- Sept nains (Disney)
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Atchoum, Dormeur, Grincheux, Joyeux, Prof, Simplet, Timide Personnage Disney Nom original Sneezy, Sleepy, Grumpy, Happy, Doc, Dopey, Bashful Espèce nains Sexe masculin 1re apparition
dans1937
Blanche-Neige et les Sept NainsLes Sept nains sont des personnages du long métrage d'animation Blanche-Neige et les Sept Nains adapté du conte éponyme des frères Grimm paru en 1812[1]. La version créée par les studios Disney diffère des autres adaptations du conte, ce qui est l'objet de cette page.
Sommaire
Description
Les sept nains sont des mineurs vivant dans un chalet perdu dans la forêt et amis des animaux.
Apparence
Parmi les ajouts de Walt Disney, le plus important est sa décision de nommer les sept nains et de leurs donner une personnalité[2], ce que résume Bruno Girveau en « génialement individualisé »[3]. Bien que le ressort de la comédie soit souvent utilisé, Michael Barrier indique que « l'histoire n'est jamais une excuse pour le comique des nains, au contraire ce qu'ils font, est lié directement à l'histoire »[4].
D'après une fiche de production datée du 22 octobre 1934[5] les personnages avaient les caractéristiques suivantes, montrant que dès l'automne 1934 la distribution était claire dans l'esprit de Walt Disney et que les animateurs chargés de leur conception étaient eux déjà à l'ouvrage. Six des sept nains avaient déjà leur noms définitifs : Happy, Sleepy, Doc, Bashful, Grumpy.
Le dernier personnage a recevoir un nom semble être Dopey (Simplet)[2]. Walt Disney a ensuite choisi avec précaution les animateurs chargés de l'animation des personnages[6] : Simplet à Fred Moore ou Grincheux à Bill Tytla[7].
Le côté comique et « cartoonesque » du film est réservé aux nains. C'est à l'élaboration du storyboard que les gags sont insérés dans l'histoire. Walt demande à toute son équipe de participer à l'élaboration de gags et particulièrement autour des nains[8]. Pour motiver ses animateurs, Disney offre 5 $ pour les plus drôles[9], offre déjà en vigueur sur les courts métrages. Alors que le ressort de l'histoire est basé sur la relation conflictuelle entre Blanche-Neige et la Reine issue de la jalousie, jalousie sans laquelle pour Thomas et Johnston, « il n'y aurait pas d'histoire »[10], le loisir est lui lié aux nains et aux choses amusantes qu'ils cherchent à faire pour recevoir un visiteur inattendu, Blanche-Neige[11].
Le noms des nains a souvent été un problème pour l'adaptation du conte, car ils ne sont pas définis et presque réduits à des présences fantomatiques. Une version théâtrale du conte avait ainsi baptisé les nains : Blick, Flick, Glick, Snick, Frick, Whick et Quee[12]. Les équipes de Disney choisissent alors des noms, principalement lié à des humeurs, des états d'esprits[2].
Parmi les premiers manuscrits de production de Disney, l'un définit les noms et les caractéristiques des nains, plusieurs noms sont ainsi listés dont Sleepy, Hoppy-Jumpy, Bashful, Happy, Sneezy-Wheezy, Gaspy, Biggy-Wiggy, Biggo-Ego ou Awful[13]. D'autres noms, au total plus de 50 propositions[2], ont aussi été suggérés comme Jumpy, Deafy, Baldy, Gabby, Nifty, Swift, Lazy, Puffy, Stuffy, Tubby, Shorty et Burpy[12]. David Koenig liste 54 noms[14]. Pour Robin Allan, chacun des nains possède une caractéristique universelle, qui nous renvoie aux moralités du Moyen Âge européen et aux sept péchés capitaux, et leurs voix appartiennent à la tradition du vaudeville[15] (plus particulièrement pour la version originale, voir Le choix des acteurs).
Bill Tytla définit les postures de Prof comme une « réaction à ce qu'il va faire »[16], ainsi il prend l'attitude d'un « maire français [de village] provincial » pour expliquer ce qu'il faut faire, mais « jamais il ne doit avoir l'opportunité de jouer avec sa barbe »[17]. Tytla a aussi travaillé sur Grincheux et a rendu mémorable la scène où après avoir reçu un baiser de blanche-Neige, il part en colère mais après quelques pas montre qu'il peut sourire[18].
Le graphisme des nains est aussi un défi mais d'une autre nature. Ils sont sept et à la différence du conte d'origine, pour Disney, chacun devait avoir sa propre personnalité. La première étape d'après Leonard Maltin aurait été le choix des noms[19], puis les détails de leur personnalité. Un des principaux souhaits semble être leur côté « mignon » mais aussi leur posture[19] : « La posture était aussi un facteur important de la personnalité des nains. Prof se tient en arrière avec les mains dans le dos dès que possible ce qui lui donne son air pompeux. Le dos de Timide est un peu voûté et son ventre sorti. Il se tient souvent sur un pied et roule l'autre pied autour de sa cheville... Grincheux a une bosse sur les épaules et une démarche qui lui donne des airs de pugiliste. »
Voici pour différents personnages, certaines des couleurs de vêtements et celles des yeux, éléments que Grant indique comme vus inconsciemment par le spectateur mais qui participent à leur personnalité respective[20] :
- Prof : un justaucorps marron ; des yeux marrons ;
- Grincheux : un justaucorps magenta délavé ; des yeux noirs ;
- Simplet : une robe safran avec une cape gris-lavande ; des yeux bleus (de l'innocence) ;
- les autres nains : du gris et couleur cuir ; des yeux marrons.
Les Clark est chargé d'animer la scène où trois nains dansent avec Blanche-Neige. La difficulté est « de rendre la dimension de la pièce et des tailles des personnages au travers de leurs mouvements »[21]. Pour Blanche-Neige qui rapetisse ou grandit selon son éloignement de la caméra, Clark s'aide vraisemblablement des prises de vues réelles avec Marge Champion, mais il doit improviser pour les nains, malgré cela la scène est « étonnamment convaincante et ajoute de la crédibilité à l'ensemble »[21].
Au final, pour Robin Allan, Blanche-Neige et les nains contrastent[15] : « L'attrait complexe que [Blanche-Neige] exerce sur nous ne repose pas seulement sur le rendu original et parfois gracieux de ses mouvements, ni sur le son flûté de sa voix enfantine, ni sur son rôle ambigu de sœur, camarade de jeux, enfant, mère ou petite amie mais également sur une fascination qui remonte aux XIXe siècle et aux images d'héroïnes de contes de fées et des romans européens. (Les nains sont) enfants vis-à-vis d'elle en tant qu'image maternelle, adultes face à elle enfant. Comme les animaux ils sont proches de la terre - ils sont mineurs - et ils ont des caractéristiques animales. »
L'environnement des nains
Le chalet des nains, second édifice du film, « réunit à lui seul toutes les caractéristiques de l'architecture selon Disney ». Il est l'œuvre de Albert Hurter, architecte de formation ayant fait une partie de ses études en Europe du Nord[22]. D'après les recherches de Girveau dans la bibliothèque du studio, deux ouvrages semblent avoir inspiré Hurter, l'un sur les chalets russe et l'autre La Merveilleuse Histoire du bon Saint Florentin d'Alsace (1925)[23], illustré par l'alsacien Hansi qui comprend « un ermitage en bois et en terre crépie dans une forêt profonde[24] peuplée de faons, de lapins et d'écureuil attendrissants ».
Interprètes
Personnage Voix originale Voix française 1938 1952[25] 2001[26] Doc / Prof Roy Atwell ? Richard Francœur Jean-Claude Donda Sneezy / Atchoum Billy Gilbert ? Jean Daurand Bernard Alane Sleepy / Dormeur Pinto Colvig ? Georges Hubert Patrice Dozier Grumpy / Grincheux ? Léonce Corne Gérard Rinaldi Happy / Joyeux Otis Harlan ? Raymond Rognoni Jean-Loup Horwitz Bashful / Timide Scotty Mattraw ? Maurice Nazil Michel Mella Dopey / Simplet Eddie Collins
(bruitage)- Noms
Noms originaux Français Italien Allemand Russe Doc Prof Dotto Chef Профессор Bashful Timide Mammolo Pimpel Скромник Sneezy Atchoum Eolo Hatschi Чихун Happy Joyeux Gongolo Happy Весельчак Dopey Simplet Cucciolo Seppl Простак Sleepy Dormeur Pisolo Schlafmütze Засоня Grumpy Grincheux Brontolo Brummbär Ворчун Notes et références
- (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition p 25
- (en) David Koenig, Mouse Under Glass p 26
- (fr) Bruno Girveau, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios P. 178
- (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition p.28
- (en) Christopher Finch, The Art Of Walt Disney p 66
- (en) Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or p 51
- (en) Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or p 52
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 196
- Making of de « Blanche-Neige et les Sept nains » de Harry Arends, disponible sur le 1er disque de l'édition DVD collector du film.
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, The Disney Villain, p 25
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 233
- (en) Bob Thomas, Disney's Art of Animation p 68
- (en) Christopher Finch, The Art Of Walt Disney, p. 65.
- (en) David Koenig, Mouse Under Glass p 27
- (fr) Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Robin Allan, p. 142
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 132
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 133
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 135
- (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition p 30
- (en) John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters p.63.
- (en) Frank Thomas et Ollie Johnston, Disney Animation : The Illusion of Life, p 329
- (fr) Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Bruno Girveau P. 226-228
- Florent de Strasbourg Consacré à
- Oberhaslach-Niederhaslach dans le Bas-Rhin D'après Girveau, c'est la forêt domaniale d'Haslach, près d'
- (en) Pierre Lambert, Walt Disney, l'âge d'or p 280
- Comédiens crédités sur la page technique liée à la version française du DVD Zone 2.
Catégories :- Univers de Blanche-Neige de Disney
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