Atur

Atur

45° 08′ 29″ N 0° 44′ 55″ E / 45.1413888889, 0.748611111111

Atur
L'église Notre-Dame de l'Assomption à Atur
L'église Notre-Dame de l'Assomption à Atur
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Canton Saint-Pierre-de-Chignac
Code commune 24013
Code postal 24750
Maire
Mandat en cours
Alain Cournil
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Isle Manoire en Périgord
Démographie
Population 1 719 hab. (2008)
Densité 90 hab./km²
Gentilé Aturiens
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 29″ Nord
       0° 44′ 55″ Est
/ 45.1413888889, 0.748611111111
Altitudes mini. 115 m — maxi. 271 m
Superficie 19,13 km2

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Atur (Astur en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

Sommaire

Géographie

Le bourg se situe sur la route départementale 2, à cinq kilomètres au sud-est de Périgueux. La commune est arrosée par le Cerf qui y prend sa source, un kilomètre au sud-est du bourg.

Communes limitrophes

Histoire

Atur présente des traces de sites du néolithique et du chalcolithique.

Le site gaulois de la mare de Bagnac est un site fortifié, fondé par les Pétrocores, composé d'une motte entourée d'un profond fossé circulaire. Lors des fouilles en 1963 et en 1964, furent mis au jour des bols, des amphores de vin campanien, des pièces d'or, des débris d'os d'animaux, datés entre 120 et 80 avant J.C.

Une voie romaine passait par Atur, et Bagnac. On y trouvait des villas gallo-romaines comme "Asturius" d'origine gréco-romaine, qui a donné son nom a la commune.

Atur est cité dans des textes entre 1295 et 1312, d'abord écrit Astureu, puis latinisé en Asturio en 1382, il devient Astuers en 1399.

Au Moyen Âge, Atur, dont les collines servent de point de surveillance au sud de Périgueux, relève de la juridiction consulaire.

Le comte du Périgord et le chapitre de Saint-Front, signent un paréage, d'où de nombreux procès, dont celui de 1317. Un nouveau paréage est signé en 1329 : le comte était accusé d'avoir fait dresser des fourches patibulaires à Atur, et d'y avoir fait pendre plusieurs hommes.

Aux XIVe et XVIe siècles, un vignoble était présent à Atur, où l'on a fait venir des travailleurs espagnols, pour s'occuper de la vigne.

En 1340, les anglais assiégeaient la ville de Périgueux. Atur était astreint de tailles à cause ravage de guerre sur la paroisse.

Le château du Breuilh, fief des Bonneguise, puis des de la Roche-Aymon, fut construit au XIVe siècle et restauré au XVIe siècle.

En 1566, les protestants qui se dirigeaient vers Périgueux pour envahir la ville furent arrêtés à Atur.

Le 15 mai 1594, les croquants sont près de 15 000 sur Atur. Cette troupe plus bruyante que dangereuse se dirige sur Périgueux puis sur Grignols.

En 1636, une troupe de gens d'armes de Mr le Comte de Montignac campe sur Atur.

En 1694, la population d'Atur a 200 feux (environ 954 habitants).

En 1732, la municipalité intente une action contre le curé d'Atur au sujet de la présentation du pain bénit dans son église. L'affaire sera close en 1735.

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom d'Aturs.

Le 14 août 1944, lors d'un accrochage avec des Allemands, six résistants furent tués à Atur dans les combats.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
(1839 ou avant) 1852 Michel Amédée Dustou de Cazaril - Propriétaire
juillet 1852 1870 Jean Lacoste - -
1870  ? Jean Baptiste Deschamps - -
septembre 1877 1888 Jean Eyssalet - -
mai 1888 (entre 1918 et 1920) Léon Deschamps - -
(entre 1918 et 1920) (entre novembre 1922 et juillet 1923) Sicaire Linard[2] - Négociant
août 1923 novembre 1933 Henri Chaumard[2] - Cultivateur
novembre 1933 janvier 1934 Antoine Raymond - Cultivateur
Adjoint, maire par intérim
janvier 1934 octobre 1947 Émile Beaussoubre - Retraité de la gendarmerie
octobre 1947 mai 1953 Louis Roger Marty - -
mai 1953 1971 Joseph Juvénal - -
1971 1983 Jacques Roucard - -
1983 en cours Alain Cournil PS Directeur général de la MSA de Dordogne et Lot-et-Garonne
Toutes les données ne sont pas encore connues.


De 1994 à 2006, la commune a été le siège de la Communauté de communes Atur-Marsaneix-Saint-Pierre-de-Chignac puis de la Communauté de communes Atur-Saint-Pierre-de-Chignac.

Jumelages

Démographie

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Atur, cela correspond à 2007, 2012, etc[3]. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 770 774 790 777 832 772 750 812 840
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 791 807 802 774 777 820 767 740 734
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 710 701 684 570 571 546 555 567 516
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 517 560 836 1 082 1 248 1 490 1 668[4] 1 693[5] 1 719[6]
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; à partir de 2006 : population municipale légale.
Sources : Ldh/EHESS/Cassini [7] jusqu'en 1962 puis Insee [8] de 1968 à 1999.

Économie

Emploi

Au recensement de 1999, la population active totale (actifs + chômeurs) d'Atur s'élève à 697 personnes[9]. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 82 %, ce qui place la commune au niveau de la moyenne nationale (82,2 %). On y dénombre 40 chômeurs (5,7 % de la population active, taux nettement inférieur à la moyenne nationale 12,9 %). En tout et pour tout, la population comprend 46,8 % d'actifs, 17,7 % de retraités, 22,8 % de jeunes scolarisés et 12,7 % d'autres personnes sans activité[9].

Par rapport aux moyennes nationales, le pourcentage de retraités sur la commune est à un niveau équivalent (17,7 % contre 18,2 %) et le pourcentage de jeunes scolarisés est légèrement inférieur (22,8 % contre 25 %).

En 2007[10], la population active totale représente 791 personnes, soit 46,7 % de la population. Le nombre de chômeurs est resté stable (41) et le taux de chômage s'établit à 5,2 %.

Entreprises

En 2007, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, on trouve sur Atur, classées en termes de chiffre d'affaires HT :

  • la Société de couverture et d'étanchéité périgourdine (travaux d'étanchéification) se classe 32e dans le secteur du BTP, avec 3 665 k€ [11] ;
  • C.T.P. SARL (location de machines et d'équipement pour la construction) se classe 43e dans le domaine des services, avec 3 664 k€ [12].

Lieux et monuments

Vue générale du bourg d'Atur
  • L'église Notre-Dame de l'Assomption, romane des XIIe et XIIIe siècles, à l'origine fortifiée, son clocher du XIVe siècle, et reconstruction d'une nef gothique avec deux chapelles latérales, une cloche du XVIIe siècle, traces de peintures murales des XIVe et XVe siècles. Inscrite aux monuments historiques le 21 mai 1947.

Des fonts baptismaux, une cuve baptismale à immersion en pierre de taille, décorée en bas-relief de structure, plan octogonal sur pied ancien, iconographie, ornementation en écusson, armoiries martelées à l'exception d'une seule avec un motif en croix tréflée non identifiée du XVe siècle. Date de la protection 27 décembre 1947 par la direction du patrimoine. un meuble de sacristie de style Louis XV en noyer tailler ciré, un chasublier fermé par deux grand battants et flanqué de deux petits battants verticaux, une niche centrale à trois tiroirs superposés à gauche et deux tiroirs superposés à droite, le tout surmonté d'une corniche moulurée chantournée. Haut de 1m20, large de 256, pour 165. Époque du XVIIIe siècle, date de la protection le 29 mars 1968. En 1883, l'abbé Richard, curé d'Atur, fait don à la B. S. H. A. P. de deux vues photographiques, l'une de la lanterne des morts, et l'autre de la cour et la façade du château du Breuilh. En 1894 M. l'abbé Brugière signale le mauvais état de la lanterne des morts, avec ses murs lézardés. En 1902, M. Dujaric-Descombes manifeste un égal intérêt pour le classement de la lanterne des morts d'Atur qu'on pourrait restaurer et même redresser, une somme de 25 francs est accordée pour la restauration.

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir
  • Sur l'emplacement de l'ancien cimetière se trouve une lanterne des morts, datant du XIIe siècle[13] de forme cylindrique, classée monument historique le 21 mai 1932. Il est fait mention de ce singulier ouvrage à la fin du livre d’Eugène Le Roy "Jacquou le croquant". La lanterne des morts au centre de l'ancien cimetière d'Atur, avec une colonne circulaire évidée d'environ 1m de diamètre sur 5m d'élévation, entièrement creuse à l'intérieur. Dans sa partie supérieure, cette lanterne est percée de quatre ouvertures séparées les unes des autres par deux colonnettes. Au sommet de cet ensemble en forme de cône, se trouve une croix en fer forgé, qui n'est pas d'origine. En bas une petite porte en bois qui permettait d'accéder au système de levage, a disparu. On peut la voir sur un dessin de 1885, conservé à la B.S.H.A.P. L'ensemble est posé sur un socle de pierre et fermé par une grille en fer forgé du XIXe siècle.
  • Le Castel de Lafaye, propriété privée, ancienne demeure des Négrier ; ce castel attesté aux XVIIIe et XIXe siècles, est situé au sud d'Atur.
  • Le Château du Breuilh, XVe et XVIIe siècles, propriété privée. Ce château construit à l'origine au XIIe siècle posséda un chemin de ronde ; on peut en apercevoir les corbeaux sur la partie gauche restée la plus ancienne. Au XVIIe siècle, il fut transformé par les la Roche-Aymon et les de Bonneguise. Les murs mesurent 1,40m à la base et 0,75m en haut. La porte d'entrée date du XIIIe siècle. À l'intérieur de cette chartreuse, derrière une porte en forme de demi-rond, un escalier de pierre tournant descend vers une fosse appelée les oubliettes. Sur le portail d'entrée s'élevait un clocheton pourvu d'une petite cloche au service du visiteur. Il possédait une chapelle et un cimetière. Lors de la réfection d'un mur d'enceinte, des ossements furent trouvés. Il y avait des servitudes, un puits, des caves, des greniers, avec une superficie en terre très importante qui regroupait les métairies de Caussade, la Lébreterie, la Meynardie, la Fayardie. En 1936, M. Dupérier l'a vendu à M. Marquet qui l'a cédé à M. Devoyer qui l'a rétrocédé le 21 juin 1939 à M. et Mme Ignace et le 3 mars 1980 à M. Joullie[14].
  • Le pigeonnier de Mazardie, ancien fief des Bascharetie, ancien repaire noble en 1696. Le 30 avril, un mariage de Sicaire de Bascharetie, écuyer Seigneur de Mazardie de la paroisse d'Astur, et de Marie Dalème de la paroisse de la Cité de Périgueux. Un bâti rural à voir : Palem, Vessat, Dague, Lamy, Raubaly, Lagarde.
  • Le castel de Pommier, ancienne demeure des Desmartial.
  • Le repaire noble de Barat, ancien fief de la famille Roche au moins de 1471 à 1783 ; ce repaire noble relevant aux XVIIe et XVIIIe siècles de la seigneurie de Périgueux. En 1680, il était composé d'une maison, tour, basse cours, possédé par M. Joseph Roche, conseiller du roi, magistrat au présent siège de Périgueux en 1674.
  • Le château de Beauvigier, ancien fief des Froidefond. Ce château aujourd'hui ruiné également nommé Boisvigier ou Bosvigier dénommé en 1349 "bosc al vigier" affecté dans l'aveu et dénombrement de 1680 au Sr Boutin. En 1771, il appartient au seigneur de Froidefond, célibataire dont l'existence se partageait entre son hôtel de Périgueux, rue du Plantier, et sa maison de campagne à Flageat, près de Sainte-Marie-de-Chignac, et qui vient de mourir, désignant son neveu, Pierre Noël comme héritier universel. Celui-ci, qualifié de bourgeois de Périgueux, devient dans les actes notariés "messire Pierre Noël de Flageat, écuyer, seigneur de Beauvigier. Il ne profite guère de sa nouvelle fortune puisqu'il meurt quelques mois plus tard à l'automne 1772. Sa veuve, Marthe Fargeot, s'efforcera d'assurer un avenir brillant à son fils unique, Élie Joseph de Flageat (1760-1794), au service du roi Louis XVI. Il entre à la première compagnie des mousquetaires gris[15].

Personnalités liées à la commune

  • Gaston Guillaumie (1883-1960), né à Atur, écrivain et éminent romaniste. Il est l'auteur d'une contribution à l'étude du glossaire périgourdin et d'une anthologie en neuf volumes de la littérature et du folkore gascons[16].

Notes et références

  1. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne
  2. a et b décédé en fonctions
  3. Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 14 janvier 2011
  4. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 14 janvier 2011
  5. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 14 janvier 2011
  6. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 14 janvier 2011
  7. Notice communale d'Atur sur Ldh/EHESS/Cassini. Consulté le 14 janvier 2011
  8. Atur - Évolution et structure de la population sur Insee. Consulté le 14 janvier 2011
  9. a et b Données INSEE compulsées par le journal du Net Emploi à Atur
  10. INSEE Enquête annuelle de recensement 2007
  11. Sud Ouest éco, supplément au journal Sud Ouest, édition Dordogne du 13 novembre 2008, page 30
  12. Sud Ouest éco, supplément au journal Sud Ouest, édition Dordogne du 13 novembre 2008, page 20
  13. Lanternes des morts sur le site du Diocèse de Périgueux & Sarlat
  14. (B.S.H.A.P. et M. Bélingard, M. Guy Penaud
  15. Jean Secret, 2j 109 A.D.D.
  16. Site de la S.H.A.P.

Voir aussi

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