- Sept sages (politique)
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Les Sept sages de Grèce (οἱ ἑπτά σοφοί, vers 620-550 av. J.-C.) était le titre donné par la tradition grecque à sept anciens hommes politiques, législateurs ou philosophes présocratiques. Ils étaient sept, comme les Sept merveilles du monde ou les Sept contre Thèbes. Ils étaient tous philodoriens. La liste date de 586 av. J.-C.
Les Sept sages étaient connus pour leur sagesse pratique et leurs proverbes et maximes mémorables. La tradition veut qu'ils se soient réunis à Delphes pour offrir leurs devises au dieu Apollon (voir Oracle de Delphes pour cette tradition). C'est Platon qui fournit la liste la plus ancienne des Sept sages, mais les listes et les attributions des sentences varient et, selon des documents de Démétrios de Phalère, la tradition serait bien plus ancienne.
Comme le dit Diogène Laërce, dans sa Vie de Thalès :
« On n’est pas d’accord sur leur nombre. Léandre, au lieu de Cléobule et de Myson, met Léophante, fils de Gorsias, ou Lébédios d’Éphèse et Épiménide de Crète. Platon, dans le Protagoras (343a-b), met Myson à la place de Périandre. Éphoros met Anacharsis à la place de Myson et d’autres ajoutent Pythagore. Selon Dicéarque, il y en a quatre sur qui tout le monde est d’accord : Thalès, Bias, Pittacos et Solon. Le même auteur en nomme six autres, parmi lesquels il en choisit trois : Aristodème, Pamphile, le Lacédémonien Chilon, Cléobule, Anacharsis et Périandre. D’autres ajoutent Acousilaos, Caba ou Scala, un Argien. Hermippe, dans son livre sur les sages, dit qu’ils furent dix-sept et que chacun en choisit sept selon ses préférences. Ce sont Solon, Thalès, Pittacos, Bias, Chilon, Cléobule, Périandre, Anacharsis, Acousilaos, Épiménide, Léophante, Phérécyde, Aristodème, Pythagore, Lasos, fils de Charmantidas ou de Sisambrinos ou, selon Aristoxène, de Chabrinus, Hermonée, Anaxagore. Hippobotos (Catalogue des Philosophes) les inscrit ainsi : Orphée, Linos, Solon, Périandre, Anacharsis, Cléobule, Myson, Thalès, Bias, Pittacos, Épicharme et Pythagore. »
Sage Devise Traduction Thalès de Milet Ἐγγύα, πάρα δ᾽ ἄτα. « Ne te porte jamais caution. » Solon d'Athènes Μηδὲν ἄγαν. « Rien de trop. » Chilon de Sparte Γνῶθι σεαυτόν. « Connais-toi toi-même. » Pittacos de Mytilène Γίγνωσκε καιρόν. « Reconnais l'occasion favorable. » Bias de Priène Οἱ πλεῖστοι κακοί. « Les plus nombreux sont les méchants. » ou « La plupart des hommes sont mauvais. » Cléobule de Lindos Μέτρον ἄριστον. « La modération est le plus grand bien. » Périandre de Corinthe « Prudence en toute chose. » Au lieu de Périandre, certaines listes ajoutent :
- Myson de Chénée
- Anacharsis : un prince scythe
- Phérécyde de Syros
Voir aussi l'article des Sept sages (philosophie) qui propose la liste suivante : Stilpon, Chilon, Thalès, Pythagore, Empédocle, Phérécyde, Anacharsis.
D'autres maximes attribuées aux Sept sages sont : « Maîtrise ta colère. », « Contemple la fin de la vie. »
Au XVIIe siècle, Madeleine et Georges de Scudéry mirent en scène les Sept sages dans leur roman-fleuve « Artamène ou le Grand Cyrus » (1649-1653), notamment dans l'épisode du Banquet des Sept sages[1].
Notes et références
Texte en ligne : sur le site « Artamene » de l'Institut de Littérature Française Moderne. Université de Neuchâtel. (page consultée le 19 Juillet 2007)
Madeleine et Georges de Scudéry, Artamène ou le Grand Cyrus, Paris, Augustin Courbé, 1656, partie 9, livre 2, p. 358 et suivantes
Sources
- Platon, Protagoras, 343a-b.
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] [lire en ligne] (Thalès, Solon, Chilon, Pittacos, Bias, Cléobule, Périandre, Anacharsis, Myson, Épiménide, Phérécyde).
- L'Évangile du Verseau
- Nombre 7
Liens internes
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