- Stanislaw Staszic
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Stanisław Staszic
Stanisław Staszic (né le 6 novembre 1755 - mort le 20 janvier 1826) etait un homme d'État, philosophe, poète, géologue, prêtre et écrivain polonais de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, dont l'œuvre et l'action, imprégnées de l'esprit des Lumières eut un retentissement considérable dans une Pologne en prise à la convoitise de ses voisins plus puissants.
Biographie
Jusqu’aujourd'hui Stanislas Staszic est considéré comme étant le personnage le plus remarquable du Siècle des Lumières en Pologne. Il fut déjà apprécié par ses contemporains, au point que ses funérailles devinrent une manifestation considérable. Les jeunes faisaient un pèlerinage sur sa tombe à Bielawy; les panégyriques de lui se multipliaient.
Stanislas Staszic est issu d’une famille bourgeoise. Fils du bourgmestre de la ville, il naquit à Piła en 1755. Il devint prêtre puisque c’était l’une de rares possibilités pour la bourgeoisie de pouvoir gagner de la considération dans la vie publique. Il fut d'abord élève du Lycée de sainte Marie-Madeleine (Poznań), puis fit des études de sciences naturelles à l'université de Leipzig, puis à celles de Getynga et de Paris. Après son retour en Pologne il devint précepteur des enfants d’Andrzej Zamoyski. Il s’occupait également des études des Karpattes.
Il fut membre puis président de l’Association des amis des sciences. Il contribua au développement de l’éducation et de l’industrie minière en Pologne.
Staszic associait des connaissances approfondies et polyvalentes à une profonde générosité du cœur. Il se préoccupa beaucoup du destin des bourgeois et des paysans. Il donna ses biens de Hrubieszow aux paysans et légua de grosses sommes dans un but social. Ses activités touchaient les domaines les plus importants de la vie politique et sociale.
Il présenta ses idées dans deux livres : « Remarques sur la vie de Zamoyski » et « Avertissements pour la Pologne. » Le programme socio-politique de Staszic ne prenait pas seulement en compte les besoins de la bourgeoisie et de la paysannerie, mais manifestait aussi un gros souci pour le pays tout entier et exprimait la crainte que celui-ci ne perdit son indépendance.
Cet écrivain attachait une grande attention à l’éducation des jeunes dont le but devait être la prospérité de la patrie. Puisque le bonheur de la société venait de l’utilité de tous ses membres, comme il l'écrit « l’éducation elle-même doit servir au citoyen, doit lui être utile. » Il proposa d’appliquer aux écoles le principe d’associer la théorie à la pratique, de développer le savoir sur son propre pays, d’approfondir les sciences mathématiques, physiques et chimiques. Il insistait sur la nécessité d’enlever à l’Église le droit de la tutelle sur l’instruction et son programme de la Commission de l’éducation nationale en fit preuve.
Il fit des propositions dans le domaine politique, concernant aussi bien l’organisation du pouvoir, que la législation polonaise. Il revendiqua la suppression du « liberum veto » constatant que « le bonheur des citoyens est un bien public. » Il sollicita d’attribuer à la Diète un pouvoir exécutif et réclama qu'elle accueille des représentants de la bourgeoisie, qui, avec ceux de la noblesse, siègeraient dans la même Chambre, et œuvreraient ensemble à l'amélioration de la situation du pays.
Il s’opposait à la libre élection et était donc pour la monarchie héréditaire. Il voyait aussi la nécessité de créer une armée de métier permanente, entretenue par la noblesse.
Stanisław Staszic s’inquiétait particulièrement de la vie des paysans. Il proposa de supprimer la corvée. Pourtant il n’osait pas réclamer la libération absolue pour eux. Il prévoyait de remplacer la corvée par le loyer, pour que le seigneur n’eut pas le droit de chasser le serf sans décision judiciaire, et de supprimer les tribunaux patrimoniaux. Il exigea plus de loi pour la bourgeoisie, les décrets pour assurer un large développement des villes ce qui conduirait à l’industrialisation du pays, et, par conséquence, serait favorable au développement du commerce et de l’artisanat.
La critique des magnats polonais prit une place à part dans ses œuvres. Il les rendait responsables de la chute du pays. Il écrit: « Seuls les seigneurs contribuent à la perte des Polonais. » Selon Staszic c’était eux qui tuèrent le respect pour la loi et qui contribuèrent au partage de la Pologne. Leur conduite était dictée, selon lui, par l’égoïsme voire même la trahison.
Voir aussi
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