- Société Anonyme coopérative d'artistes-peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes
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Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs
La Société anonyme coopérative des artistes peintres, sculpteurs et graveurs a été créée en 1874 par des artistes afin de pouvoir exposer librement.
Origine
L'unique exposition était le « Salon » organisé par l'Académie des Beaux-Arts, successeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, où les artistes étaient à la merci d'un jury, celui-ci distribuant les récompenses et les honneurs aux oeuvres traditionnelles et académiques.
Dès 1855, le peintre Jules Courbet avait pris la tête d'un mouvement contestataire. Avant 1870, Cézanne avait été refusé au Salon avec quelques peintres de l'entourage de Manet et Le Salon des Refusés était une section du salon officiel sous le contrôle de l'état.
En 1873 l'écrivain Paul Alexis fait appel aux peintres et aux sculpteurs: « Comme dans toute autre corporation, la corporation artistique doit organiser sa chambre syndicale car la gloire et la notoriété sont un capital, l'État et les marchands de tableaux des patrons. »
Création
Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro, Edgar Degas et Berthe Morisot furent les membres fondateurs de cette Société à capital et personnel variables dont le gérant provisoire fut Pierre–Firmin Martin, investissant leurs fonds propres pour organiser une première exposition dans les locaux du photographe Nadar, rue Daunou au 2e étage de l'immeuble.
Ce fut la première exposition des Impressionnistes qui réunit 29 exposants dont Eugène Boudin, le graveur Felix Bracquemond, Cals, Stanislas Lépine, Rouart. Le critique Jules Claretie prit le titre d'une œuvre de Monet Impression, soleil levant (1872, Paris, musée Marmottan) pour tourner en dérision cette exposition en qualifiant les artistes d'impressionnistes. Un article dans le Charivari du 25 avril de Louis Leroy tournait le groupe en ridicule. Un grand nombre de badauds se précipitèrent à l'exposition.
La Société organisa 8 expositions en tout. La deuxième eut lieu 11, rue Le Peletier en 1876, La troisième s'est tenue 6, rue Le Peletier en avril 1877, la quatrième exposition au 28, avenue de l'Opéra en avril et en mai 1879 la Société fait un premier bénéfice, mais on remarque l'absence de Cézanne, d'Renoir, d'Sisley et de Berthe Morisot. La cinquième exposition, qui se tient 10, rue des Pyramides en avril 1880 compte 15 exposants dont Gauguin.
En 1881, la sixième exposition se déroula au 35, boulevard des Capucines et en 1882, à l'occasion de la septième exposition dans la galerie de Durand-Ruel, il ne resta que 8 participants. La huitième et dernière manifestation eut lieu 1, rue Laffitte en mai et en juin 1886, et a compté 17 participants. Monet et Renoir n'y participant pas car Seurat, un nouveau venu, fut à l'origine de bien des disputes.
En 1881, l'État abandonna le salon officiel et laisse la place au Salon des Artistes Français et les Néo-impressionnistes dont Seurat créèrent le Salon des Indépendants en 1884.
Source et bibliographie
- Michèle Vessilier Ressi, La condition d'artiste, Maxima, Laurent du Mesnil Editeur.
- Editions Larousse .
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Catégories : Exposition d'art | Peinture française
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