- Synergique
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Synergie
Pour les articles homonymes, voir Synergie (homonymie).La synergie est un effet positif de complémentarité dans une organisation. La synergie est communément de nos jours un phénomène par lequel plusieurs facteurs ou influences agissant ensemble créent un effet plus grand que la somme des effets attendus s'ils avaient opéré indépendamment, ou créent un effet que chacun d'entre eux n'aurait pas créé isolément.
Sommaire
Caractère général et étymologie
Caractère général
Il est possible de distinguer 4 types de synergies :
- La maintenabilité : la capacité à corriger et modifier simplement une structure, et même, parfois, la possibilité de modifier celle-ci en cours d'utilisation.
- La mutualisation : capacité à identifier une fonction et à l'utiliser dans plusieurs contextes.
- La scalabilité : capacité à pouvoir évoluer par un changement d'échelle, c'est-à-dire de supporter des volumes plus importants de flux sans remettre en cause la structure sous-jacente.
- La résilience : est la capacité à continuer de fonctionner en cas de panne.
Étymologie
La synergie (du grec synergos ; avec, et œuvre ; signifiant travailler ensemble). C'est Émile Littré, qui au XIXe l'introduit dans son Dictionnaire de la langue française (1872-1877) en le présentant comme ne relevant que du domaine de la physiologie ; c'est le « Concours d'action, d'effort, entre divers organes, divers muscles. Association de plusieurs organes pour l'accomplissement d'une fonction». En 1932, le Dictionnaire de L'Académie française (8e édition) lui conserve toujours ce sens (muscles synergiques), mais le mot est rapidement utilisé au XXe en sociologie (synergies dans les relations sociales), en théologie (synergisme, pour la doctrine arminienne), en chimie, biologie, en génétique (synergies entre gènes différents), en pharmacie (synergies entre médicaments) toxicologie et écotoxicologie et en écologie. La compréhension des systèmes catalytiques et des catalyseur s'améliorant, on lui associe la notion de potentialisation. Dans les années 1960, des économistes l'utilisent également pour décrire des économies d'échelle. Dans les années 1990, il devient un mot en vogue dans le monde des affaires.
Plus prosaïquement, le résultat d'une action ou d'un élément est supérieur à la somme des parties. Ceci est résumé très simplement par l'aphorisme un et un font trois.
L'opposé de la synergie est l'antagonisme (ou synergie négative), phénomène dans lequel deux facteurs en combinaison ont un effet moindre que la somme de leurs effets attendus. Les deux effets peuvent s'annuler (ex : ceux d'un acide et une base) L'absence de synergie est l'asynergie. (médecine)
La synergie fait souvent aussi référence à l'énergie et à l'efficience.
Spécificités par domaine
Physiologie
La synergie musculaire est une contraction coordonnée de plusieurs muscles destinée à exécuter un mouvement précis.
Sociologie
Le mot sociologie, inventé par Emmanuel-Joseph Sieyès, est popularisé par Auguste Comte dans le Catéchisme positiviste publié en 1854.
La synergie y désigne pour la première fois les interactions sociales entre individus.
Écologie, Biologie, Médecine humaine et vétérinaire
Diverses études ont montré que des animaux (poissons notamment) exposés à certains polluants, même à des seuils très inférieurs à ceux considérés comme susceptible de générer un effet, peuvent être beaucoup plus vulnérables à certains parasites et microbes (viraux notamment), certains de ces polluants semblant capables, à très faible dose d'agir synergiquement pour diminuer l'immunité de l'organisme[1] face à certains pathogènes. Ce type de synergie est une des explications proposées à la régression et disparition locale de migrateurs tels que les anguilles ou saumons [2]. Les polluants à faibles doses peuvent induire des effets stochastiques apparents qui pourraient n'être que des effets déterministes encore mal compris[3].
Dans le domaine des soins, l'action combinée de plusieurs médicaments produit des actions additives, qualifiées de synergiques. Les doses peuvent être différentes des doses de ces médicaments pris individuellement. La planification intervient également.
Voir aussi :
- Transcriptase inverse
- Ecdysome
- Session: S-105 Cancérologie : Synergisme de l'Interferon alpha-2b et du FTI dans l'induction de l'apoptose
- Écosystème bucal et flore bucale, 5 mars 2003, M. Perrin - J. Abjean - J.F. Michel
Les relations entre micro-organismes peuvent se définir selon quatre termes : la symbiose, le commensalisme, l'antibiose et le synergisme.
Le synergisme qualifie une relation entre espèces qui, isolément, seraient incapables de provoquer une pathologie : ainsi de l'association entre fusiformes et spirochètes dans la gingivite ulcéro-nécrotique.
Économie
En économie, la notion de synergie est due à l'amélioration de l'organisation de la nation, de l'entreprise...
Un exemple de synergie connue est celle qui existe entre Intel et Microsoft (« Wintel ») : des microprocesseurs de plus en plus puissants permettent d'offrir à l'utilisateur des fonctions plus conviviales, mais ces nouvelles fonctions vont à leur tour, à mesure qu'elles sont de plus en plus utilisées, entraîner une demande de microprocesseurs encore plus puissants. Par ailleurs, la baisse des coûts engendre une plus grande demande, qui elle-même va permettre aussi un nouvel abaissement des coûts (cercle vertueux).
Autres exemples en économie :
Théologie
Depuis la controverse arminienne en 1610, il existe deux branches d'Églises de confession réformée, les calvinistes et les arminiens.
Les arminiens sont des adeptes du théologien calviniste hollandais Jacobus Arminius. Ces derniers souscrivent au synergisme qui enseigne l'aptitude naturelle de l'homme à contribuer à son salut personnel, par la décision qu'il prend de croire ou de ne pas croire, ou par son comportement. Ils rejettent donc la doctrine calvinienne de la double prédestination.
Architecture et design
Richard Buckminster Fuller a proposé de nommer synergie la conjugaison de plusieurs fonctions assurant l'émergence d'une fonction unique distincte.
Voir aussi :
Théorie évolutionniste
Le néo-darwinisme, ou théorie synthétique a donné lieu à la théorie synergique de l'évolution, élaborée dans les années 1960 par le généticien Denis Buican, qui admet une sélection multipolaire permettant de rendre compte de tous les phénomènes sélectifs (des virus jusqu'à l'homme)[réf. souhaitée].
Voir aussi :
- Le Monde de l'éducation, lundi 15 mars 1999 : Cédric Grimoult, Histoire de l'évolutionnisme contemporain en France (1945-1995)
Éthique environnementale
Wenz (2001) présente l'opposition de l’anthropocentrisme et du non-anthropocentrisme. Il propose une voie moyenne qu’il nomme synergisme environnemental.
Références
- ↑ Dunier M. 1996. Water pollution and immunosupression of freshwater fish. Ital J Zool 63:303–309
- ↑ Synergistic effects of esfenvalerate and infectious hematopoietic necrosis virus on juvenile chinook salmon mortality, MARK A. CLIFFORD et al. , Environmental Toxicology and Chemistry, Vol. 24, No. 7, pp. 1766–1772, 2005 lire
- ↑ Vethaak AD, Jol JG. 1996. Diseases of flounder Platichthys flesus in Dutch coastal and estuarine waters, with particular reference to environmental stress factors: 1. Epizootiology of gross lesions. Dis Aquat Org 26:81–97
Annexes
Liens internes
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