- Tango musette
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Tango de salon
Le tango de salon est une danse de salon assez éloignée des origines argentines du tango. Elle résulte des influences européennes et américaines sur le style et l'exécution de la danse.
Le tango de salon connaît trois styles : américain, international et musette.
Sommaire
Histoire
Style international
Le tango argentin a connu un grand succès en Europe et notamment à Paris[1].
Les danseurs européens y ont intégré leurs propres culture, style et technique. Les Anglais ont codifié un style en octobre 1922 à des fins d'enseignement et d'organisation de compétitions. Il se danse sur des airs modernes à un rythme de 30 mesures (= 120 temps) par minute.
Il a reçu l'adjectif international, car c'est celui le plus pratiqué au début du XXIe siècle, notamment en compétition. Il donne des critères d'appréciation aux juges[2].
Au départ, les Anglais ont dominé le style international de tango, mais d'autres danseurs se sont également imposés, notamment les Italiens avec un style plus dynamique[3].
Style américain
Ce style a été popularisé par Rudolph Valentino dans le film muet Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (1921) qui s'éloigne du style du tango argentin.
Après la normalisation par les Anglais de leur version de tango en vue de compétitions, Arthur Murray, un professeur de danse américain a créé une autre normalisation pour des écoles de danse. Elle a reçu le nom de style américain[4].
Le style américain est plus libre que le style international. Il peut se danser en position ouverte pour réaliser des figures telles que le passage sous le bras, des tenues de main alternées, ou des chorégraphies en côte à côte.
Évolution en France
Le tango a été importé d'Argentine en Europe et notamment en France par des fils de famille venant faire leur éducation. Vers 1910, le tango lancé par Mistinguett au théâtre Marigny, conquiert la France et Paris. Tout le monde veut apprendre le tango. Carlos Gardel, le plus grand chanteur de tango est d'ailleurs né à Toulouse en 1890 avant de connaitre un succès fulgurant en Amérique du Sud. L'Église s'alarme d'une danse aussi sensuelle au point de proposer une danse plus convenable, la furlane, mais en vain.
Les bals publics sont interdits pendant la guerre de 1914-1918 qui ne connait que des bals clandestins. Mais dès l'Armistice signé, les bals et les dancings refleurissent. Une nouvelle profession apparait : danseur mondain.
Vers 1925, le tango en France devient musette et l'accordéon remplace le bandonéon, l'instrument typique du tango argentin. Pendant la deuxième guerre mondiale, les spectacles perdurent et André Claveau chante J'ai pleuré sur tes pas.
Nouvelle explosion à la Libération, suivie d'un déclin avec la montée des rythmes nord-américains et plus tard des yé-yé. Mais le tango a perduré avec les premiers succès d'Adamo, et d'autres de Guy Marchand.
Le tango musette
Le style musette, très populaire, a influencé la valse et le tango à Paris dans les années 1930. On a vu apparaître un style différent de celui pratiqué dans les dancings et les salons. À l'origine, on trouve les accordéonistes de la rue de Lappe à Paris et du Balajo
La musique est plus coulée avec une importance plus grande données aux violons et moins hachée que le tango traditionnel. Le tango musette se danse très serré avec moins de figures.
Tangos célèbres
Tangos classiques
- Carlos Gardel - La Cumparsita (Paul/Rodriguez), le tango le plus célèbre qui cloture le bal.
- Carlos Gardel - Caminito (Penaloza/Filiberto)
- Carlos Gardel - Adios Muchachos (Sanders/Vedani)
- Astor Piazolla - Libertango (Astor Piazolla)
- A media luz (Donato/Lenci)
- Inspiracion (Paulos/Rubistein)
- El Choclo
- Por una cabeza
Les tangos dans la chanson française
- Berthe Sylva ou Georgette Plana : Adieu Paris, 1929 (Sanders/Boyer), version française d'Adios Muchachos
- Berthe Sylva : Le tango des fauvettes, 1930 (Bixio/Marino), un des premiers tangos musette
- Alibert : Le plus beau des tangos du monde (Vincent Scotto), de l'opérette Un de la Canebière
- André Claveau ; J'ai pleuré sur tes pas, 1943 (Simonot/Tessier)
- Lys Gauty : J'aime tes grands yeux (Bixio/Tranchant)
- Arletty : Coeur de Parisienne (Seyder/Sablon)
- Andrex : le bel Antonio (Derveaux/Vinci), 1946
- Adamo : Vous permettez, monsieur, 1964
- Adamo : Mes mains sur tes hanches, 1965
- Georgette Plana : Je voudrais un joli bateau , 1968 (Valere/Parera)
- Guy Marchand : Moi, je suis tango, version française de Libertango d'Astor Piazolla
Annexes
Références
Bibliographie
- Henri Joannis Deberne, Danser en société, Éditions Bonneton, 3/1999, ISBN 2-86253-229-0
Articles connexes
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