- Siège de Lyon
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Siège de Lyon Informations générales Date 9 août-9 octobre 1793 Lieu Lyon Issue Victoire républicaine Belligérants Républicains Royalistes
FédéralistesCommandants François Christophe Kellermann, François Amédée Doppet Louis François Perrin de Précy Forces en présence environ 65 000 hommes moins de 10 000 hommes Guerres de la Révolution française Batailles Insurrections royalistes et fédéralistes
modifier Le siège de Lyon eut lieu du 9 août au 9 octobre 1793 suite au soulèvement de Lyon contre la Convention nationale. Des contingents furent prélevés sur l'armée des Alpes et formèrent l’armée du camp devant Lyon, forte de 24 000, sous les ordres du général Kellermann. Des gardes nationaux, levés dans l'Allier, le Puy-de-Dôme, la Saône-et-Loire, l'Ardèche et l'Isère et emmenés par six représentants en mission, soit 40 000 hommes, viennent compléter les rangs[1].
- Colonne Javogues (10 000 hommes), au sud-ouest;
- Colonne Couthon (15 000 hommes réquisitionnés, arrivés le 23 septembre), au sud-ouest;
- Colonne Châteauneuf-Randon et Maignet (12 000 hommes réquisitionnés), au sud-ouest;
- Colonne Reverchon (8 000 hommes arrivés le 1er septembre), au nord-ouest;
- Détachement de l'armée des Alpes emmené par Kellermann, Dubois de Crancé et Gauthier (9 000 hommes), au nord;
- Détachement de l'armée des Alpes emmené par Laporte (10 000 hommes), à l'est;
- Détachement de l'armée des Alpes emmené par Doppet (6 000 hommes arrivés de Savoie le 10 septembre), au sud-est[2].
Après une offensive de l'armée sardo-piémontaise en Savoie, qui retarde Kellermann, les troupes républicaines font mouvement vers Lyon à partir du 10 août. Arrivés de l'est, Albitte et Laporte s'installent à La Guillotière. Dubois-Crancé et Gauthier, de leur côté, prennent position au château de La Pape, entre Rhône et Saône. À l'ouest, Reverchon descend de Villefranche, tandis que Javogues arrive de Montbrison. Les insurgés conservent cependant le contrôle de l'essentiel de l'ouest du département de Rhône-et-Loire[2].
Le 12 août, le département est séparé en Rhône et Loire. Le 21 août, Couthon, Châteauneuf-Randon et Maignet sont adjoints aux six autres représentants[2].
Articles détaillés : Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale et Insurrections fédéralistes.Face à ces quelque 65 000 hommes, les troupes insurgées comptaient moins de 10 000 hommes. Tous les officiers généraux de l'armée républicaine ayant refusé de rejoindre l'insurrection, cette armée était commandée par d'anciens officers de l'armée royale, souvent nobles, comme Précy. Tous avaient, au moins au début, prêté serment de fidélité à la République une et indivisible et juré de s'opposer au royalisme et à l'anarchie[1].
Fin août, les premiers combats permirent aux colonnes républicaines d'avancer jusqu'aux redoutes, qui protégeaient les abords des ponts sur la Saône. Ainsi, dans la nuit du 15 au 16 septembre, les Lyonnais se replièrent sur leurs retranchements de La Croix-Rousse au nord et sur la tête-de-pont des Brotteaux à l'est. Avec l'avancée des troupes républicaines, qui réduisait la portion de territoire aux mains des insurgés, la ville sombra dans la disette. Surtout, après une première sommation, le 22 septembre commença le bombardement de la ville, depuis La Guillotière, avec des boulets chauffés au rouge. Le 29, les assiégeants parvinrent à s'emparer des dernières redoutes des Lyonnais, sur la rive droite de la Saône ; au sud-ouest de la ville, le fort de Sainte-Foy tomba, et les troupes républicaines descendirent sur le confluent, achevant l'investissement de la ville[1],[2].
Puis une trêve interrompit les combats jusqu'au 7 octobre, avant le lancement de pourparlers, le lendemain. Dans la ville, après délibération des sections, et malgré Précy, une députation emmenée par l'ancien constituant Périsse du Luc se rendit aux avant-postes des troupes de la Convention pour ouvrir des négociations. Le même jour tombaient les forts Saint-Irénée et Saint-Just, à l'ouest[1],[2].
Le 9 octobre, à l'aube, Précy et ses principaux lieutenants tentèrent une sortie par le faubourg de Vaise[3] avec une troupe de 1 200 à 2 500 hommes divisés en trois corps, ainsi que quelques civils. L'objectif était de passer la Saône en aval de Trévoux, puis de gagner la Suisse. L'avant-garde, commandée par « Rimbert », et le corps principal, sous les ordres de Précy, purent traverser les lignes sous le feu des assiégeants, mais l'arrière-garde, sous les ordres du comte de Virieu, fut anéantie dans le défilé de Saint-Cyr.
Au terme d’un périple à travers le Lyonnais et le Beaujolais, les derniers hommes de Précy (80 ou 100) furent finalement rejoints, capturés ou taillés en pièces au mont Popey le 11 octobre, après que la plupart de leurs compagnons avaient été capturés (comme Plantigny, Clermont-Tonnerre, « Arnaud » et « Rimbert ») ou tombés sous les coups des habitants des villages traversés durant leur véritable débandade à travers le Lyonnais et le Beaujolais. Le général, quant à lui, parvint à gagner Sainte-Agathe-en-Donzy, à s’y cacher quelques mois puis à gagner la Suisse en janvier 1794.
Le 9 octobre à midi, les autorités civiles de Lyon avaient capitulé[1],[2].
Notes et références
- Roger Dupuy, La République jacobine: Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, Le Seuil, coll. Points Histoire, 2005, p. 125-131.
- Jean-René Suratteau, « Lyon (Ville-Affranchie/Commune-Affranchie) », dans Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989 (rééd. Quadrige, 2005, p. 688-696).
- Les Muscadins de Theizé - Histoire et mémoire, Villefranche sur Saône, Éditions du Poutan, 2009 ; sources : Bruno Benoît et Roland Saussac, Guide historique de la Révolution à Lyon (1789-1799), Lyon, Éditions de Trévoux, 1988; François-Amédée Doppet, Éclaircissements sur la fuite, l’arrestation et la mort des fuyards de Lyon lors de l’entrée de l’armée de la République dans cette ville rebelle, Ville affranchie, Vatar-Delaroche, 1793, 7 pages ; Louis Dussieux, «Siège de Lyon — sortie» dans Revue du Lyonnais, tome VIII, 1838, pp. 246 à 250 ; Edme de la Chapelle, Souvenirs d’Edme de la Chapelle de Béarnès, Paris, Plon, 1913, pp I à XLIII et 83 à 160 ; Louis François Perrin de Précy, «Sortie des Lyonnais et retraite du général Précy racontée par lui-même», dans la Revue du lyonnais, tome XXXVI, Lyon, Boitel, 1847, pp 181 à 206. Voir Jacques Branciard,
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