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Sains-en-Amiénois
Pour les articles homonymes, voir Sains.Sains-en-Amiénois Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Amiens Canton Boves Code Insee 80696 Code postal 80680 Maire
Mandat en coursDaniel Wartelle
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Amiens Métropole Latitude
LongitudeAltitude 49 m (mini) – 117 m (maxi) Superficie 9,92 km² Population sans
doubles comptes1 237 hab.
(2006)Densité 125 hab./km² Sains-en-Amiénois est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Sains-en-Amiénois, village dont la proximité d'Amiens explique partiellement son appartenance à l'intercommunalité d’« Amiens-Métropole », se situe à une distance de 10 km au sud de cette capitale départementale et régionale, juste à mi-chemin vers Ailly-sur-Noye.
Histoire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Daniel Wartelle mars 2001 mars 2008 Marc Leclercq Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 445 453 605 936 1 054 1 075 1 237 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes C'est surtout depuis l'an 2000 que la commune a vécu une véritable explosion démographique. En effet, le développement des nouveaux lotissements à l'est de la commune, l’aménagement du parc, des terrains de tennis et la rénovation du terrain football ont sûrement contribué à augmenter la population (en fin 2006, Sains-en-Amiénois comptait environ 1250 habitants).
Lieux et monuments
- Église : Dédiée aux trois saints (Fuscien et Victoric, évangélisateurs, et Gentien, habitant les ayant aidé) arrêtés sur place puis martyrisés dans le village ou à proximité, elle date du XVe siècle. Contre la face nord de la nef fut ajouté un bas-côté au XVIe siècle. Vers 1900, le clocher était « surmonté d'une flèche aiguë »[2].
- L'église abrite le tombeau des 3 saints (XIIe siècle). Il s'agit d'une pierre plate sculptée, soutenue par 6 petits piliers, à l'endroit où leurs 3 corps reposèrent jusqu'au IXe siècle. Longue de 2,36 m, cette dalle est divisée en 2 parties sur son dessus. La zone supérieure représente, à taille réelle, un peu comme des gisants, les 3 saints (portant cheveux longs et barbe) côte à côte. Celui à gauche et celui à droite ont le visage légèrement tourné vers celui du centre. La zone inférieure illustre leur exécution, réalisée à l'épée par un bourreau et en présence d'un homme à cheval, le gouverneur romain, Rictiovare. Large de 1,10 m, son épaisseur de 20 centimètres[3] est ornée sur les 4 faces d'une guirlande végétale.
- La cuve baptismale date aussi du XIIe siècle.
- Quant à la Vierge en grès blanc (XIIIe siècle) et le maître-autel (XVIIIe siècle), ils étaient à l'origine dans l'abbaye de Selincourt.
Cadran solaire de l'église
- La Roseraie : « La Roseraie » a été construite en 1852 à Sains-en-Amiénois par Bénoni Vagniez-Fiquet (1800-1873), riche marchand de rouenneries et étoffes en gros à Amiens. A l’époque, M. Vagniez réalise un placement financier : La Roseraie est une gendarmerie concédée à l’état français.
On remarque : la maison principale, dotée d’une tour d’observation (sans toit), les écuries face à la maison, et les 3 prisons dans la cour. La Roseraie restera une gendarmerie jusque sous Napoléon III. Après la fin de la guerre de 1870, la gendarmerie est transférée à Saint Sauflieu et la maison restituée à Bénoni Vagniez-Renon (1841-1900), fils de Bénoni Vagniez-Fiquet.
En 1906, La Roseraie appartient à sa fille Marie-Louise Vagniez-Renon (1884-1944), qui épouse André Bouctot (1882-1972), rentier rouennais, le 11 juillet. André Bouctot construit une luxueuse résidence principale à Amiens, avec l’architecte Duthoit, situé rue des Otages : l’Hôtel Bouctot-Vagniez. Aujourd’hui, cet hôtel abrite la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie d’Amiens.
André Bouctot et Marie Louise Vagniez effectuent - en même temps que leurs travaux à l’Hôtel Bouctot-Vagniez – la transformation de La Roseraie en maison d’habitation et aménagent le parc dans le plus pur style 1900. - Une tourelle d’observation est érigée au dessus de la tour carrée, en remplacement du pigeonnier. Une rotonde est créée sur le parc pour former un grand salon. - Dans le parc, un bassin est creusé avec des canaux, au centre du parc. Une grotte, au fond du parc, abrite des jets d’eau. Il y a aussi un labyrinthe de verdure, avec un kiosque (toujours présent), au centre du parc. Le parc, à cette époque, couvre plus de 4 hectares.
En 1940, La Roseraie héberge le P.C. du commandant Junin (cf. plaque sur la maison), auteur de faits d’armes remarquables, puis elle est occupée par les Allemands, à partir de 1942 jusqu’à la libération.
À la mort de Marie-Louise Vagniez en 1944, André Bouctot – ivre de chagrin – se retire à la Roseraie et laisse la propriété à l’abandon. Il se referme sur lui-même et devient un « original », avec de longs cheveux blancs et une grande barbe. On le voit errer dans les bois avec ses chiens. Il vit dans la cuisine et dans une pièce. Le charbon est entreposé près de l’escalier. Il pleut dans le grand salon sur les meubles Louis XV…
André Bouctot meurt en 1972 sans héritiers directs. En 1973, Béatrice Lecomte-Vagniez (1936-1983) et son époux, Pierre Lecomte (1928-2008) achètent, puis entreprennent la restauration de la maison, en très mauvais état, et redonnent vie au parc, qui était devenu une jungle absolue.
Personnalités liées à la commune
- André Bouctot (1882-1972) : Riche rentier rouennais, il épouse Marie-Louise Vagniez-Renon (1884-1944) le 11 juillet 1906. Celle-ci a reçu en dot "La Roseraie", ancienne gendarmerie construite en 1952 par son grand père Bénoni Vagniez-Fiquet (1800-1873), située à la sortie du village.
André et Marie-Louise Bouctot-Vagniez ont fait édifier un remarquable Hôtel particulier, situé rue des Otages à Amiens (Somme), qui abrite aujourd'hui la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Picardie. L'architecte Louis Duthoit a réalisé la construction en 1907. Remarquable par son architecture originale et sa décoration somptueuse, ce bâtiment témoigne de la richesse économique amiénoise au début du XXème siècle.
Les époux transforment également "La Roseraie" en résidence secondaire et entretiennent un splendide parc, très caractéristique du style 1900, avec un grand bassin et de multiples canaux, plusieurs grottes artificielles et même, un labyrinthe. 6 jardiniers sont chargés de l'entretien du parc de plusieurs hectares.
Après le décès de son épouse en 1944, très éprouvé par le chagrin, André Bouctot se retire à La Roseraie, à Sains-en-Amiénois, et vit en ermite jusqu'à son décès, en 1972.
Notes et références
- ↑ Sains-en-Amiénois sur le site de l'Insee
- ↑ G. de Witasse et A. Graire - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome I, Canton de Boves, page 237 (1909, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
- ↑ Petite documentation d'une feuille (au format A4 plié en deux, datée de décembre 2006) disponible lors de la visite chaque samedi matin de 10 à 12 heures.
Voir aussi
- Communes de la Somme
- Liste d'églises avec clocher à horloge excentrée
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
Liens externes
- Sains-en-Amiénois sur le site de l'Institut géographique national
- Sur la commune de Sains-en-Amiénois
- Site municipal officiel
- Sains-en-Amiénois, site personnel riche en photos (anciennes et récentes) et précisions historiques
- Portail de la Somme
Catégorie : Commune de la Somme
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