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Saint-Étienne-du-Grès
Saint-Étienne-du-Grès
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arles Canton Tarascon Code Insee abr. 13094 Code postal 13103 Maire
Mandat en coursRobert Del Testa
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée des Baux Démographie Population 2 111 hab. (2006) Densité 73 hab./km² Gentilé Gresouillès Géographie Coordonnées Altitudes mini. 5 m — maxi. 231 m Superficie 29,04 km² Saint-Étienne-du-Grès (Sant Estève dóu Grès en provençal) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les « Gresouillès » ou « Gresouillais ». Par le décret du 30 janvier 2007, son territoire est classé au sein du Parc naturel régional des Alpilles[1]. La devise du village :
- « Direxit gressus » ; « Guidez nos pas ».
Sommaire
Géographie
Au carrefour des routes allant de Saint-Rémy à Tarascon et Arles, d’une part, d’Arles à Avignon d’autre part, la commune de Saint-Etienne-du-Grès s’étend sur 30 km2 environ, moitié sur la partie nord-ouest des Alpilles, moitié sur la plaine de la Crau. Deux territoires aux paysages très différents.
Les terrains en pente douce au pied des Alpilles, mélange de terre d’érosion et de cailloux arrachés à la colline constituent le Grés au sens provençal, c’est à dire terre caillouteuse. Ces terres produisent toujours des olives et du vin de qualité supérieure. Un système ingénieux d'irrigation, notamment grâce au canal des Alpines, a permis l'apparition depuis quelques décennies de fruitiers et de primeurs.
Histoire
Si la commune n'existe administrativement que depuis le 12 avril 1935 suite au détachement du village de Tarascon, on y trouve de nombreuses traces d'une histoire riche et ancienne :
- la Mourgue au parc d'activités de Laurade : une pierre grossièrement sculptée et représentant vraisemblablement une divinité païenne pre-romaine de la fécondité. Le terme vient du roman morga, devenue mourgue en provençal et moniale en français (Source : Guy Bègue-Willier [2]).
- le castrum de la colline de Notre-Dame-du-Château : ruines d'un établissement romain. Inconstestablement il s'agissait d'un site gallo-romain important car situé à proximité du carrefour Ernaginum (sur la commune de Tarascon), détruit en 480 et qui a laissé sa place à la chapelle de St-Gabriel.
- l'établissement templier de Laurade, commanderie, construite en 1196 sur une donation de Hugues Ricard. Si le domaine a été remanié, la chapelle Saint-Thomas-des-Templiers, présente les caractéristiques architecturales templières : tout en étant bâtie dans un pur style romano-provençal, elle montre les trois travées et les trois portes traditionnelles des églises templières.
- Notre-Dame-du-Château : chapelle de style architectural d'époque romane ; l'édifice est mentionné en 1180 et encore en 1242 dans la documentation, et restauré sans doute en 1419. Le pèlerinage (cf ci-dessous) lui-même date de 1348. La chapelle est restaurée en 1859 à la suite d'un legs de particulier et déclarée chapelle de secours par décret du 25 mai de la même année. Elle est inscrite aux Monuments Historiques en 1926. En 2007 un conflit oppose un artiste qui y réalise une fresque murale et le curé qui, la jugeant "blasphématoire", la fait détruire.
Traditions
Le pèlerinage de Notre-Dame-du-Château est une tradition religieuse et populaire bien ancrée localement : « En 1348, la ville de Briançon, désolée par la peste, fit voeu d’envoyer une députation au tombeau de Sainte-Marthe, dès que la contagion aurait cessé. [...] Quelques délégués se rendirent à Tarascon, portant avec eux une image de la Vierge qui était honorée dans une chapelle de la Vallouise [...] L’enthousiasme populaire nomma dès lors la Belle Briançonne. Deux ans plus tard, les Vaudois dévastaient la Vallouise. L’ermite Imbert préposé à la garde de la sainte image, prit le chemin de sainte Marthe pour y porter son trésor. On lui bâtit une chapelle près du château comtal - d’où son nom -. Les juifs qui avaient leur synagogue dans le voisinage, se plaignirent des désagréments que cette affluence leur causait. Les tarasconnais transportèrent alors la Madone sur une colline et les juifs soldèrent la dépense de la chapelle qui y fut bâtie. Le 5ème dimanche après Pâques, le peuple entier va chercher la Bénurade sur la colline et l’amène à la ville. » Source : abbé M. Constantin [3]. La fête religieuse et procession des Rogations jusque la chapelle servait aussi à demander le beau temps et de bonnes récoltes.
À St-Etienne du Grès, on célèbre aussi saint Eloi, le patron des maréchaux-ferrants, le dimanche qui suit sa fête début août. Une charrette chargée de verdure parcourt les rues du village en musique. Sur le « gaiardet », sorte de longue perche, sont accrochées des brides et des muselières que l'on met aux enchères au bénéfice de la confrérie.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'azur à une église d'or sur une terrasse de même.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1935 1939 Jean Galeron mars 2001 Robert Del Testa Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 214 1 421 1 484 1 601 1 863 2 103 2 111 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Activités économiques
- Marché aux fruits et légumes qui se déroule en fin d'après-midi, réunissant acheteurs, maraichers, petits et gros producteurs ainsi que touristes et particuliers.
- Vignoble : La commune a son terroir classé en AOC et produit des vins Coteaux-des-baux-en-provence
Lieux et monuments
- la statue de la Mourgue au parc d'activités de Laurade.
- la chapelle Saint-Thomas-des-Templiers à Laurade.
- l'oratoire du 16e et la chapelle de Notre-Dame-du-Château, respectivement classé et inscrite aux Monuments Historiques par arrêtés du 7 novembre 1922 et du 28 décembre 1926.
- les ruines des fondations du castrum romain et l'habitation troglodyte de Notre-Dame-du-Château.
- la mairie et le groupe scolaire daté de 1903.
- les arènes municipales.
- le canal des Alpines.
- l'église paroissiale dédiée à saint Etienne.
- l'oratoire de la statue de St-Eloi.
- le grand parc de la communauté protestante des soeurs de Pomeyrol.
- la demeure dite Grand Mas (façade, tourelle, four) inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du 5 août 1980
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Décret portant classement du PNR des Alpilles sur le site de Legifrance, 2007
- ↑ Source : Tarascon - Eclats d'Histoire, Guy Bègue-Willier, ed. Alan Sutton, 2002
- ↑ Les paroisses du diocèse d’Aix, leurs souvenirs, leurs monuments, abbé M. Constantin, A. Makaire, imprimeur de l’archevêché, 1890.
- ↑ Saint-Étienne-du-Grès sur le site de l'Insee
Liens externes
- Saint-Étienne-du-Grès sur le site de l'Institut géographique national
- Site sur le village de Saint Etienne du Grès
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Catégorie : Commune des Bouches-du-Rhône
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