- Soi (homonymie)
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Soi
Soi se rapporte à « on » comme « moi » se rapporte à « je » :
« il indique un rapport du sujet avec lui-même. [1] »- Appliqué à la personne humaine le terme soi renvoie à l'individu, à la distinction de celui-ci, ou à la conscience qu'il peut avoir de lui-même.
- Appliqué à un objet quelconque, le terme soi renvoie à la chose en soi, et au questionnement sur son existence propre, indépendamment de la conscience que l'on peut en avoir.
- Appliqué à la totalité de ce qui est, le terme soi renvoie au spirituel, à un concept lié au divin.
Sommaire
Linguistique
Étymologiquement le mot soi dérive du latin Sei.[2]
Grammaticalement le mot est généralement utilisé comme le pronom réfléchit de la troisième personne indéfinie. Il peut aussi être employé comme un nom, « le soi », quant il se rapporte à l'individualité. On le rencontre comme substantif, « en soi », pour renvoyer à l'existence, à "ce qui est". Enfin, il se trouve différencié par une majuscule, « Soi », quant il traduit une notion plus spirituelle, en particulier en traduction de notions de la philosophie indienne.
Sens psychologique
Article détaillé : Soi (psychologie).En psychologie le soi est une notion importante issue de la psychanalyse. Crée par Carl Gustav Jung dans les années 1910 en psychologie analytique, la notion rejoint celle de sujet dans psychanalyse freudienne. Elle est développée et étudiée au premier âge par Michael Fordham avec le Soi primaire et par Donald Winnicott avec le vrai et le faux Self (psychanalyse).
Ce sens est née de concepts antérieurs notamment philosophique.
Sens philosophique
Article détaillé : Soi (philosophie).En philosophie, si le soi était déjà étudié sous sous l'angle de la Conscience de soi au XIXe siècle, mais le terme renvoie plutôt à des questionnement liées à l'ontologie qui traite du principe d'existence en lui-même.
Une source de la réflexion philosophique datant du Ve siècle av. J.-C. est Anaximandre qui présente la vie comme une distinction momentanée de l'indéfini (ou apeiron). Pour la scolastique la qualité du soi est étudiée sous le terme de Seité dans par opposition à l'aséité ouquidité. Kant distingue la Chose en soi qu'il fait synonyme de noumène. Il défend une existence propre indépendamment de ce qui peut en être perçu. Sartre expose une comparaison dans L'Être et le Néant : « l'homme existe pour lui même, il doit lui même donner un sens à sa vie en s'imaginant dans le futur, il se distingue ainsi des objets qui n'existent qu'en eux même.[3] ».
L'indéfini globale présenté par Anaximandre peut aussi être associé au terme Soi (qui prend alors une majuscule). Dans se sens il renvoie à des questionnements plutôt liés à la spiritualité.
Sens spirituel
Article détaillé : Soi (spiritualité).Dans l'exploration spirituelle c'est un sujet central où « Soi » (ou « par soi ») peut renvoyer à l'expression de Dieu selon maître Eckhart par exemple, mais aussi de Tao, de Brahman ou encore d'Anātman.
Voir aussi
- sujet
- Ho'oponopono (L'Identité de Soi-Même)
Notes et références
- ↑ « Le soi renvoie (...) précisément au sujet il indique un rapport du sujet avec lui-même » : Jean Paul Sartre, citation utilisé pour définir le mot soi dans le dictionnaire Le Robert (le nouveau petit Le Robert, édition 1996)
- ↑ soi, étymologie sur www.cnrtl.fr (CNRTL)
- ↑ Fiche de lecture de Françoise Cabané: (source:esquisse d'une théorie des émotions)
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