- Thorbjørn Jagland
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Thorbjørn Jagland Thorbjørn Jagland, en 2010.Mandats 13e secrétaire général du Conseil de l'Europe Actuellement en fonction Depuis le 1er octobre 2009 Prédécesseur Terry Davis Président du Storting 10 octobre 2005 – 1er octobre 2009 Prédécesseur Jørgen Kosmo Successeur Dag Terje Andersen Ministre des Affaires étrangères de Norvège 17 mars 2000 – 19 octobre 2001 Premier ministre Jens Stoltenberg Prédécesseur Knut Vollebæk Successeur Jan Petersen 34e ministre d'État norvégien 25 octobre 1996 – 17 octobre 1997 Monarque Harald V de Norvège Gouvernement Jagland Majorité AP Prédécesseur Gro Harlem Brundtland Successeur Kjell Magne Bondevik Biographie Date de naissance 5 novembre 1950 Lieu de naissance Drammen, Norvège Nationalité norvégienne Parti politique Parti du travail (AP) Conjoint Hanne Grotjord
Ministres d'État norvégiens modifier Thorbjørn Jagland, né le 5 novembre 1950 à Drammen, est un homme politique norvégien membre du Parti du travail (AP) et actuellement secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Après avoir été dirigeant à la fin des années 1970, il est élu président du Parti du travail et nommé ministre d'État quatre ans plus tard, à la tête d'un gouvernement minoritaire travailliste. Mécontent de son résultat, il renonce à se succéder, s'attirant de fortes critiques internes qui l'obligent à céder la place de chef de file électoral à son adversaire interne, Jens Stoltenberg. Quand ce dernier devient ministre d'État, en 2000, il le nomme au poste de ministre des Affaires étrangères.
L'AP perd de nouveau le pouvoir en 2001, mais le retrouve quatre ans plus tard. A cette occasion, il est élu à la présidence du Parlement, le Storting, qui fait de lui le président du comité du prix Nobel de la paix. En 2009, il est désigné secrétaire général du Conseil de l'Europe et quitte la vie politique norvégienne.
Sommaire
Éléments personnels
Formation
Il termine ses études secondaires en 1969, puis entre à l'université d'Oslo en 1974, afin d'y suivre des études supérieures de sciences économiques. Il renonce au bout d'un an et n'a donc pas de diplôme universitaire.
Vie de famille
Il est le fils de Helge Jagland, soudeur, et de Ingrind Bjerknes, cuisinière de profession. En 1975, il a épousé la journaliste Hanne Grotjor, avec qui il a eu deux enfants : Anders, né en 1978, et Hendriks, venu au monde huit ans plus tard.
Il vit actuellement à Lier, et sa femme possède une résidence à Risør depuis 2002.
Carrière politique
Un homme d'appareil
S'il n'a aucun diplôme, Thorbjørn Jagland a en revanche une longue carrière militante. Elle débute en 1966, lors de son adhésion à la Ligue des jeunes travaillistes (AUF), dont il est élu président à Buskerud pour deux ans en 1973. Élu au conseil municipal de la ville en 1975, il devient deux ans plus tard président de l'AUF, occupant ce poste jusqu'en 1981.
Au cours de son mandat, il tenta de combler le fossé entre l'organisation de jeunesse et le Parti du travail (AP), tout en soutenant l'idée que l'AUF devait avoir son propre programme. Il s'est notamment déclaré favorable à la nationalisation de l'industrie pétrolière et à des tests de forage au-delà du nord du pays.
En 1981, il est nommé secrétaire de l'AP, avant d'en être désigné secrétaire général par intérim en 1986, ainsi que président de la commission internationale, puis de manière définitive en 1987. Il occupe ces deux postes jusqu'en 1992, lorsqu'il est élu président de l'AP en remplacement de Gro Harlem Brundtland, en poste depuis onze ans, et contre le dauphin de cette dernière, Jens Stoltenberg.
Il entre au Storting (Parlement) aux élections du 13 septembre 1993, et y prend deux ans plus tard la présidence du groupe parlementaire de l'AP, le plus important avec 67 députés sur 165.
Ministre d'État
Le 25 octobre 1996, Thorbjørn Jagland devient ministre d'État du Royaume de Norvège, là encore en remplacement de Gro Harlem Brundtland, à la tête d'un gouvernement minoritaire constitué des seuls travaillistes.
Au bout d'un mois, il doit faire face à la démission de Terje Roed-Larsen, ministre de la Fonction publique, qui avait réalisé une importante plus-value en profitant d'un délit d'initié. Il a également été raillé pour son concept de « maison norvégienne ». Selon lui, cette maison, métaphore de la société, reposait sur quatre piliers : la politique économique, la politique sociale, la politique éducative et scientifique, et la politique étrangère. Dans ce concept, chacun pouvait agir afin de parvenir à la construction de la maison, lui-même citant en exemple la coopération de son gouvernement avec l'opposition de centre-droit. Au mois de décembre 1996, c'est la ministre de l'Énergie, Grete Faremo, qui quitte le cabinet du fait de l'espionnage de l'historien de gauche Berge Furre quand elle était au ministère de la Justice.
Ultimatum et défaite
A l'approche des élections du 15 septembre 1997, il lance « l'ultimatum des 36,9% » : il affirme que si le Parti du travail ne remporte pas au moins 36,9% des voix, soit le score obtenu au scrutin de 1993, il remettrait sa démission. Au jour des élections, l'AP ne recueille que 35% des suffrages, et il quitte le pouvoir deux semaines plus tard. Il continue toutefois de siéger au Storting.
De la diplomatie au Parlement
Très critiqué pour cette démission et du fait des mauvais résultats de l'AP aux élections locales de 1999, il renonce, en février 2000, à être de nouveau candidat à la direction du gouvernement, et se voit remplacé dans cette tâche par son vice-président, Jens Stoltenberg. Lorsque ce dernier, suite à la chute du gouvernement minoritaire de centre-droit dirigé par Kjell Magne Bondevik est choisi comme nouveau ministre d'État, le 17 mars suivant, Jagland est nommé ministre des Affaires étrangères. Le parti recule de près de dix points et 22 députés aux élections du 10 septembre 2001, ce qui permet à Bondevik de retrouver le pouvoir.
Il prend alors la présidence de la commission parlementaire des Affaires étrangères au sein du Storting, et renonce en 2002 à se succéder à la direction de l'AP, où il est remplacé par Jens Stoltenberg.
Ce dernier passe ensuite un accord avec le Parti socialiste de gauche (SV) et le Parti du centre (SP) dans l'optique des législatives du 12 septembre 2005. Le jour du scrutin, la coalition rouge-verte remporte 48% des voix et 87 députés sur 169. Lors de la session inaugurale, le 1er octobre suivant, il est porté au poste de président du Storting, qu'il occupe pendant toute la législature de quatre ans.
Une carrière internationale
En 2009, il est choisi par ses pairs du Parlement pour présider le comité norvégien chargé de décerner le prix Nobel de la paix. Élu secrétaire général du Conseil de l'Europe le 29 septembre suivant par 164 voix contre 80 à l'ancien président du Conseil polonais Włodzimierz Cimoszewicz, il prend ses fonctions deux jours plus tard et renonce alors à présider le Parlement norvégien. Le premier prix attribué sous sa direction revient à Barack Obama, ce qui suscite de nombreuses critiques et réactions. Un an plus tard, c'est le dissident chinois Liu Xiaobo qui le reçoit, attisant les critiques du gouvernement chinois.
Annexe
Articles connexes
- Politique de la Norvège
- Gouvernement Jagland
- Gouvernement Stoltenberg I
- Secrétaire général du Conseil de l'Europe
Liens externes
Catégories :- Personnalité politique norvégienne
- Naissance en 1950
- Comité Nobel norvégien
- Diplomate norvégien
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