- Saint-Martin-l'Aiguillon
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Saint-Martin-l'Aiguillon Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Orne Arrondissement Alençon Canton Carrouges Code commune 61427 Code postal 61320 Maire
Mandat en coursMaggy Mathieu
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bocage Carrougien Démographie Population 185 hab. (2008) Densité 13 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 190 m — maxi. 324 m Superficie 14,61 km2 Saint-Martin-l'Aiguillon est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie, peuplée de 185 habitants[1].
Sommaire
Géographie
Histoire
- 1190 : le toponyme Sanctus Martinus de Aculio est cité pour la première fois.
- 1233 : une charte du seigneur de Vieux-Pont atteste que le « patronage » (droit de présenter à l'évêque de Séez le nom d'un futur curé) de l'église de Saint Martin l'Aiguillon a été donné aux chanoines de Séez (chapitre cathédral) ; cela indique que l'essentiel de la dîme de la paroisse va à ce chapitre.
- 1465 : dans la recherche des vrais nobles qu'il fait à la demande de Louis XI — consécutivement à la période troublée de la guerre de Cent Ans — Montfaut reconnaît Jean Le Mocqueur de Saint Martin l'Aiguillon.
- 1540 : le comte Le Veneur, seigneur de Carrouges, fait construire un ensemble métallurgique : fourneau (sur la paroisse de Sainte Marguerite) et forge sur la paroisse de Saint Martin.
- Mars 1789 : Jacques Guillaume Poulain de Beauchêne (né en 1727, ancien lieutenant de la grande louveterie de France, propriétaire-cultivateur demeurant à Saint Martin l'Aiguillon) est élu député du bailliage de Caen aux États généraux de 1789, au titre du tiers état. Il est signataire du serment du Jeu de paume. Dans la discussion sur la suppression des droits féodaux, il demande également la suppression des pigeons, des lapins et des moines « parce que les uns mangent le blé en grains, les autres en herbe et les derniers en gerbes » (allusion probable à la dîme). Il est nommé président de la municipalité de Carrouges sous le Directoire (8 frimaire an VI soit novembre 1797).
- Au moment de la Révolution française (1789), la commune porte le nom de L'Aiguillon-Républicain, puis simplement L'Aiguillon (1793).
- À cette même époque, le citoyen Lorgueilleux, précemment chapelain de la paroisse de Rasnes, est élu (à l'unanimité) curé de ce lieu.
- Août 1794 : Jacques Riblier, ancien vicaire de Saint Martin l'Aiguillon et réfractaire à la constitution civile du clergé, est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d'Alençon et exécuté (son curé : Charles Loret, réfractaire lui aussi, ne connut pas le même sort).
- 1836 : « La forge de Carrouges, sise à Saint Martin l'Aiguillon, produit — année courante — 250 à 300 mille kilogrammes de fer ployant pour la clouterie et la quincaillerie de Tinchebray » (selon l'Annuaire ci-dessous référencé).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité ? 2003 Raymond Mellangé 2003 en cours Maggy Mathieu SE Retraitée de l'Éducation nationale Toutes les données ne sont pas encore connues.
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints.Démographie
Saint-Martin-l'Aiguillon a compté jusqu'à 910 habitants en 1821. Elle comptait 737 habitants à la fin de la période d'activité de la forge (1865).
Évolution démographique
(Source : Insee[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 327 304 239 217 182 191 185 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, reconstruite aux XVIIe et XIXe siècles.
- Ancien « moulin de Crochet » (moulin à farine) attesté dès 1450 (Jean Bisson, écuyer, en est propriétaire) ; racheté par le vicomte Le Veneur (cf famille le Veneur de Tillières), seigneur de Carrouges, il est reconstruit au début du XIXe siècle et cesse ses activités à la fin du même siècle.
- Affinerie dite « forge de Carrouges » (lieu-dit la Forge) créée vers 1540 par Le Veneur (en complément du fourneau situé sur la commune actuelle de Sainte-Marguerite-de-Carrouges qui produit la fonte au charbon de bois). Elle utilise — comme au Champ de la Pierre et à Rânes — la force hydraulique de cours d'eau barrés par des digues (retenues aujourd'hui appelées couramment « étangs »). L'activité cesse vers 1850, face à l'épuisement du minerai de fer de Rânes, au passage à la fonte au coke largement utilisée par les Anglais.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[4].
Références bibliographiques
- Annuaire des cinq départements de l'ancienne Normandie par l'Association normande, Caen, 1837.
- Saint-Martin-l'Aiguillon par V. Le Cacheux dans Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, années 1890.
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Orne
- Commune membre du Parc naturel régional Normandie-Maine
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