- Saint-Christophe-sur-le-Nais
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Saint-Christophe-sur-le-Nais
DétailAdministration Pays France Région Centre Département Indre-et-Loire Arrondissement Tours Canton Neuvy-le-Roi Code commune 37213 Code postal 37370 Maire
Mandat en coursJean Poussin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Racan Démographie Population 1 124 hab. (2007) Densité 62 hab./km² Gentilé Christophoriens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 52 m — maxi. 127 m Superficie 18,27 km2 Saint-Christophe-sur-le-Nais est une commune française, située dans le département d'Indre-et-Loire et la région Centre. Ses habitants sont appelés les Christophoriens.
Sommaire
Géographie
La commune de Saint-Christophe-sur-le-Nais est située à l'extrême nord du département d'Indre-et-Loire, à une trentaine de kilomètres de Tours, en limite avec celui de la Sarthe.
La voie ferrée Caen-Le Mans-Tours assure un trafic de marchandises régulier et quelques trains de voyageurs font une halte à la gare de Saint-Paterne-Racan, commune voisine, située à deux kilomètres au sud-est. Pour les voyageurs, un réseau de cars réguliers (TER et Fil Vert) assurent des transports quotidiens vers Tours.
La rivière l'Escotais (appelée aussi le Nais), très poissonneuse (truites), traverse le territoire de la commune.
La commune s'étend sur 1 827 ha. On trouve 133 ha de prés, 1 600 ha de terres agricoles utilisées dont 1 409 ha de terres labourables et 70 ha de vergers.
Histoire
Même si des indices archéologiques témoignent d'une présence humaine ancienne (ateliers lithiques et habitats de la fin du Paléolithique et du Néolithique, activités métallurgiques de l'époque gallo-romaine), le village de Saint-Christophe n'apparaît véritablement dans l'histoire qu'autour de l'an mil, au moment où les seigneurs d'Alluye, alliés des comtes d'Anjou, établissent au-dessus de la vallée de l'Escotais une place forte autour de laquelle ils constituent peu à peu une châtellenie. De cette forteresse, sans doute sommaire, bâtie à l'origine en bois sur une motte féodale entourée de douves, dépendait une petite église dédiée à saint Christophe. C'est cette église primitive, confiée, à partir de 1069, à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, qui est à l'origine du nom de la commune. Malgré l'adjonction d'un donjon en pierre (au cours du XIe ou au début du XIIe siècle), la place forte de Saint-Christophe perd rapidement son intérêt stratégique. Très tôt déserté par les d'Alluye, le château ne subit pas d'extensions nouvelles et tombe même peu à peu en ruine (il retrouve seulement un rôle militaire pendant la guerre de Cent Ans aux mains des Anglais qui finiront de le détruire). Éloignés de leur terre, les seigneurs de Saint-Christophe (qui sont aussi barons de Château-la-Vallière) laissent la gestion du domaine à des officiers seigneuriaux et à des fermiers, même par la suite, à l'époque des Bueil et des La Baume Le Blanc de La Vallière. Au cours des XIe-XIIIe siècles, la paroisse se met en place et le bourg s'agrandit sous la double protection du pouvoir seigneurial et des moines de Saint-Florent. Grâce à d'importants défrichements une grande partie du terroir est mise en valeur (dès cette époque la vigne et les pommiers sont plantés). C'est également à cette date qu'apparaît une importante foire aux chevaux organisée chaque année à proximité de la chapelle Saint Gilles (construite au début du XIIe siècle), où se rencontrent dès marchands venus de tout le royaume et même d'Espagne et d'Italie. Au XIIIe siècle, Saint-Christophe devient la "première baronnie de Touraine" (ce titre est disputé par Preuilly), ce qui permet aux seigneurs de faire clore le bourg. Celui-ci est désormais protégé par des murs et des fossés percés par trois portes. De nombreux aménagements souterrains complètent ce système défensif. En 1667, la baronnie de Saint-Christophe est unie à celle de Château-la-Vallière pour constituer le duché-pairie de La Vallière érigé par Louis XIV en faveur de sa favorite, Louise de La Vallière. A cette date, Saint-Christophe est présenté comme une "petite ville fermée de murailles et dans une belle situation où il y a de très belles maisons". Celles-ci témoignent bien de la prospérité de Saint-Christophe au cours de l'Ancien Régime, d'ailleurs confirmée par d'autres éléments. Très tôt, le clocher de l'église est orné d'une horloge. La population, qui compte en moyenne à cette époque 1500 habitants, comprend un nombre important de marchands, d'artisans et de notables (nobles, sieurs, bourgeois, officiers royaux et seigneuriaux). Le bourg accueille autour de ses halles un marché hebdomadaire (le mardi) et plusieurs foires annuelles (l'une d'elles se tient toujours à Saint-Gilles). Non loin des halles, un "palais" constitue le siège du tribunal seigneurial (Saint-Christophe est le chef-lieu d'une justice qui s'étend en tout ou partie sur une dizaine de paroisses). L'activité des habitants n'est pas exclusivement agricole. Une part importante de la population participe à l'activité textile. Celle-ci est plus particulièrement spécialisée dans la fabrication de draps, de droguets et d'étamines (ces dernières étant, pour partie, exportées vers l'Espagne, le Portugal et l'Italie pour les soutanes des prêtres). La ville abrite également des tanneries et une manufacture de faïence. Cette prospérité perdure malgré la Révolution. Pendant une courte période, Saint-Christophe se nomme Valriant et se trouve placé à la tête d'un canton composé de cinq communes. Une justice de paix remplace le tribunal seigneurial pendant quelques années. La croissance démographique se poursuit (la commune compte plus de 1700 habitants en 1804), l'artisanat textile (la commune produit désormais des étoffes de laine, de coton et de toile destinées en grande partie à la marine), le travail du cuir et les grandes foires se maintiennent un temps. Si des difficultés apparaissent dès la première moitié du XIXe siècle, le déclin s'amorce véritablement autour des années 1850 avec l'accélération de la révolution industrielle. Après l'ouverture de la ligne de chemin de fer Tours-Le Mans en 1858, la municipalité, malgré des démarches répétées, ne parvient pas à obtenir la construction d'une "halte" dans la commune, mesure qui aurait pu favoriser le maintien de l'activité économique. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, les foires s'éteignent une à une (les deux dernières disparaissent en 1914) et le marché du mardi est supprimé. Beaucoup d'artisans et petits commerçants ferment boutiques et l'activité textile disparaît complètement. Seul le travail du cuir se maintient encore quelques années (la dernière tannerie ferme ses portes en 1960). Suite à une délibération municipale du 20 octobre 1937, la commune prend officiellement le nom de Saint-Christophe-sur-le-Nais. La population se stabilise autour de 950 habitants jusqu'en 1980 pour atteindre le millier à l'aube du XXIe siècle, grâce à de nombreuses constructions. La seconde moitié du XXe siècle est marquée par de profondes mutations dans l'agriculture. La vigne et l'élevage laissent la place à la céréaliculture intensive et à l'arboriculture, très présente dans la commune. Une foire-exposition fruitière est instaurée en 1946 et une coopérative fruitière est créée en 1968. A la même époque, une usine de trieuses-calibreuses s'installe dans la commune, s'ajoutant aux deux entreprises textiles. Malheureusement, la crise de la fin du XXe siècle amène certaines d'entre-elles à cesser leurs activités. A l'heure actuelle, les principales sources d'emplois communales sont la coopérative fruitière, la maison de retraite et une petite usine de sous-vêtements féminins. Dans le contexte de mondialisation et de forte concurrence étrangère, le secteur arboricole connaît de profondes difficultés.
Héraldique
Article connexe : armorial des communes d'Indre-et-Loire.Les armes de Saint-Christophe-sur-le-Nais se blasonnent ainsi :
D'azur à Saint Christophe d'or[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité novembre 1970 mars 2001 Jean Poussin mars 2001 mars 2008 Monique Royer PS mars 2008 en cours Jean Poussin Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Graphique d'évolution de la population, 1794-1999
Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Fulgence Raymond (1844-1910), neurologue français né à Saint-Christophe-sur-le-Nais[5].
- Raphaël Blanchard (1857-1919), pionnier de la parasitologie né à Saint-Christophe-sur-le-Nais[6].
Notes et références
- Gaso. Consultation : mars 2009. Le blason de la commune sur
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 6 janvier 2010
- Saint-Christophe-sur-le-Nais sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Dossier historique de Fulgence Raymond.
- Dossier historique de Raphaël Blanchard.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Catégorie :- Commune d'Indre-et-Loire
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