- Saint-André-de-Roquepertuis
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Saint-André-de-Roquepertuis Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Arrondissement de Nîmes Canton Canton de Pont-Saint-Esprit Code commune 30230 Code postal 30630 Maire
Mandat en coursMichel Coullomb
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de ValCezArd Démographie Population 397 hab. (1999) Densité 33 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 70 m — maxi. 309 m Superficie 12,18 km2 Saint-André-de-Roquepertuis (Sent-Andrieu-de-Ròcapertús, en cévenol; prononciation API: sẽnt ãndrieu de rɔkɔpertus ; transcription mistralienne : Sent Andriéu de Roco-pertus) est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Étymologie
- Le premier terme, Saint-André, fait référence à l'église de la commune, qui est dédiée à cet apôtre de Jésus-Christ[1].
- Le second terme, Roquepertuis, est formé de deux substantifs cévenols : ròca (roc, rocher) et de pertús (pertuis, défilé, gorge)[2]. Il peut se comprendre comme « le rocher du défilé, des gorges ». Ce rocher peut être identifié au Roc de l'Aiguille qui surplombe la sortie des gorges de la Cèze, sur la rive gauche de cet affluent du Rhône et qui se localise sur la limite entre les communes de Saint-André-de-Roquepertuis et de Montclus[3].
- Pour certains auteurs, Roquepertuis signifie la Roche percée[4]. Alors la forme occitane aurait été Ròcapertusa. Par ailleurs, il n'y a pas de rocher percé sur le territoire de la commune ou dans les communes limitrophes.
Géographie
Situation
- La commune de Saint-André-de-Roquepertuis est localisée dans le Nord-Est du département du Gard. Elle est en bordure de la région Languedoc-Roussillon, à proximité des départements de l'Ardèche, du Vaucluse et de la Drôme. Elle fait partie de la basse vallée de la Cèze, qui la traverse en faisant un large coude et sert de limite avec la commune de Goudargues. Historiquement, Saint-André-de-Roquepertuis a toujours fait partie du Languedoc.
- Saint-André est sur l'axe routier qui relie Bagnols-sur-Cèze, la vallée du Rhône et Barjac et au-delà les Cévennes, par la départemantale 980. La commune est distante de 20 km de Bagnols-sur-Cèze, de 15 km de Barjac. Les Gorges de l'Ardèche sont à 20 kilomètres de la commune, Nîmes à 70 km, Uzès à 40 km et Alès à 50 km.
Géologie
Climat
Histoire
Antiquité
- La première occupation humaine avérée dans la commune date sans doute du IVe ou du IIIe siècle av. J.‑C.. Dans le quartier des Costes, on a trouvé les restes d'un oppidum, baptisé des Combèzes par F. Mazauric[5]. Ce sont sans doute des Volques Arécomiques qui occupaient ce site. Cet oppidum faisait partie d'une série de cinq établissements qui contrôlait la vallée de la Cèze et la route vers les Cévennes.
- En contrebas de l'oppidum, ont été découvertes des céramiques celtiques et gallo-romaines, ainsi que des sépultures à tuiles. À l'entrée des gorges de la Cèze, des tessons peints et des fragments d'amphores massaliotes ont été trouvés.
Moyen Âge
- Au VIIIe siècle, une communauté rurale s'était constituée autour d'une chapelle. Il faut attendre le XIe siècle, vers 1025, pour que la chapelle rurale soit remplacée par l'église romane actuelle, dite église-forteresse, construite à l'initiative des bénédictins de Goudargues, car la communauté vivant sur le territoire de la commune est devenue plus importante[6]. Cet édifice est dédié à l'apôtre Saint-André.
- La première mention de la commune date de 1121, sous le nom de Sanctus-Andrea trans Rocam[7], Saint-André au-delà du Roc. La paroisse dépendait au religieux du diocèse d'Uzès, doyenné de Cornillon et au temporel du diocèse civil d'Uzès, l'un des vingt-trois diocèces du Languedoc.
- Au XIVe siècle, le village est peu touché par la révolte des tuchins, qui sévit entre Pont-Saint-Esprit, Baron et Montclus, à partir du printemps 1382. Le soulèvement est écrasé en 1384.
Époque moderne
- Au XVIe siècle, la Réforme protestante se répand dans la région, on compte alors environ 10 % de réformés dans le village. Mais au siècle suivant, l'autorité royale convertit de force les protestants de la région[8].
- Au XVIIIe siècle, Saint-André faisait partie du marquisat de Montclus, propriété de la famille des Vogüé.
- Peu d'événements sont à noter durant la Révolution française, sous le Premier Empire. Le village est peu touché par les trois rassemblements des fédérés du Camp de Jalès, en Vivarais, de 1790 à 1792. À la fin du XIXe siècle, la culture de la vigne prend son expansion sur les terroirs de la commune.
Époque contemporaine
- Saint-André a payé un lourd tribut à la Première Guerre mondiale: trente-trois jeunes Saint-Andréens sont morts pour le pays, ce qui a eu pour conséquence que beaucoup de terres ont été laissées à l'abandon.
- En 1940, lors de la Débâcle, les habitants de Saint-André ont accueilli des réfugiés belges qui fuyaient l'avance des troupes nazies. En 1944, Louis Riffard, boulanger du village, a été arrêté par les nazis et exécuté, car il ravitaillait le maquis Bir-Hakeim sur le plateau de Méjannes-le-Clap.
Administration
Période Identité Étiquette Qualité 1792 1794 Jacques-André Fournié 1794 1800 François Charousset 1801 1801 Jean Bousquet 1801 1807 François Charousset 1808 1822 Joseph Clap 1823 1830 Pierre Raoux 1830 1844 Joseph Gérus 1845 1845 Pierre Baume 1846 1848 Joseph C. Gérus 1848 1855 Pierre Baume 1855 1870 Joseph C. Gérus 1870 1871 François Sorbier 1871 1878 Joseph Clap 1878 1881 Louis Vignal 1881 1892 Auguste Gérus 1892 1894 Vincnet Clap 1894 1900 Auguste Gérus 1900 1904 Léopold Clap 1904 1912 Laurent Riffard 1912 1919 Henri Lacroix 1919 1944 Urbain Roussière 1944 1945 Jules Riffard Président 1944 1947 Jules Riffard 1947 1965 Béatrix Monier 1965 1995 Pierre Balmet 1995 1997 Jacques Osternaud 1997 1999 M. Nanet 1999 2001 Francis Fasolo mars 2001 mars 2008 Jean-Marc Santoni DVD mars 2008 Michel Coullomb Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[9])1806 1820 1831 1841 1851 1861 1872 1881 1891 1901 1911 1921 1931 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 692 798 827 853 824 825 694 653 653 571 514 405 401 305 279 291 288 273 361 398 509 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Les monuments de Saint-André-de-Roquepertuis
- L'église Saint-André
- La Madone
- Le lavoir du Valat
- Le pont de Saint-André
Personnalités liées à la commune
- Lucie Clap, née en 1887 à Saint-André et morte en 1931, dans son village natale. Poétesse qui se rattache au mouvement des félibres et écrivait en graphie mistralienne. Elle a laissé des pièces de théâtre et surtout des poèmes en langue cévenole, comme "Moun vilage" et en langue provençale, comme "A l'entour de la Tour Magno". Lucie Clap chante son pays, ses légendes, ses habitants, leur labeur.
Voir aussi
Notes et références
- A Dauzat et C Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1978
- Louis Alibert, Dictionnaire occitan-français, IEO, Toulouse, 1993
- Carte topographique IGN série bleue Bagnols-sur-Cèze n° 2940 OT au 1: 25 000 e
- J.-M. Cassagne et M.Korsak, Les noms de lieux du Gard, Midi Libre, Éditions Sud Ouest, 2009
- Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule, le Gard, 30/3, Académie des inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1999
- Maurice Eschalier, Regards sur Saint-André-de-Roquepertuis, 1971
- Eugène Germier-Durand, Dictionnaire topographique du département du Gard, Imprimerie impériale, Paris, 1868, réédition Lacour, Nîmes, 1988
- Atlas historique de la province du Languedoc sur le site recherche.univ.montp3.fr/crises/
- Saint-André-de-Roquepertuis sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune du Gard
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