- Théophane le Confesseur
-
Théophane le Confesseur (en grec : Θεοφάνης ὁ Ὁμολογητής), né vers 758 à Constantinople[1], mort en 817[2] à Samothrace, est un aristocrate byzantin, devenu moine, surtout connu comme auteur d'une importante chronographie. Il a été canonisé sous le nom de "Saint Théophane" (fête le 12 mars, jour probable de sa mort).
Sommaire
Biographie
Il est issu d'une famille noble. Il épouse une autre aristocrate, Mégalo, fille du patrice Léon.
Mais, huit ans après ce mariage, il choisit la vie monastique et devient moine au monastère de Polychronios, près de Cyzique.
Il fonde ensuite le monastère de Mégalos Agros en Bithynie, dont il devient abbé. En 787, il assiste au concile de Nicée qui rétablit le culte des icônes, auquel il est favorable.
En 810, à la demande de son ami Georges le Syncelle, il prend en charge la poursuite de sa Chronique universelle.
En 815, il est arrêté et emprisonné dans la prison d'Eleutheriou à Constantinople, puis exilé par l'empereur iconoclaste Léon V l'Arménien sur l'île de Samothrace, où il meurt en 818.
Il est canonisé ultérieurement par l'Église[réf. nécessaire].
La Chronographie
Dans cet ouvrage, il retrace l'histoire de l'Empire romain puis de l'Empire byzantin, de Dioclétien en 284 jusqu'à la mort de Michel Ier en 813. Il tente de donner à son œuvre une base chronologique, en notant les Anni Mundi, les règnes des Empereurs , des rois sassanides puis des Califes, des Papes, des patriarches de Constantinople, Jérusalem, Alexandrie et Antioche, ainsi que les indictions[3].
Il n'a pas toujours un excellent sens critique, ni un souci absolu de véracité. Néanmoins, sa Chronographie fournit les bases aux chroniqueurs byzantins postérieurs et est encore d'une grande importance pour les historiens étudiant cette époque, étant une source presque unique sur l'histoire de Byzance pour les VIIe et VIIIe siècles et le début de la crise iconoclaste.
La Chronographie est traduite en latin dès 870 par Anastase le Bibliothécaire.
Bibliographie
Editions de la Chronographie
- Editions anciennes
- Goar, Paris, 1655
- Venise, 1729, édition par Combefis
- Jacques Paul Migne, Patrologia graeca, Paris, disponible en ligne (en grec) : [1]
- de Boor, Leipzig, 1883 (avec la version d'Anastase)
- Editions récentes
- (en) Harry Turtledove, The Chronicle of Theophanes, « Anni mundi 6095-6305 (A.D. 602-813) », édition et traduction (en anglais), University of Pennsylvania Press, Philadelphie, 1982 (ISBN 0812211286), 201 p.
Ouvrages concernant Théophane
- Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l'islam, Éditions du Seuil, 2002.
- Georges Ostrogorsky, Histoire de l’État byzantin, Payot, 1977 (ISBN 2228070610)
- Article dans Catholic encyclopedia, disponible en ligne : St. Theophanes.
Notes et références
- Catholic Encyclopedia
- Ibidem. Probablement le 12 mars.
- Ostrogorsky, p. 117-118.
- Portail du christianisme
- Portail des chrétiens d’Orient
- Portail du monde byzantin
Catégories :- Saint catholique et orthodoxe
- Historien byzantin
- Décès en 818
Wikimedia Foundation. 2010.