Tatanka Iyotanka

Tatanka Iyotanka

Sitting Bull

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Sitting Bull
Sitting Bull en 1885.
Sitting Bull en 1885.

Nom de naissance Tȟatȟaŋka Iyotȟaŋka (né Hoka Psice)
Surnom(s) Slon-he ou Slow
Naissance 1831
Grand River, Dakota du Sud
Décès 15 décembre 1890 (à 59 ans)
Standing Rock
Nationalité Hunkpapas
Pays d'accueil États-Unis États-Unis
Profession(s) Chef de tribu
Ascendants
  • Jumping Bull (père)
  • Her-Holy-Door (mère)
Conjoint(s)
  • Light Hair
  • Four Robes
  • Snow-on-Her
  • Seen-by-her-Nation
  • Scarlet Woman
Enfant(s)
  • Crow Foot (fils)
  • One Bull (fils adoptif)
  • Many Horses (fille)
  • Walks Looking (fille)
Famille
Compléments
Sittingbullsignature.png

Sitting Bull, né vers 1831 dans le Dakota du Sud et mort le 15 décembre 1890 dans la réserve indienne de Standing Rock, est un chef de tribu et médecin des Lakotas Hunkpapas (Sioux). Il est un des principaux amérindiens résistants face à l'armée américaine, notable pour son rôle dans les guerres indiennes et plus particulièrement la bataille de Little Big Horn du 25 juin  1876 où il affronte George Armstrong Custer.

Sommaire

Nom

Sitting Bull est son nom en anglais traduit de son nom en lakota Tĥatĥanka Iyotĥanka ou Tatanka Yotanka qui signifie « bison mâle qui se roule dans la poussière ». En français, il peut se traduire par « Taureau Assis » ou « Taureau au repos ». Sitting Bull était cependant initialement nommé Ȟoká-Psíče (« Jumping Badger », blaireau bondissant), qui était un nom temporaire[1], et reçu le nom de son père, Sitting Bull, quand il était adolescent.

Le surnom d'Húŋkešni (« lent ») lui est parfois donné à cause de son habitude à prendre son temps avant de répondre à une question[2].

Biographie

Jeunesse

Sitting Bull est né dans la région de Grand River dans le Dakota du Sud vers 1831. Il excelle en course à pied et en équitation, et est très précis avec un arc et des flèches[3].

Il tue son premier bison à l'âge de dix ans et marque son premier coup au combat à quatorze ans lors d'une bataille contre les Crows[4]. Il dépasse l'un des guerriers lors de sa retraite et fait tomber le Crow de son cheval. Pour cela, Sitting Bull obtient une plumes blanche d'aigle, symbole d'un premier coup[Note 1], et reçoit également le nom de son père. Son père a ensuite changé son propre nom en Jumping Bull (« Taureau bondissant »)[5]. C'est aussi lors de cette cérémonie du passage vers l'âge adulte que Sitting Bull a reçu un bouclier personnalisé de son père, qui était richement décorée d'une scène représentant l'un des rêves de son père.

Mariage et famille

L'histoire familiale de Sitting Bull est peu sûre, mais son premier mariage a eu probablement lieu en 1851 avec une femme nommée Pretty Door ou Light Hair (« Cheveux clairs »)[6]. En 1857, il a un fils qui meurt de maladie rapidement, et sa femme meurt pendant l'accouchement de celui-ci.

Au moment de la mort de son fils biologique, il adopte son neveu One Bull[Note 2]. Toujours en 1857, Sitting Bull a adopté un jeune Assiniboine comme son frère, et il s'est appelé Jumping Bull en hommage au père de Sitting Bull[7].

Statut comme holy man

Après ses vingt ans, Sitting Bull est devenu un holy man sioux, ou wičháša wakȟáŋ. Ses responsabilités comme un holy man incluaient la compréhension des rituels religieux complexes et des croyances des Sioux, mais aussi l'apprentissage des phénomènes naturels qui étaient liés aux croyances sioux. Sitting Bull a eu une « intense spiritualité qui régnait dans tout son être [lorsqu'il devint] adulte et qui a alimenté une constante recherche de compréhension de l'univers et de la manière dont, personnellement, il pourrait apporter ses pouvoirs infinis au profit de son peuple »[8]. Sitting Bull connaissait aussi les techniques de guérison et les plantes médicinales, sans toutefois être un medicine man.

En raison de son statut de holy man, Sitting Bull a été membre de la « Société des Bisons », un groupe pour ceux qui ont rêvé de bison, et également membre de la « Heyoka », un groupe pour ceux qui ont rêvé d'oiseaux-tonnerre[9].

Guerres indiennes

Sitting Bull en 1882

Il prend une part active aux guerres des plaines des années 1860, y compris un raid contre Fort Bufford en 1866.

Bataille de Little Big Horn

Article détaillé : Bataille de Little Big Horn.

Il accepte le déplacement de son peuple le 2 juillet 1868 prévu au traité de Fort Rice. Ce traité fut signé après la visite chez les Sioux (le 20 juin 1868) par le père Pierre-Jean De Smet (père jésuite belge qui évangélisa des milliers d'Indiens). Après la rupture du traité provoqué par les États-Unis, il dirige le soulèvement sioux. Il est rejoint par des tribus cheyennes et, ensemble (1500 guerriers et 4500 civils), ils anéantissent sous sa direction les 263 hommes du général Custer à la bataille de Little Big Horn le 25 juin 1876. Sitting Bull ne participe pas lui-même à la bataille car il est homme-médecine, mais confie le commandement à ses chefs de guerre Crazy Horse, Gall et autres.

Fuite au Canada

Poursuivi par l’armée américaine, il est forcé de s’enfuir au Canada (à Lebret, dans la province de la Saskatchewan, plus précisément à la Montagne des Bois. Le détachement de la Police montée du Nord-ouest, maintenant Gendarmerie royale du Canada, de Fort Walsh les protège, lui et ses hommes, des troupes américaines. Le super-intendant James Morrow Walsh se bâtit une réputation de justice et de gardien de la paix auprès de Sitting Bull et des Lakota. Il les aide à échapper à la vengeance des troupes américaines et à survivre à la disparition des bisons[10].

Sitting Bull se lia d'amitié avec le négociant Jean-Louis Légaré, qui aida son peuple à se nourrir et se loger durant tout leur séjour[11]. C'est aussi lui qui a convaincu Sitting Bull de retourner aux États-Unis lors des négociations entre le gouvernement du Canada, les chefs Sioux et les troupes américaines[12].

Emprisonnement

En 1880, il refuse de se rendre à une délégation américaine venue l'y rencontrer. Sitting Bull et son peuple se rendent en 1881 à Fort Randall (Dakota du sud). Après deux années d'emprisonnement, il est conduit à la réserve de Great River.

Fin de vie

En tournée avec Buffalo Bill en 1885

Wild West Show

Il participe au Wild West Show de Buffalo Bill en 1885 aux États-Unis et au Canada, il ne sera pas autorisé à se rendre en Europe, puis il passe les dernières années de sa vie dans la réserve de Great River au Dakota.

Mort

Le 15 décembre 1890, son fils Pied de Corbeau et lui meurent assassinés par des membres de la police indienne sous prétexte de résistance alors qu’ils venaient l’arrêter pour sa participation présumée à un mouvement de protestation. Sitting Bull fut accusé par le général Miles d'être à l'origine de la "Ghost dance" (Danse des esprits) qui depuis l'automne regroupait de plus en plus d'Indiens. Sitting Bull fut tué par "Bull Head", lui-même tué par "Catch the bear". Hormis Sitting Bull et son fils, sept partisans et cinq policiers perdirent la vie ce jour-là.

Selon la légende sioux, une alouette lui avait annoncé sa mort en chantant : "Les Sioux te tueront".

Postérité

Bibliographie

  • (en) Robert Utley, The Lance and the Shield: The Life and Times of Sitting Bull, Henry Holt & Company, New York, 1993 , publié en français sous le nom Sitting Bull: sa vie, son temps dans la Collection Terre Indienne, Albin Michel, 1997. (ISBN 2226093710)
  • D. Cornut, Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire (édition augmentée), Anovi, 2006/2008, ISBN : 2914818289

Documentaire

  • Sitting Bull, de la série Chefs amérindiens, produit par Galafilm Inc & l'ONF, 2002.

Notes et références

Notes

  1. Pour les Indiens il était aussi méritoire de toucher un adversaire que de le tuer.
  2. One Bull participera à toutes les batailles menées par Sitting Bull, le suivra en exil au Canada, et sera présent lors de son assassinat par la police indienne en 1890.

Références

  1. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 6
  2. (en) Chiefs - Sioux, Sitting Bull Biography
  3. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 10
  4. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 14—15
  5. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 15
  6. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 20
  7. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 24
  8. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 27
  9. Robert Utley, The Lance and the Shield, p. 29
  10. (fr)Fort Walsh, 2005, Police à cheval du Nord-ouest, Musée virtuel du Canada. Consulté le 2009-07-22
  11. (en)Louise-Marie Légaré, « Jean-Louis Légaré (1841–1918) », The Encyclopedia of Saskatchewan, Université de Régina. Consulté le 2009-07-23
  12. (en)Allan Charles Mondor, « Jean-Louis Légaré », 2009, Willow Bunch, Saskatchewan, Ville de Willow Bunch. Consulté le 2009-07-23
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