Sexualité selon les témoins de jéhovah

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Doctrine des Témoins de Jéhovah sur la sexualité

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Témoins de Jéhovah
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La doctrine des Témoins de Jéhovah sur la sexualité est typique d'une Église chrétienne conservatrice. La Société Watchtower enseigne à ses membres que ceux-ci doivent s'abstenir de toute relation sexuelle en dehors et avant le mariage ; par ailleurs, l'homosexualité et la masturbation sont considérées comme étant des péchés. De plus, les membres doivent également être moralement purs dans leurs pensées, dans leurs paroles et dans leurs actes, notamment en rejetant les propos licencieux et la pornographie[1]. Ils ne peuvent pas non plus travailler dans des entreprises liées à l'exploitation commerciale du sexe[2].

Sommaire

Dans le cadre du mariage

Influence des présidents

L'attitude des quatre premiers présidents de la Société Watchtower sur les questions sexuelles ont grandement influencé l'ensemble de des fidèles de la communauté sur ce sujet.

Ainsi, Charles Taze Russell, le fondateur du mouvement religieux, semblait comprendre les besoins sexuels des fidèles membres des Étudiants de la Bible. Il considérait toutefois que le sexe était de nature non-spirituelle et plutôt animale. Du fait de ses problèmes conjugaux (il a été séparé légalement de son épouse), il est devenu très sensible aux relations hommes-femmes, mais la plupart de ses disciples vivant en couple n'avaient pas de relations sexuelles[3].

Sous la présidence de Joseph Franklin Rutherford, les rapports sexuels ont été condamnés avec une grande sévérité dans les publications de la Société Watchtower, en conséquence de quoi les rapports sexuels des fidèles mariés ont été affectés de façon défavorable[3].

Nathan Homer Knorr, le troisième président, a été affecté par le point de vue de son prédécesseur sur les questions sexuelles ; aussi, il a adopté un point de vue très différent sur celles-ci. L'amour romantique a été réhabilité, mais les rapports sexuels ont été soumis à une stricte moralité[4].

Selon un témoin anonyme, Frederick Franz, le quatrième président, avait même précisé où il était possible d'embrasser son/sa compagnon/compagne et où il ne fallait pas ; cette attitude a été considérée par des critiques du mouvement comme une volonté de régenter chaque détail de la vie des fidèles[5].

Historique

De 1972[6] à 1978, la direction des Témoins de Jéhovah a souhaité régenter les relations sexuelles au sein des couples mariés : seule la copulation vaginale était désormais autorisée, à l'exception de toute autre forme de comportement sexuel (copulation anale ou buccale) qui était dès lors considéré comme étant contre nature et de ce fait passible d'excommunication[7]. De nombreux courriers de fidèles ont afflué au siège mondial afin de savoir si tel ou tel comportement amoureux à l'intérieur du couple était convenable ou pas. Selon Raymond Franz, un ex-membre du Collège Central, cette situation a engendré de nombreuses auditions judiciaires et bien de l'embarras chez les fidèles obligés de raconter en détails leurs ébats amoureux, et a conduit à des divorces. Dans les couples mixtes sur le plan religieux, le conjoint non-Témoin de Jéhovah a souvent considéré cette disposition comme une « intrusion injustifiée dans leur intimité »[8]. Cette règle fut néanmoins abandonnée en 1978[9], considérant que les pratiques sexuelles d'un couple marié relèvent de son intimité.

Toutefois, cette règle fut rétablie en 1983. Dans La Tour de Garde du 15 mars 1983 (anglais), la Société Watchtower a considéré ce revirement comme étant un « ajustement dans la compréhension » et a déclaré à nouveau que les membres ayant une activité sexuelle jugée immorale dans le cadre du mariage pourraient être excommuniés[10]. Toutefois, selon Raymond Franz, le retour de cette prérogative n'engendra pas beaucoup d’auditions judiciaires, contrairement à ce qui se passa entre 1972 et 1978[11].

Depuis, les publications du mouvement religieux continuent de promouvoir le puritanisme sexuel[12]. Par exemple, il est préconisé aux couples mariés de « modérer leurs ardeurs » dans leur vie sexuelle et de faire preuve de maîtrise d'eux-mêmes. Ils ne peuvent pas « imiter des pratiques homosexuelles dans leur intimité conjugale »[13]. Les relations bucco-génitales sont en principe proscrites, et des critiques du mouvement considèrent que cette mesure « demande un sacrifice, crée une frustration, exige une soumission » de la part des fidèles[14]. La pratique continuelle de ces formes de sexualité de façon notoire, récente, et sans manifestation de remords, peut conduire à la perte de privilèges de service à l'intérieur de la congrégation[15].

Conséquences possibles de cette position du mouvement

Selon Emmanuel Jancovici, chargé de mission pour la coordination, la prévention et le traitement des dérives sectaires, il existe une tension très forte dans le mouvement, entre la fermeture du groupe et la répression sexuelle. Il explique que des adultes lui ont dit qu’il y a un tel contrôle de l’intimité que, la plupart du temps, les couples n’ont plus de vie sexuelle. D'après lui, cela peut entraîner des dérives et peut expliquer le nombre de cas de pédophilie qu'il estime important dans le mouvement [16].

Hors du cadre du mariage

Selon les Témoins de Jéhovah, le mot grec pornéïa utilisé dans la Bible pour condamner la fornication, désigne des « relations sexuelles entre personnes qui ne sont pas mari et femme, incluant les relations sexuelles bucco-génitales, la sodomie et le fait de masturber un partenaire »[17]. De ce fait, tout comportement sexuel en dehors du mariage est explicitement condamné par ce mouvement.

Fornication

Les relations sexuelles ne sont autorisées qu'entre fidèles mariés et le flirt n'est pas autorisé. Des personnes se fréquentant en vue du mariage sont autorisées à passer du temps ensemble, mais à la seule condition d'être chaperonnées, afin qu'elles ne commettent pas un acte sexuel. Il est considéré comme inconvenant de s'embrasser avant les fiançailles[18].

Dans le terme de 'fornication', les Témoins de Jéhovah englobent toute utilisation du sexe avec un partenaire qui n'est pas son conjoint, même s'il n'y a pas pénétration (masturbation mutuelle, caresses sur les parties génitales...). Un fidèle commettant la fornication sans se repentir est excommunié du mouvement.

Adultère

L'adultère, qui désigne un rapport sexuel volontaire d’une personne mariée avec quelqu’un de l’autre sexe qui n’est pas son conjoint, est condamné de façon explicite au sein des Témoins de Jéhovah. C'est d'ailleurs le seul motif de divorce que le mouvement religieux reconnaît, conformément au passage de Matthieu 19:9 qui déclare : « Quiconque divorce avec sa femme, sauf pour motif de fornication, et se marie avec une autre, commet un adultère »[19].

Homosexualité

La Société Watchtower a une attitude envers l'homosexualité qui est semblable à celle de la plupart des autres groupes religieux chrétiens conservateurs. Sa position est fondée sur des versets tels que Romains 1:26,27,32 qui déclare :

« Voilà pourquoi Dieu les a livrés à des désirs sexuels honteux, car leurs femelles ont changé l’usage naturel [de leur corps] en celui contre nature ; et pareillement les mâles aussi ont laissé l’usage naturel de la femelle et se sont enflammés dans leur passion les uns pour les autres, mâles avec mâles, faisant ce qui est obscène et recevant en eux-mêmes le plein salaire que méritait leur égarement. Quoique ceux-là connaissent très bien le juste décret de Dieu — que ceux qui pratiquent de telles choses méritent la mort —, non seulement ils continuent à les faire, mais encore ils approuvent ceux qui les pratiquent. »

Les Témoins de Jéhovah pensent donc, comme l'indique le passage de l'apôtre Paul cité ci-dessus, que l'homosexualité est une pratique contre nature et que ceux qui s'y adonnent « méritent la mort »[20]. Il est toutefois également précisé que, s'il faut haïr l'homosexualité, il ne faut pas en revanche détester les homosexuels[21]. Pratiquer des actes sexuels entre personnes de même sexe revient selon eux à se rabaisser au niveau de la bête[22], et un fidèle qui s'y adonnerait risque l'excommunication s'il ne se repent pas.

Ainsi, le fidèle Témoin de Jéhovah qui éprouve une attirance homosexuelle ne peut que rester célibataire ou bien se marier avec une personne du sexe opposé. Cette situation pouvant être mal vécue, des sites de soutien ont été créés sur Internet afin de venir en aide aux gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels fidèles ou ex-fidèles du mouvement[23].

Zoophilie

Selon les Témoins de Jéhovah, les rapports sexuels entre un homme ou une femme et un animal sont considérés comme étant contre nature. Ils remarquent que la Loi mosaïque réprouvait expressément cette pratique en condamnant à mort la personne coupable et la bête. De ce fait, ils déclarent : « Cette pratique dépravée, la bestialité, est concernée par le mot grec pornéïa qui est rendu par “ fornication ”. (...) Quiconque se livre à cette pratique immonde est moralement impur, et si un membre de la congrégation chrétienne le faisait, il serait passible de l’exclusion. — Ép 5:3 ; Col 3:5, 6 »[24].

Pédophilie

La pédophilie est contraire aux valeurs morales des Témoins de Jéhovah. Ils pensent que cette pratique relève de ce que la Bible appelle la pornéia en grec, c'est-à-dire une relation sexuelle hors du cadre du mariage. Ils considèrent cette pratique un péché grave susceptible de tomber sous le coup d'une excommunication de la part de celui qui s'y adonne[25].

Néanmoins, les critiques sur le traitement de la pédophilie chez les Témoins de Jéhovah sont apparues il y a quelques années. L'affaire a fait surface principalement à la fin des années 1990 quand Bill Bowen, ancien d'une congrégation américaine et scandalisé de la réponse du Béthel suite à une de ses demandes concernant une affaire de pédophilie qu'il traîtait au sein de sa congrégation, a alerté la presse, et monté un site Web baptisé Silentlambs, qui a récolté des dizaines de témoignages allant dans le même sens en peu de temps. Cette mobilisation a entrainé plusieurs émissions de télévision tant aux États-Unis, qu'en Australie, en Angleterre, au Danemark et en Suède[26]. Toutefois, d'après Barbara Anderson, ancienne chercheuse pour le compte du Comité de Rédaction du siège mondial, le débat a pris place au plus haut niveau dans le début des années 1990. Il leur est reproché d'avoir pendant longtemps traité en interne les affaires de pédophilie, sans en avoir averti les autorités judiciaires de ces pays, pour « ne pas jeter l'opprobre sur l'Organisation de Jéhovah ».

Viol

Les publications des Témoins de Jéhovah définissent le viol comme un « rapport sexuel illicite sans consentement de la femme, imposé par la force, la violence, l’intimidation ou la tromperie quant à la nature de l’acte »[27].

De 1964[28] à 1993[29], la Société Watchtower a enseigné que si une femme (ou un homme) ne criait pas, ne se débattait pas, ou ne fuyait pas lors d'une tentative de viol, elle devenait en réalité complice de son agresseur. Ainsi, une femme qui ne criait pas commettait la fornication et était donc passible de l'excommunication. Ce point de vue a été critiqué par des opposants au mouvement religieux qui lui reproche d'avoir causé la mort de nombreuses jeunes femmes violées (en Afrique notamment) qui avaient suivi les consignes données par la Société Watchtower[30],[31].

Depuis 1993, un(e) Témoin de Jéhovah violé(e) et qui n'a pas crié n'est plus coupable de fornication et en conséquence n'est plus passible d'excommunication[32].

Masturbation

La masturbation, bien que ne faisant pas partie des péchés passibles d'excommunication, est prohibée au sein des Témoins de Jéhovah. Il est recommandé aux jeunes de combattre cette pratique, notamment en étant bien occupés dans les activités cultuelles proposées par le mouvement religieux (prédication, prière...) et en demandant conseil auprès d'un ancien, ou surveillant local[33]. Selon les publications des Témoins de Jéhovah, la masturbation peut être nuisible à un mariage ultérieur (la personne se masturbant risquant de ne pas chercher à satisfaire les besoins de son conjoint)[34] et peut contribuer à des fantasmes de nature homosexuelle[35]. L'idée mise en évidence par le mouvement religieux pour interdire la masturbation est que « le corps est un temple de Dieu » et doit par conséquent être exempt de tout contamination morale[36].

Les raisons que le mouvement religieux présente pour rejeter la masturbation sont critiquées par des opposants[37],[15]. De plus, d'après le témoignage de l'ancien membre Nicolas Jacquette, la condamnation de cette pratique par le mouvement a entraîné chez lui une forte culpabilisation, qui l'a amené à se confesser à ses parents Témoins de Jéhovah, ceci en vue de recevoir une aide spirituelle et de mettre un terme à cette pratique[38].

Voir aussi

Liens internes

Références

  1. "La pornographie : un passe-temps inoffensif ?", Réveillez-vous !, 8 juillet 2002
  2. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, James Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1997, p. 280
  3. a  et b Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, James Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1997, p. 262
  4. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, James Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1997, p. 266
  5. The Four Presidents of The Watch Tower Society, Edmond C. Gruss, Xulon Press, 16 décembre 2003, p. 27 (ISBN 978-1594671319)
  6. La première mention de cet interdit a figuré dans La Tour de Garde, 1er mars 1973, pp. 158-60
  7. Les Témoins de Jéhovah, Bernard Blandre, éditions Brepols, 1991, p. 28 (ISBN 2-503-50063-3)
  8. Crise de conscience, Raymond Franz, pp. 52-60 :
    « La décision du Collège Central en 1972 conduisit à un nombre impressionnant “d’auditions judiciaires”, car les anciens donnaient suite à tous les rapports ou confessions de pratiques sexuelles en question. Les femmes vécurent des moments embarrassants et difficiles au cours de ces auditions où elles devaient répondre aux questions des anciens sur les relations intimes dans leur couple. Nombre de ménages où l’un des conjoints n’était pas Témoin connurent une période turbulente, le conjoint non-Témoin s’opposant énergiquement à ce qu’il ou elle considérait comme une intrusion injustifiée dans leur intimité. Certains mariages furent brisés et finirent par un divorce.(...) Pendant une période de cinq ans, nous reçûmes un volume de courrier sans précédent, la plupart questionnant où dans la Bible, se trouvait ce qui pouvait bien autoriser les membres du Collège Central à s'ingérer dans la vie privée des autres, et exprimant l’impossibilité de discerner la validité des arguments avancés dans la littérature pour soutenir une telle position. (...) Finalement, lorsque cinq ans plus tard, le sujet revint à l’ordre du jour, la politique d’exclusion fut supprimée et le Collège Central cessa de s’ingérer dans ce domaine intime de la vie des autres. »
  9. La Tour de Garde, 15 mai 1978, pp. 30-2
  10. Jehovah's Witnesses : Portrait of a Contemporary Religious Movement, Andrew Holden, éditeur Routledge, 10 janvier 2002, p. 32 (ISBN 978-0415266109)
  11. Sexualité sur TJ-Encyclopédie
  12. Les Témoins de Jéhovah, Bernard Blandre, éditions Brepols, 1991, p. 29 (ISBN 2-503-50063-3)
  13. Les Témoins de Jéhovah, Bernard Blandre, éditions Brepols, 1991, pp. 99-100 (ISBN 2-503-50063-3)
  14. "Quand la Watchtower fait la Sion", sur Via Veritas
  15. a  et b (en)"Jehovah's Witnesses : Sexuality for married christians - what type ?", sur Escape from watchtower
  16. Rapport n° 3507 commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, Georges Fenech, Philippe Vuilque, 12 décembre 2006
  17. "Demeurez purs en préservant votre coeur", La Tour de Garde, 15 février 2004, p. 13
  18. Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah, Nicolas Jacquette, éditions Balland, 2007, p. 26 (ISBN 978-2-35315-018-2)
  19. "Adultère : faut-il ou non pardonner ?", Réveillez-vous !, 8 août 1995, pp. 10-1
  20. Réveillez-vous !, 22 janvier 1989, p. 9
  21. "Un chrétien devrait-il haïr les homosexuels ?", dans Réveillez-vous !, 8 décembre 1997, p. 13-15 :
    « La Bible ne fait pas des homosexuels une catégorie à part que les chrétiens devraient haïr ou mettre en quarantaine. (...) Même si certaines personnes ont un comportement qui leur inspire une répugnance particulière, ils ne cherchent pas à leur faire du tort ni n'entretiennent de sentiments d'hostilité à leur égard. (...) En harmonie avec cette attitude, les chrétiens rejettent tout comportement agressif ou moqueur envers les homosexuels comme envers quiconque. Ils considèrent leurs semblables comme des disciples de Christ en puissance ; ils les traitent avec respect et dignité. »
  22. "L'usage naturel du corps", dans Étude perspicace des Écritures, vol. 2, p. 378 :
    « De telles personnes s’abaissent au niveau de la bête (Rm 1:26, 27 ; 2P 2:12). Elles vont après les choses mauvaises de la chair parce que, comme les animaux, elles sont dépourvues de raison, n’ayant aucune spiritualité. — Jude 7, 10. »
  23. (en)A common bond, the international support network for gay, lesbian, bisexual and transgender former and active Jehovah's Witnesses
  24. Étude perspicace des Écritures, vol. 1 p. 304
  25. Réveillez-vous !, 8 octobre 1993 :
    « Pareillement aujourd'hui, la congrégation chrétienne fait respecter des lois strictes contre toute forme d'agressions sexuelles. Quiconque se rend coupable d'attentat aux mœurs sur un enfant risque d'être exclu, chassé de la congrégation. - 1 Corinthiens 6:9, 10. »
  26. Temps Présent sur les Témoins de Jéhovah Reportage intitulé Témoins silencieux qui a aussi été diffusé dans le cadre de l’émission Temps Présent, le 14 juillet 2005 sur la première chaîne de la TSR. L’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) a rejeté la plainte dirigée contre ce reportage par les Témoins de Jéhovah
  27. "Viol", Étude perspicace des Écritures, vol. 2, p. 1161
  28. La Tour de Garde, 1er octobre 1964, pp. 607-8 :
    « Mais supposez que l'homme, brandissant une arme, ait menacé de rouer la jeune fille si elle refusait de coucher avec lui. Que devait-elle faire en ce cas ? Le passage biblique cité plus haut ne modifie pas la situation en indiquant une circonstance qui l'empêcherait de crier. Il dit clairement qu'elle devait crier, donc résister à l'agression, peu importent les circonstances. (...) Par conséquent, si une chrétienne ne crie pas et ne fait pas tout son possible pour fuir, on peut considérer qu'elle s'est prêtée au viol. Lorsqu'une chrétienne se trouve devant une telle situation, elle doit crier et faire preuve de courage pour agir selon le conseil des Écritures, afin de rester pure et d'obéir aux commandements de Dieu. (...) Si elle se soumettait aux désirs passionnés de l'homme, non seulement elle se prêterait complaisamment à la fornication ou à l'adultère, mais encore elle se couvrirait de honte. Elle n'aurait pas seulement été victime d'un acte ignoble mais elle aurait aussi violé la loi de Dieu en ayant eu des relations sexuelles avec un autre que son conjoint légal, ce qui serait aussi une cause de honte. »
  29. "Réveillez-vous !", 8 mars 1993, pp. 4-5 :
    « On définit le viol comme l'action d'avoir des relations sexuelles, quelle qu'en soit la nature, commise par usage de la force ou sous la menace, contre la volonté de la victime. C'est donc l'usage de la force envers une victime non consentante qui fait de l'agresseur un violeur. Par conséquent, la personne violée n'est pas coupable de fornication. À l'instar d'une victime de l'inceste, elle subit la contrainte de son agresseur, ce qui peut l'amener à se soumettre. Ce n'est pas parce qu'une femme est obligée de se soumettre à un violeur sous l'effet de la terreur ou de l'affolement qu'elle consent à l'acte. Le consentement repose sur la possibilité de choisir en dehors de toute menace ; il est actif, et non passif. »
  30. "Criez, filles africaines !", sur Aggelia
  31. (en)"Rape and Jehovah's Witnesses", Diane Wilson, sur Freeminds
  32. La Tour de Garde, 1er avril 1995, p. 20 :
    « En conséquence, si aujourd’hui une chrétienne était attaquée et violée, et que cela lui donne le sentiment d’être sale et indigne, serait-il approprié d’insister sur la nécessité de la rançon pour être purifiée de ce péché ? Certainement pas. Elle n’a pas commis de péché en étant attaquée. C’est le violeur qui a commis un péché et doit être purifié. »
  33. Les jeunes s’interrogent — Réponses pratiques, 1989, pp. 206-210
  34. Réveillez-vous !, 8 septembre 1987, pp. 20-1
  35. Réveillez-vous !, 8 avril 1989, pp. 22-3
  36. Jehovah's Witnesses : Portrait of a Contemporary Religious Movement, Andrew Holden, éditeur Routledge, 10 janvier 2002, p. 27 (ISBN 978-0415266109)
  37. "La masturbation : Est-ce réellement un « péché caché » ?", sur Via Veritas
  38. Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah, Nicolas Jacquette, éditions Balland, 2007, p. 131 (ISBN 978-2-35315-018-2)


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