- Orateurs attiques
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On appelle orateurs attiques les grands orateurs (nommés ῥήτωρ[1] / rhêtôr[2] en grec ancien) ou logographes[3], du Ve et du IVe siècle av. J.‑C. dont le style de discours a été traditionnellement opposé sur le fond et sur la forme au style d'Asie mineure, dit l'asianisme.
Leur liste varie suivant les auteurs, mais on retient généralement dix noms, donnés par le pseudo-Plutarque[4] et dont l'origine remonterait à Caecilius de Calé Acté et Denys d'Halicarnasse.
- Antiphon, le premier dont les discours aient été publiés
- Andocide, amateur si l'on peut dire, car les discours que l'on a de lui touchent sa propre vie
- Démosthène, qui met son éloquence au service de ses convictions politiques
- Dinarque, logographe pro-macédonien
- Eschine, adversaire de Démosthène
- Hypéride, adversaire de Philippe comme Démosthène
- Isée, spécialiste des affaires d'héritage
- Isocrate, le rhéteur philosophe
- Lycurgue, adversaire de Philippe
- Lysias, spécialiste des plaidoyers civils
Bibliographie
- Anciennes éditions en ligne
- Orationes Attici [Orateurs attiques], éd. grecque et trad. latine par Johann Georg Baiter, Ernst Anton Julius Ahrens et Karl Müller, Paris, 1846-1854, 2 vol. (Scriptorum Graecorum bibliotheca, 27 et 43) (en ligne).
- Plutarque, Vies des dix orateurs grecs, dans Oeuvres morales de Plutarque, 4, trad. par Dominique Ricard, Paris, 1844 (1re éd. 1783-1795), p. 141-198 (en ligne).
- Extraits des orateurs attiques, Louis Bodin, Hachette 1914, ([1] en ligne)
- À propos du "canon"
- Neil O’Sullivan, Caecilius, the “Canons” of Writers, and the Origins of Atticism, dans Roman Eloquence : Rhetoric in Society and Literature, sous la dir. de William J. Dominik, Londres, 1997, p. 32-49 (ISBN 0-415-12544-8) (en ligne partiellement).
- Ian Worthington, The Canon of the Ten Attic Orators, dans Persuasion : Greek rhetoric in action, Londres et New York, 1994, p. 244-263 (ISBN 0-415-08139-4) (en ligne partiellement).
Notes
- ISSN 1773-0228) (en ligne) : le terme de ῥήτωρ « recouvre probablement des réalités très différentes pour un Athénien du Ve siècle av. J.‑C., habitué aux grandes séances d'assemblée où éclatait l'habileté des ῥήτορες, des hommes politiques comme Périclès, et pour un Grec de l'époque romaine, plutôt habitué à fréquenter les maîtres de rhétorique ». Cf. Marie-Pierre Noël, Lectures, relectures et mélectures des sophistes, dans Noesis, 2. Pourquoi a-t-on tué les sophistes ?, dir. Éric Bonnargent, Nice-Sophia Antipolis, revues.org, 1998, p. 19-36, en part. p. 29 (
- LSJ. Voir dans le
- Carine Duteil-Mougel. Voir
- en ligne). Cf. Neil O’Sullivan 1997. Voir aussi, par exemple, Félix Dürrbach dans son introduction à L'orateur Lycurgue, Paris, 1890, p. 1-3 (
Voir aussi
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- Rhétorique grecque
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