Thérèse Bertrand-Fontaine

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Thérèse Bertrand, première femme médecin des hôpitaux de Paris, en 1930.

Thérèse Bertrand-Fontaine, née le 15 octobre 1895 à Paris 6^e et morte le 24 décembre 1987 à Paris 14^e, est un médecin français.

Première femme médecin des hôpitaux, elle étudie notamment les pneumonies, les maladies hépatiques et rénales, l'amylose. Chef de service hospitalier pendant vingt ans, elle préside la Société médicale des hôpitaux. Elle est membre de l'Académie nationale de médecine.

Biographie

Thérèse Marcelle Bertrand, née en 1895, est la fille du géologue Marcel Bertrand (1847-1907), le fondateur de la tectonique moderne, et de Mathilde Mascart^[1]. Son père et ses deux grand-pères sont membres de l'Académie des sciences^[2].

Elle fait ses études au Collège Sévigné, puis à la Faculté de médecine de Paris. En 1919, elle épouse Philippe Fontaine^[1]. Elle ajoute alors au sien le patronyme de son mari. Elle réussit en 1921 le concours de l'internat^[3].

Interne des hôpitaux de Paris de 1922 à 1926, elle est en 1930 la première femme à devenir médecin des hôpitaux de Paris^[1]. Elle exerce alors à l'hôpital de la Charité, puis à l'hôpital Broussais^[4].

Thérèse Bertrand-Fontaine axe principalement ses travaux de recherche clinique sur les pneumonies, les maladies hépatiques, les maladies rénales, l'amylose^[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle a la responsabilité de la défense passive de l'hôpital Lariboisière et du quartier. Elle est ensuite choisie pour remplacer un professeur mobilisé^[5].

Elle participe à la Résistance, et fait partie du « Comité directeur de la Résistance médicale »^[6]. Elle est à cette époque chef de service à l'hôpital Fernand-Widal, alors appelé la Maison Dubois^[4].

Après la guerre elle passe à l'hôpital Beaujon, où elle est également chef de service, pendant quinze ans, jusqu'en janvier 1961^[7].

Elle est présidente de la Société médicale des hôpitaux jusqu'en 1961^[2].

Thérèse Bertrand-Fontaine est élue en 1969 membre titulaire de l'Académie nationale de médecine^[1]. Elle est la deuxième femme, après Marie Curie, à devenir membre de cette institution.

Elle est morte le 24 décembre 1987, à 92 ans^[2]. Elle était grand officier de la Légion d'honneur^[8].

Principales publications

• Étude clinique et anatomique des pneumopathies à pneumo-bacilles de Friedländer, thèse de médecine, Paris, Amédée Legrand, 1926.
• Signe d'Argyll-Roberston, Poitiers, 1930 (avec René Moreau et Raymond Garcin).
• Tumeur de la moëlle cervicale évoluant sous les traits d'une sclérose latérale amyotrophique, ablation, guérison, Poitiers, 1933 (avec Raymond Garcin, D. Petit-Dutaillis et J. Laplane).
• Sur trois cas de sarcomes à cellules géantes du sein, Paris, Masson, 1933 (avec H. Hartmann et P. Guérin).
• Hémophilie et hémogénie, s.l., 1934 ; tirage à part d'un extrait de la Revue odontologique, juin 1934.
• Ptérygium colli, Bobigny, 1943 (avec Marcel Fèvre).
• Tumeurs du sein, Paris, Masson, 1951 (avec Henri Hartmann et Paul Guérin).
• Les Néphrites ascendantes, Paris, Masson, 1955.

Hommages

• Membre titulaire de l'Académie nationale de médecine, 1969.
• Grand officier de la Légion d'honneur.

Sources bibliographiques

• Raymond Bastin, « Thérèse Bertrand-Fontaine (1895-1987) », dans Bulletin de l'Académie nationale de médecine, G. Masson éditeur, Libraire de l'Académie de médecine, vol. 173, 1989, p. 485 et suivantes  [extraits].
• Roselyne Febvre, Le cœur des femmes, Boulogne, Timée Editions, 2004 (Chapitre 4 – Femmes de savoirs).
• « Bertrand-Fontaine (Thérèse) », dans Who's Who in France - 1973-1974, Paris, 1973, p. 242.
• Who's Who in France, XX^e siècle, Levallois-Perret, Lafitte, 2001.

Notes et références

Liens externes

• Site officiel de l'Académie nationale de médecine
• Catalogue de la BNF

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