- Symphonie d'études d'Anton Bruckner
-
Symphonie d'études de Bruckner
La Symphonie d’études en fa mineur d’Anton Bruckner, numérotée 00 de manière posthume, est une symphonie composée dès le dimanche de Carnaval du 15 février 1863. Bruckner décide de composer une œuvre nouvelle qui réunit à la fois la forme sonate émanant d’un quatuor, une orchestration provenant de l’Ouverture en sol mineur et une certaine libération de style à travers l’étude de Tannhäuser. Ces trois éléments donnent naissance à une première symphonie en fa – reniée plus tard comme la suivante, dite la Zéroïème –, et que pour cette raison l’on a surnommée la Double zéro. Il l’achève en trois mois.
Le chef d’orchestre d’opéra Otto Kitzler, le dernier professeur de composition de Bruckner, estime que ce travail n’est « pas vraiment inspiré ». Aussi, l’auteur désavoue sa symphonie d’études, sans pour autant la détruire.
La symphonie est en quatre mouvements :
- Allegro molto vivace
- Andante molto
- Scherzo : Schnell
- Finale : Allegro
Sommaire
Fiche technique
- Composition : Du 15 février au 15 mai 1863
- Édition : Léopold Nowak, 1973
- Création : 18 mars 1924, sous la direction de Franz Moißl
Analyse
On ne décèle pas une grande influence wagnérienne, mais les mouvements résonnent d’échos de Schumann et de Mendelssohn Bartholdy notamment dans le début du Finale où l’on pourrait penser que Schumann l’a écrit.
On retrouve, également, dans l’Andante, des influences mozartiennes, par exemple du second mouvement de la .
Allegro molto vivace
Le premier mouvement est un Allegro molto vivace.
Il est à la fois mélodique, rythmique et dynamique. Il comprend deux thèmes : l’un pianissimo confié aux violons ; le second fortissimo au tutti avec trombone. Puis sont développés les deux motifs ; la deuxième mélodie principale, en majeur, est lyrique. Après un passage héroïque, on entend une mélodie de flûte concluant l’exposition.
Enfin, un développement d’une grande perfection amène à la récapitulation.
Andante molto
Le deuxième mouvement est un Andante molto.
Il a pour base un thème vigoureusement rythmé car le compositeur entend le traiter comme un mouvement de forme sonate. Il oppose cet élément nerveux au chant du hautbois qui reprend en forme de guirlandes de triples croches le style de la variation ornementale avec des grupetti du violon solo. Ensuite, un dialogue s’instaure avec les flûtes, les clarinettes et le basson. Le tout s’achève avec un duo entre le cor et les timbales.
Scherzo
Le troisième mouvement est un Scherzo noté « Schnell » (« Rapidement »).
Il débute avec un thème rythmique chanté par les clarinettes et les bassons en alternance avec les notes détachées et régulières des cordes. Les vents et les cordes, avec des passages en croches donnés par les altos, commencent le paisible Trio suivi des cors et des premiers violons.
Finale
Le Finale est noté « Allegro ».
Dès le début, il attaque en fa mineur aux cordes, hautbois et cors. Puis, une longue phrase mélodique avec un accompagnement des cordes. Un cor initie un tendre développement qui passe par plusieurs tonalités et, après la récapitulation, il revient progressivement en fa majeur pour se terminer dans l’allégresse.
Discographie
- Georg Tintner avec le Royal Scottish National Orchestra
- Guennadi Rojdestvensky avec l'Orchestre symphonique du Ministère de la Culture de l'URSS
Liens
- (en) Discographie complète sur le site The Bruckner Discography
Symphonies d'Anton Bruckner Symphonie d'études « 00 » • n° 0 • n° 1 • n° 2 • n° 3 « Wagnérienne » • n° 4 « Romantique » • n° 5 • n° 6 • n° 7 • n° 8 • n° 9 « Inachevée » - Portail de la musique classique
Catégories : Symphonie | Œuvre de Anton Bruckner
Wikimedia Foundation. 2010.