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Section de Marat
La section de Marat était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.
Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Denis-Étienne Laurent (1761-1794), officier municipal, guillotiné le 10 thermidor an II,
- Antoine Simon (1736-1794), cordonnier, gardien de Louis XVII à la prison du Temple guillotiné le 10 thermidor an II,
- Jacques-Louis Warmé (1766-1794), ancien commis à la Guerre, guillotiné le 10 thermidor an II.
Historique
Cette section se nomma « section du Théâtre-Français », ensuite en août 1793 « section de Marseille et Marat », et à partir de pluviôse an II, « section de Marat » tout court. En pluviôse an III elle reprit son nom primitif de « section du Théâtre-Français ».
Territoire
Secteur entre l’École de médecine et le théâtre de l'Odéon.
Limites
Les rues de Condé, des Folles-Saint-Germain et Dauphine, à droite, depuis la rue de Vaugirard jusqu’au Pont-Neuf : le quai des Augustins, du Pont-Neuf, à la rue du Hurepoix : la rue du Hurepoix des deux côtés : la Place du Pour Saint-Michel à droite, la rue de la Boucherie et la rue de la Harpe, à droite, jusqu’à la Place Saint-Michel : le côté de la Place S. Michel, à droite, en retour sur la rue des Francs-Bourgeois, aussi à droite : la rue de Vaugirard, à droite, jusqu’à la rue de Condé.
Intérieur
Les rues des Augustins, Christine, Savoie, Pavée, Git-le-Cœur, de l’Hirondelle, Saint-André-des-Arcs, Cour du Commerce, rues de l’Éperon, du Paon, du Jardinet, Mignon, des Poitevins, da Cimetière-Saint-André, Haute-Feuille, des Cordeliers, Mâcon, Percée, Poupée, Serpente, des Deux-Portes, Pierre-Sarrasin, de Touraine, de l’Observance, des Fossés-Monsieur-le-Prince, des Francs-Bourgeois, de Condé, du Théâtre-François ; le Théâtre Français et les rues qui y aboutissent, etc. ; et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, etc. enclavés dans cette limite.
Local
La section de Marat se réunissait, en 1792, dans l’église Saint-André-des-Arts, située sur l'actuelle place du même nom, et qui fut détruite peu de temps après.
Population
14 400 habitants, dont 2 200 ouvriers et 850 économiquement faibles.
Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :
« Malgré les efforts de Laurent et de Warmé qu’elle fait arrêter par le comité révolutionnaire, elle (la section) refuse de reconnaître la commune rebelle et envoie à la Convention des canons et des troupes pour la défendre. Elle allait partir en masse pour la Convention pour la féliciter de son énergie : Léonard Bourdon arrive. Il la harangue, l’invite à retarder sa visite à raison des grands objets que la Convention traite et à faire passer aux Comités du Salut public et de sûreté générale des renseignements sur les membres de la section qui n’auraient pas sa confiance. « Incessamment (ajoute-t-il) les précieux restes du martyr Marat vont être transférés au Panthéon, ce qui n’a été retardé jusqu’à présent que par la basse jalousie de Robespierre.
Le comité révolutionnaire, quoique composé d’hommes voués à Robespierre, s’est néanmoins conduit d’une manière louable. »Membres célèbres
9 Thermidor an II
Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II, la section de Marat soutint la Convention nationale ; seuls les trois représentants prêtèrent serment à la Commune de Paris.
Sources
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 75-6.
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