Société tunisienne de l'électricité et du gaz

Société tunisienne de l'électricité et du gaz
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Logo de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz
Création 3 avril 1962[1]
Dates clés 2 décembre 1970 : assemblée générale constitutive[1]
Forme juridique entreprise publique[1]
Siège social Drapeau de Tunisie Tunis (Tunisie)
Direction Ridha Ben Mosbah (PDG)[2]
Activité production, transport et distribution de l'électricité et du gaz[1]
Filiales STEG International Services (SIS)
STEG énergies renouvelables (STEG-ER)
Effectif 9 313[3]
Site web http://www.steg.com.tn
Chiffre d’affaires 2 172 000 000 (TND) en 2009[3]
Résultat net -17 998 936 (TND) en 2008[4]

La Société tunisienne de l'électricité et du gaz (الشركة التونسية للكهرباء و الغاز) (STEG) est une société tunisienne de droit public à caractère non administratif. Créée en 1962, elle a pour mission la production et la distribution de l'électricité et du gaz naturel sur le territoire tunisien.

La STEG est la deuxième plus grande entreprise tunisienne par son chiffre d'affaires en 2009.

Sommaire

Histoire

Jusqu'en août 1959, l'industrie électrique tunisienne est répartie entre huit sociétés différentes. Ayant décidé de prendre provisoirement en charge ces sociétés, l'État tunisien place, le 15 août 1958, un comité de gestion à la tête de l'une de ces sociétés connue sous le nom de Compagnie tunisienne d'électricité et transports. Par le décret-loi n°62-8 du 3 avril 1962, l'État met fin à cette situation en créant un monopole public confié à la STEG.

Peu après, une politique d'électrification est mise en place qui, en une quarantaine d'années, fait passer le taux d'électrification urbain de 20 % à près de 100 % et le taux d'électrification rural de 6 % à 99 %.

Activités

Production

La STEG dispose d'un parc de production diversifié composé de 25 unités de production d'une capacité totale de 3 300 MW ; trois nouvelles centrales sont en chantier[5].

Par rapport aux choix technologiques utilisés dans les centrales, voici le tableau de répartition[6] :

Alstom Power a été successivement chargée de la construction des centrales de la STEG, à Radès (1994), Sousse (2001) et Ghannouch (2011)[7].

Éolienne

Parc éolien de la STEG dans la région d'El Alia

La STEG exploite, par ailleurs, le parc éolien de Sidi Daoud dont la seconde extension est achevée en 2008[4]. La société espagnole Gamesa, spécialisée dans la production de l'énergie éolienne, signe un contrat avec la STEG en 2009 pour la fourniture de 91 turbines d'éoliennes. 46 d'entre elles sont installées dans la région d'El Alia et le reste à Kechabta, dans le gouvernorat de Bizerte. Le coût total de cette opération s'élève à 360 millions de dinars[8]. Ces deux nouveaux parcs éoliens, d'une capacité de 60 MW chacun, porteraient la production totale de l'énergie propre à 180 MW, faisant de la Tunisie le principal producteur africain d'électricité d'origine éolienne. L'entrée en service de ces deux parcs, prévue pour fin 2009, ne s'est pas encore effectuée à ce jour.

Solaire

La STEG se penche sur la maîtrise et l'introduction de l'énergie solaire en Tunisie. Elle développe trois axes :

  • Solaire photovoltaïque : Cette énergie existe en Tunisie depuis le début des années 1980 ; la première centrale photovoltaïque en Tunisie est implantée près de Siliana avec une capacité de 30 kWc soit 40 MWh par an. Pour la période 2009-2010, la STEG prévoit l'installation de 3 000 kWc de toits solaires photovoltaïques. Entre 2011 et 2014, les efforts seront étendus en vue de l'installation de 10 000 kWc de toits solaires[9].
  • Solaire thermodynamique : La STEG projette de réaliser une centrale thermo-solaire de 25 MW à l'horizon 2014[10].
  • Solaire thermique : La surface totale installée de chauffe-eau solaire avoisine les 442 000 m2 en 2010. Ce secteur est fortement subventionné par l'État, la STEG jouant un rôle actif dans la mise sur le marché du chauffe-eau solaire ; elle sécurise tant le fournisseur que le bailleur de fonds en simplifiant les formalités pour le client et en lui permettant de profiter de paiements échelonnés[5].

Pour développer les énergies éoliennes et solaires, la STEG a créé en 2010 une filiale dédiée : STEG énergies renouvelables.

Nucléaire

Lors du conseil des ministres du 3 novembre 2006, le président Zine el-Abidine Ben Ali charge la STEG d'entamer les études relatives au « développement de l'électricité au moyen de l'énergie nucléaire » ; le projet prévoit la construction d'une centrale nucléaire d'une capacité de 900 MW dont l'entrée en fonction interviendrait à l'horizon 2020. Une cellule sur le sujet existait cependant à la STEG depuis la fin des années 1970 mais était placée en sommeil.

Transport

La STEG gère le transport de tout le réseau national électrique qui comporte 73 postes HT, 5 593 kilomètres de lignes HT, cinq lignes d'interconnexion avec l'Algérie et deux lignes d'interconnexion avec la Libye.

Pour le gaz naturel, la STEG dispose de 2 100 kilomètres (sans le transtunisien) pour le transport inter-régional[3].

Distribution

La STEG exploite un réseau électrique de près de 138 798 kilomètres (2008) de lignes moyenne et basse tension. En 2009[3], le nombre des clients au réseau électrique est évalué à 3 056 383 ; la production électrique annuelle est estimée à 14 148 GWh. Pour la distribution du gaz, la société dispose de 9 500 kilomètres qui permettent d'approvisionner treize centrales électriques, 576 unités industrielles, 468 331 ménages et 312 hôtels[3].

La STEG entretient ses relations avec ses clients à travers 38 districts et 90 agences.

Coopération internationale

La STEG crée, en octobre 2006, une filiale intitulée STEG International Services (SIS). SIS, se basant sur l'expérience et le savoir-faire de la STEG, vise des marchés potentiels sur le plan local, mais également et surtout en Afrique et dans les pays arabes du Moyen-Orient.

SIS réalise dès son premier exercice en 2007 un chiffre d'affaires de 3,2 millions de dinars, dont 80 % à l'exportation, chiffre qu'elle quadruple dès la fin du premier semestre 2008. Elle parvient à gagner la confiance d'un certain nombre d'entreprises d'électricité et de gaz en Afrique subsaharienne. On peut citer parmi les pays où SIS est intervenue : Djibouti, Comores, Yémen, Tchad, Rwanda et, en cours de négociation, le Cameroun pour un projet d'une valeur de 70 millions de dinars[11].

Résultats

En 2008, le résultat net affiche un déficit de 17,99 millions de dinars contre un bénéfice de 11,633 millions l'année précédente[4]. La hausse du prix du pétrole a ainsi fait passer la facture combustible de 1,441 milliard de dinars à 2,315 milliards, soit un accroissement de 61 %, mais la croissance du chiffre d'affaires se monte tout de même à 24 %, atteignant 1,88 milliard de dinars[4].

Notes et références

  1. a, b, c et d (fr) Détail sur l'établissement (Premier ministère)
  2. (fr) « M. Ridha Ben Mosbah, nouveau PDG de la STEG », Leaders, 8 mars 2011
  3. a, b, c, d et e (fr) Site officiel de la STEG
  4. a, b, c et d (fr) Walid Ahmed Ferchichi, « La STEG est déficitaire, mais elle se soigne », Business News, 6 août 2009
  5. a et b (fr) [PDF] « Le vent et le soleil, les nouveaux alliés de la STEG », Webmanagercenter, 22 avril 2009
  6. (fr) [PDF] Ahmed Cheikhrouhou, Centrale Tunis Sud. Centrale Goulette II, rapport de stage à l'INSAT, Tunis, août 2005
  7. (fr) « Exploitation de la nouvelle centrale électrique de Ghannouch à partir de juin 2011 », Tunis Afrique Presse, 8 avril 2011
  8. (fr) [PDF] « L'énergie éolienne en Tunisie : ce n'est pas du vent... », Le Quotidien, 4 mars 2009
  9. (fr) Moncef Bedda, « Tunisie : des toits solaires photovoltaïques à la portée », Business News, 27 avril 2009
  10. (fr) « De nouveaux investissements dans le solaire », Webmanagercenter, 21 avril 2009
  11. (fr) Jaâfar Lamouchi « La STEG s'exporte », L'Expert, 19 août 2009

Bibliographie

Lien externe


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Société tunisienne de l'électricité et du gaz de Wikipédia en français (auteurs)

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