- San-Gavino-di-Carbini
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San-Gavino-di-Carbini Administration Pays France Région Corse Département Corse-du-Sud Arrondissement Sartène Canton Levie Code commune 2A300 Code postal 20170 Maire
Mandat en coursDon Pierre Pietri
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Alta Rocca Démographie Population 991 hab. (2007) Densité 21 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 36 m — maxi. 1227 m Superficie 47,88 km2 San-Gavino-di-Carbini est une commune française située dans le département de la Corse-du-Sud et la région Corse.
Sommaire
Géographie
La commune de San Gavinu di Carbini à gardé la structure traditionnelle imposée par la transhumance. Un village de montagne et des zones de plaine (la "plage") permettant la transhumance. On traversera donc la commune dans la montagne en allant de Levie à Zonza,mais aussi en remontant de Porto-Vecchio à Solenzara en bord de mer. La commune de San Gavinu di Carbini offre donc une variété exceptionnelle de climat, de paysages, de faune et de flore corse, d'habitat et d'activités. Le "village" désigne le cœur historique situé en montagne non loin des aiguilles de Bavella.
Histoire
San Gavinu est impliquée dans des affrontements au XIVe siècle lors du mouvement des Giovannali dont foyer était situé à Carbini. Des luttes se déroulent aussi lors de la conquête de l'île à la fin du XVIIIe siècle par la France.
XIXe siècle
le village est le théâtre de rivalités politiques et claniques, qui conduiront à des meurtres et une longue vendetta auquel il est mis fin par des traités de paix[1],[2]. L'exode rural massif de la dernière décennie du siècle envoie les San Gavinais dans le monde entier, et plus particulièrement dans les colonies d'Asie (Indochine) et d'Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie, ...).
XXe siècle
Seconde Guerre mondiale
San-Gavino-di-Carbini fut situé dans un foyer de résistance[3].
Des unités allemandes de retour du front russe sont stationnées à San Gavino di Carbini, elles seront versées dans la formation de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS en octobre 1943 qui combattra les forces de libération franco - italiennes en Corse, puis fera plus de 2 000 victimes dans des massacres de civils en Italie en 1944.
Une zone de parachutage appelée "Jaguar" est constituée par l'hippodrome de Cinicia entre Levie et San Gavino di Carbini. Les largages (armes) sont effectués par les bombardiers Halifax du Special Duties 264 Squadron de la Royale Air Force basé à Blida (Tunisie). Les vols sont annoncés par message personnel de la BBC : " Que Jean retourne au village, nous irons le voir ce soir. Grand Père dit, mieux vaut tard que jamais."
Le 18 août 1943 eut lieu une intervention des soldats italiens à la recherche de Paulin Colonna d'Istria. Des exactions et des violences furent commises.
Les 10 et 11 septembre 1943, les partisans attaquent un convoi allemand[4].
Evénements récents
Le 8 septembre 2010 Jean-Toussaint Giorgi, entrepreneur de la région, est tué par balles à San Gavino di Carbini[5].
Le 19 juin 2011 Charles Pieri dit "le vieux" ex-dirigeant nationaliste du FLNC, recherché pour non-respect du contrôle judiciaire en libération conditionnelle, est arrêté au domicile d'une amie à San Gavino di Carbini où il séjournait[6].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 réélu en 2008[7] Don Pierre Pietri UMP San-Gavino-di-Carbini fait partie du regroupement économique de la communauté de communes de l'Alta Rocca qui comprend quatorze communes : Altagène, Carbini, Cargiaca, Levie, Loreto di Tallano, Mela, Olmiccia, Quenza, Sainte Lucie de Tallano, San Gavino di Carbini, Serra di Scopamène, Sorbollano, Zonza, Zoza.
La commune est située au sein du parc naturel régional de Corse.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee)1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 373 301 266 381 538 738 991 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Dolmen sur la route de Paccionitoli.
- Église romane avec un clocher séparé, plus récent. Au début du XXe siècle, le clocher était en fait un arbre, un ormeau, qui portait les cloches.
- Sites préhistoriques : Castellu d'Araghju (Araggio), dans la plaine près de Porto-Vecchio. Castellu de Sadise, sur le plateau ouest au-dessus de San-Gavino.
- Cascade de Piscia-di-Gallo, sur la route Zonza à Porto-Vecchio, quelques kilomètres avant le barrage de l'Ospedale.
Activités et Services
San Gavino di Carbini dispose, au "village", d'un bureau de Poste, avec distributeur de billets, près de la Mairie. La supérette SPAR située à proximité est ouverte toute l'année. Le camping municipal d'Orra ** est situé à moins d'un km du centre. Le village propose 2 restaurants, La Piazetta et L'Altru Versu qui propose aussi des chambres d'hôtes. Le village comporte un garage de réparation automobile et plusieurs exploitations agricoles. Il est prévu la construction d'un théâtre de verdure destiné à accueillir des évènements culturels à partir de l'été 2012.
Les Sentiers de pays de l'Alta Rocca mènent de San Gavino di Carbini vers Quenza, Carbini, Zonza, Carabona, Levie et la Forêt de l'Ospedale.
En juillet et août, sont organisés, le grand bal, une course cycliste, le cinéma de plein air, ...
Personnalités liées à la commune
- Jean Nicoli, instituteur, est né le 4 septembre 1899 à San Gavino di Carbini. Dès l'armistice, il participe à la formation des premiers groupes de résistants à San-Gavino-di-Carbini et Casalabriva. Il adhère au Parti Communiste Français clandestin le 28 décembre 1942 . C'est un des dirigeants du Front National (FN). Héros de la Résistance en Corse , il est sauvagement exécuté par les fascistes de l'OVRA (organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme), police politique italienne, à Bastia le 30 août 1943.
Un monument lui est dédié à l'entrée sud de San-Gavino, à gauche, environ 250 mètres après le cimetière[8].
- Don Jacques Martinetti et Marcel Nicolaï, résistants, mitraillés par les allemands à l'entrée sud de San-Gavino-di-Carbini : l'endroit de leur exécution est marqué d'une croix en bordure de route à droite à l'entrée sud du village, en face du cimetière communal.
- François-Marie Pietri, militaire de carrière. Né le 2 août 1887 à San-Gavino-di-Carbini, il est l'un des initiateurs de la résistance gaulliste en Corse. Il appelle à former une "légion corse" le 11 juillet 1940. Un maquis est organisé dans le secteur de San-Gavino-di-Carbini.
Le 9 septembre 1943, date du soulèvement des patriotes corses, il participe à des engagements dans le sartenais , comme le 11 septembre à l'Ospedale. Lieutenant-colonel des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) à la Libération, croix de guerre, grand officier de la légion d'honneur, il meurt le 26 janvier 1961. Une stèle apposée sur sa demeure à la sortie nord du village rappelle l'action de cette personnalité[9].
- Jacques Pietri (21 avril 1936 - 17 décembre 2007 ), chirurgien. Né en Algérie Française de parents corses, il travaille toute sa vie sur le continent, mais sa réputation fait vite le tour de l'île. Profondément attaché à ses racines il contribue au développement de l'Alta-Rocca, notamment à la restauration de sites historiques.
- Michel Landi, affichiste de cinéma de renommée mondiale né en 1932 ,originaire de San Gavino di Carbini, a réalisé plus de 1000 affiches de films comme "il était une fois dans l'ouest" ,"jamais plus jamais"[10]...
Notes et références
- La Liberté de Genève du 24 octobre 1879
- Le Journal de la Corse du 18 septembre 1883
- La Seconde Guerre mondiale en Corse ribellu
- Honneur aux patriotes de Levie en Corse
- Corse-matin du 9 septembre 2010
- Corse-Matin du 20 juin 2011
- Liste des élus de Corse, consultée le 12 septembre 2010 Préfecture de Corse,
- Jean Nicoli, je meurs pour la Corse
- Source "La Résistance en Corse" AERI 2005
- http://corsu61.over-blog.com/categorie-12088509.html
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- San-Gavino-di-Carbini sur le site de l'Insee
Catégorie :- Commune de la Corse-du-Sud
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