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La cumparsita
La cumparsita est un air de tango uruguayen, extrêmement populaire en Uruguay et en Argentine.
Par décret présidentiel du 2 février 1998, il est hymne populaire et culturel d’Uruguay.
Sommaire
Histoire
Les querelles sur l’histoire de la cumparsita sont nombreuses. Ce morceau fut composé en 1915 ou 1916 par le musicien uruguayen Gerardo Hernán Matos Rodríguez (1897-1948), avec peut-être dès la première version des arrangements de Roberto Firpo. Il semble avoir été joué pour la première fois en 1916 à Montevideo. Matos Rodríguez ne lui donna pas de paroles à ce moment.
Il resta inconnu jusqu’en 1924, quand les argentins Enrique Maroni et Pascual Contursi écrivirent de nouvelles paroles pour l’intégrer à un de leurs spectacles. Le morceau fut ensuite enregistré par Carlos Gardel en 1927, et connut un succès fulgurant. Matos Rodríguez avait vendu les droits d’auteur de la partition à la filiale argentine de Casa Ricordi ; cependant cette vente ayant eu lieu alors qu’il était encore mineur, il put la faire annuler. Il écrivit d’autres paroles qui furent enregistrées par Roberto Díaz.
Origine du nom
Cumparsita est une variante orthographique de comparsita, une petite bande de musiciens ; cumparsita rend la prononciation des immigrés italiens.[1]
De part et d’autre du Rio de la Plata
Ce morceau est très populaire en Argentine et en Uruguay, au point que les deux pays s’en disputent parfois la propriété. Ainsi, à l’exposition universelle de Séville en 1992, la délégation argentine protesta contre l’insistance mise par l’Uruguay sur l’origine montévidéenne de la pièce ; en 2000, le choix de la cumparsita pour l’entrée des athlètes argentins au défilé inaugural des Jeux olympiques de Sydney fut l’objet de protestations du gouvernement uruguayen[2]. On appelle souvent la cumparsita, de façon plus consensuelle, « l’hymne du Rio de la Plata ».
Cette popularité n’a pas empêché Astor Piazzola de déclarer qu’il s’agissait du « pire des tangos jamais écrits »[1]. L'apitoiement sur soi-même, poussé jusqu'à la caricature, l'a fait qualifier par Jorge Luis Borges de baliverne navrée que beaucoup de gens aiment parce qu'on leur a fait croire qu'elle est ancienne.[3]
La cumparsita en France
En 1930, Jean Wiener et Clément Doucet, qui formaient le duo classique et jazz Wiener et Doucet, enregistrèrent à deux piano La cumparsita.
Léo Ferré, en 1961, dans sa chanson Mister Giorgina, évoque La cumparsita :
« Toi les frangines qui viennent guincher
« Avant d'se faire comparsiter
« Tu les regardes avec tes doigts
« T'as l'œil qui joue en do en fa
« La comparsita...La cumparsita a aussi été enregistrée par Luis Mariano et par Franck Pourcel.
Liens externes
- La cumparsita, origine et paroles
- Version de 1930 par Tito Schipa
- La Cumparsita, versión mp3 Legran Orchestra[4]
Notes
- ↑ a et b Article de presse de Pagina12
- ↑ La bueno de Uruguay, La lucha por La Cumparsita
- ↑ J. L. Borges, « Dialogue sur un dialogue », trad. Paul et Sylvia Bénichou, L'Auteur et autres textes, Gallimard, coll. L'imaginaire, 1983, p. 25
- ↑ Berenguer González, Ramón T. 2008 Legran "La Cumparsita", ISWC T-0425366659 (Version autorisée).
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « La cumparsita ».
Bibliographie
- Pierre Monette, Le guide du tango, Montréal, Triptyque / Paris, Syros Alternatives, 1991, ISBN 2-86738-754-X
- Berenguer González, Ramón T. Legran "La Cumparsita", 2008 Legran Orchestra ISWC T-0425366659
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