- Syndicat national des radios libres
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Le Syndicat national des radios libres (SNRL) est l'organisation professionnelle représentative dans l'audiovisuel, en France des six cent radios locales privées à statut associatif, dits « opérateurs de catégorie A ». C'est le syndicat de radios non-commerciales le plus important dans le monde, et le plus puissant en Europe[réf. nécessaire]. Créée en 2004 par 118 radios associatives réunies à Valence (L'Appel de Valence) le nouveau syndicat s'est substitué, en s'élargissant à de nouvelles radios, à la Confédération Nationale des Radios Libres (CNRL) l'organisation historique des radios libres fondée en 1984, sur la base d'une Charte des Radios Libres en référence à la promotion des droits de l'homme, à la déontologie de l'information et la laicité républicaine. Elle regroupe 307 radios.
Les opérateurs de catégories « A » sont les radios dites « libres » en référence à l'absence de toute emprise des consortiums industriels privés. Les radios associatives sont chargées de missions de service public (information locale, santé, sécurité, éducation populaire) et de la promotion de la diversité culturelle et musicale sur leurs zones de compétence territoriale (entre 30 et 100 km de rayon selon la topographie). Leur contenu est contrôlé par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Grâce à la richesse de l'activité des radios locales et après de nombreux débats parlementaires en 1981 et 1984, la Loi de 1986 « sur la liberté de communication » consacre l'existence d'un secteur de l'économie sociale de la radiodiffusion, non marchand, doté d'un nombre significatif de fréquences et d'un système de financement garanti par l'Etat, le Fonds de soutien à l'expression radiophonique (FSER). Le SNRL milite en faveur d'une législation européenne identique. Membre de l'Alliance globale pour la diversité culturelle de l'UNESCO (à l'origine de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles adoptée par l'ONU en 2007), le syndicat souhaite la reconnaissance par Viviane Reding (Commission européenne) de la radiodiffusion associative en tant que SIEG (Service d'Intérêt Economique Général). Ce secteur de l'audiovisuel exploite en France et dans les collectivités d'outre-mer 1134 fréquences sur les trois mille huit cent allouées au secteur privé de la radiodiffusion. Il emploie 2820 salariés, dont 270 journalistes professionnels et génère 63,1 M € de chiffre d'affaires. Le SNRL est membre de l'APAR (l'Association Patronale de la Radiodiffusion privée) et de la FESAC (la Fédération interprofessionnelle des Entreprises du Spectacle, de l’Audiovisuel et du Cinéma) qui regroupe les entreprises du cinéma, de la radio et télévision publique et privée, de la publicité, du théâtre public et privé, de la musique et du cirque. A ce titre, le SNRL participe à la gestion de l'AFDAS, l'organisme de financement de la formation professionnelle et d'AUDIENS, le grand groupe de prévoyance, retraite et santé, des salariés de l'audiovisuel, de la presse et du spectacle.
Le SNRL est présidé depuis sa création par, Emmanuel Boutterin, fondateur en 1983 d'une radio rurale dans les Alpes-de-Haute-Provence, Fréquence Mistral. Lors de son Congrès tenu à Nantes en 2010, le président du SNRL a défendu l'idée d'une grande alliance professionnelle de la radiodiffusion publique, commerciale et associative afin que la radio par voie hertzienne, gratuite et accessible à tous, puisse maîtriser les enjeux de la convergence numérique industrielle.
Le SNRL est affilié à l'USGERES, l'Union des syndicats et groupements d'employeurs dans l'économie sociale, la fédération interprofessionnelle des associations, mutuelles et coopératives ouvrières (11,2 % des voix patronales aux élections aux Conseils de prud'hommes en 2002 et 19,6 % des voix en 2008. Le SNRL est le premier syndicat patronal dans l'audiovisuel, à avoir obtenu neuf magistrats élus[réf. nécessaire].
Au plan international, le SNRL est affilié à l'AMARC (l'Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires). Lors de la Conférence mondiale de l'AMARC à Amman en décembre 2006, le président du SNRL a déclaré que : « La radiodiffusion portée et réalisée par les organismes communautaires, associatifs et coopératifs dans le monde, est un élément fondamental de promotion de la diversité culturelle, de compréhension mutuelle entre les peuples, de sécurité des populations et de régulation dans les systèmes nationaux d'attribution de la ressource publique hertzienne». Emmanuel Boutterin a été élu vice-président du comité exécutif de cette organisation internationale non gouvernementale lors du Congrès de Buenos Aires en 2010. Ainsi, le syndicat des radios françaises participe à l'élaboration des projets mondiaux de développement de la radio non-commerciale et représente l'AMARC auprès de l'Union internationale des télécommunications et de l'UNESCO
Lien externe
- (fr)Site officiel
Catégories :- Radio
- Organisation patronale française
- Organisme fondé en 2004
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