à la suite d'un mouvement de rébellion. Toutefois le village dispose d’une radio locale tenant la population au courant des nouvelles locales et nationales.
Un réseau de pistes rurales relie les villages, hameaux et campements mais ce réseau ainsi que la piste reliant Timia sont à refaire après chaque saison des pluies.
Pour ce qui est de l’organisation administrative du village, une mairie rassemble le maire et son conseil municipal. Toutefois, le traditionnel chef de village est toujours présent et aucune décision n’est prise sans qu’il soit consulté.
Santé publique
La population est confrontée à d'importants problèmes de santé avec entre autres, la présence de la bilharziose, maladie parasitaire dont les souches sont présentes dans les eaux stagnantes et qui s’infiltrent dans l’organisme. À court terme, cette maladie entraîne la présence de sang dans les urines et à long terme peut amener une forme de cécité, et à la suite de complications, des calculs rénaux, des cancers de la vessie…
Un autre fléau touche aussi cette population : la malnutrition. Pour pallier ce problème, des mères de famille ont mis en place un système d’aide : les enfants considérés comme mal-nutris viennent chercher une fois par jour une portion de bouillie de mil. Lorsqu’ils ont atteint leur poids idéal, leur propre mère peut de nouveau les alimenter.
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