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Principauté de Stavelot-Malmedy
La Principauté de Stavelot-Malmedy (Allemand: Stablo-Malmedy) fut sous l'ancien régime une principauté faisant partie du Saint Empire romain germanique. Elle était dirigée par le prince-abbé de l'abbaye de Stavelot et la ville proche de Malmedy, détenteur à la fois des pouvoirs politiques et religieux sur son territoire à partir de l'an 651. La Principauté s'étendait sur environ 600 kilomètres carrés et était avec le Duché de Bouillon (plus petit : un peu plus de 200 Kilomètres carrés) et la Principauté de Liège l'une des trois principautés indépendantes n'ayant jamais fait partie des Pays-Bas méridionaux.[1]
Établie sur la plus grande partie de la vallée de l'Amblève et dans une moindre mesure sur l'Ourthe, la principauté était limitée au nord par la principauté de Liège, à l'est par d'autres principautés du Saint-Empire, au sud et à l'ouest par les XVII Provinces et leurs avatars. Comme tous les états de la région, les enclaves étaient nombreuses. Sclessin et Ougrée par exemple, dans l'actuelle banlieue de Liège, firent partie de la principauté jusqu'en 1768. Formée d'une quarantaine de localités, elle (La principauté), comprenait un bloc étiré d'est en ouest, de Hamoir à Waimes, et les trois enclaves de Ocquier-Bende, Hody et Louveigné-Fraipont. Le territoire était divisé en trois districts, d'origine fiscale les postelleries de Stavelot et de Malmedy et le comté de Logne. Le prince-abbé gouvernait en souverain absolu; il pouvait en certaines matières consulter une sorte d'organe représentant ses sujets: l'assemblée générale, ou États, composée de religieux, de dignitaires héréditaires ou d'officiers du prince, maires et échevins, dont le rôle principal était de voter l'impôt. Des États provinciaux existaient dans chacun des trois districts. Sur le plan judiciaire se retrouvait cette division tripartite du pays (...) Un Conseil de la principauté tranchait les cas contestés. Enfin, en dernier ressort, et comme à Liège d'ailleurs, il pouvait être fait appel à la Chambre impériale (Reichskammergericht), tribunal suprême de l'Empire créé par Maximilien d'Autriche sur le modèle des Parlements de Paris et de Malines et qui eut son siège successivement à Francfort (1495-1527), Spire (1527-1693) et Wetzlar (1693-1806).[1]
Le petit État ne faisait pas partie des XVII provinces, pas plus que la Principauté de Liège voisine, la transmission du pouvoir étant soumise aux spécificités de leur statut religieux. Il disparut en 1795 en même temps que les autres États de la région, intégré qu'il fut au département de l'Ourthe. Après la chute de l'Empire français, son territoire fut partagé entre la province de Liège du Royaume des Pays-Bas (Stavelot et l'ouest du territoire) et la Prusse (Malmedy et l'est). La rivière de l'Eau Rouge séparait les deux États dans la région. La partie orientale revint à la Belgique en 1919 suite aux termes du Traité de Versailles, et fut également intégrée à la province de Liège (voir: Cantons de l'Est (Belgique))
Sommaire
Structure administrative
Structure politique
La principauté était divisée en trois territoires :
- postellerie de Malmedy (dont Waimes et Francorchamps)
- postellerie de Stavelot (avec 14 localités)
- Comté de Logne (19 localités acquises petit à petit)
Structure religieuse
- Stavelot relevait du diocèse de Liège;
- Malmedy relevait du diocèse de Cologne.
Lien interne
Liens externes
Notes
- ↑ a et b André Uyttebrouck, Une Confédération et trois principautés, In La Wallonie, le Pays et les Hommes, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1975, pp.215-244, p.235
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