Rémusat (Claude)

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Claude Rémusat

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Claude Rémusat (21 novembre 1896 à Paris - 8 avril 1982 à Paris) était un peintre français.

Né à Paris, le 21 novembre 1896, Claude Rémusat est le petit-fils du flûtiste de renom Jean Rémusat, créateur et chef de l'orchestre symphonique de Shanghai, et c'est en Chine, où son père, haut fonctionnaire de l'administration des douanes, est en poste, qu'il passe la plus grande partie de son enfance.

Sommaire

Ses premières années

Engagé volontaire dés 1914, c'est en 1919 qu'il entre aux Beaux-Arts de Paris et à l'Académie Colarossi où il est l'élève de Bernard Naudin. Il expose au Salon de la Nationale des Beaux-Arts en 1922 et après plusieurs années passées à Berlin comme attaché à la commission des réparations il est présent en 1937 à l'Exposition Internationale des Arts et Techniques où il reçoit le Grand Prix des Arts Graphiques.

Ses années parisiennes lui permettent de peindre un grand nombre de scènes de rue et de s'intéresser à des mondes secrets comme celui du travail, que ce soit dans le métro ou dans les coulisses des théâtres.

Sa famille

Claude Rémusat, époux de Denise Rémion, elle-même illustratrice aux éditions Desclée de Brouwer, eut une fille prénommée Marie. Cette dernière est la mère de l'animateur Julien Lepers

La Seconde Guerre mondiale

Retiré à Saint-Jean-le-Thomas, dans la baie du Mont-Saint-Michel, pendant la Seconde Guerre mondiale, il installe son chevalet dans les villes et campagnes de Normandie et nous laisse un grand nombre d'œuvres dédiées aux paysages de la Manche. Parallèlement, la période 1940-1945 le voit nommé conseiller artistique auprès de la Bibliothèque nationale grâce à sa parfaite connaissance des techniques du livre, de l'illustration et de la gravure.

Sa connaissance de l'anglais lui permet, à la Libération, de devenir interprète dans l'armée du Général Patton et de circuler librement dans le camp de l'armée américaine où il peindra la vie quotidienne des GI.

Peintre des musiciens

C'est après la guerre que son œuvre se tourne plus particulièrement vers la musique et qu'il effectue la série de portraits et de grandes gouaches.

Étant aussi graveur, il exécute, depuis la conception jusqu'à la réalisation gravée, les timbres de la Loterie nationale.

Issu d'une famille de musiciens, Claude Rémusat était mélomane de manière naturelle et devint le témoin graphique de tous les artistes qui vinrent jouer à Paris, au théâtre des Champs-Élysées pendant les années cinquante et soixante. Il était toujours présent dans les coulisses et pendant les répétitions, son carnet de dessins sur les genoux, et croquait silencieusement les chefs et les solistes qui venaient se produire à Paris.

C'est ainsi qu'il confectionna, au cours de ces années, cette magnifique - et unique - collection de dessins dont la majorité fut contresignée par les artistes qui venaient de se faire croquer.

Mélomane et peintre, Rémusat était naturellement attiré par les couleurs du ballet en costume. Alors que certains de ses confrères succombaient aux tulles vaporeux des tutus de danseuses, lui était amoureux des costumes féeriques du grand opéra et de l'exotisme chatoyant des troupes venues de pays lointains. Ces qualités, liées aux contacts qu'il avait développé avec tous les musiciens qu'il avait fréquenté firent qu'il fut choisi en 1963 pour illustrer l'album du festival de Bayreuth.

Ne pouvant, malgré tout son désir, reproduire sur le papier les sons qu'il entendait sur scène, il nous fait profiter de tout le reste, de tout ce qu'habituellement on ne voit jamais : s'il lui arrive de temps en temps de nous montrer la salle et le public, de nous montrer à nous même, il nous emmène aussi dans la fosse d'orchestre de Bayreuth, derrière le rideau de scène du Théâtre des Champs-Élysées ou dans les séances de répétition. Il nous présente les à côtés, le petit personnel, les cours de chant et le travail des chœurs, l'installation des décors et le repos des artistes. Amoureux du mouvement et de la couleur il n'a pas peur de peindre le clair-obscur des coulisses sans lumière ou l'immobilité apparente des artistes en attente.


Peintre à plusieurs faces

Claude Rémusat est propriétaire d'une petite maison dans la falaise de Saint-Jean-le-Thomas, en Baie du Mont-Saint-Michel. Il s'y retirera pendant la guerre, puis plus tard, pendant ses années de retraite. Il y peint la mer et la campagne : là, comme ailleurs, à Paris ou pendant ses voyages, il aime installer son chevalet dans la rue pour peindre ce qui l'entoure, ce qu'il voit de sa fenêtre ou pendant ses promenades. Alors qu'à Paris il cherche à capter l'animation des rues ou d'endroits clos comme des salles de boxe ou de judo, en Normandie sa palette s'accommode particulièrement bien des gris colorés du paysage. Tout l'attire : aussi bien une promenade en péniche sur le canal Saint-Martin que les portraits des GI de l'armée Patton qui stationne près de chez lui à la veille de la bataille d'Avranches.

A côté des musiciens qu'il croque rapidement dans les salles de concert, Rémusat reçoit en son atelier des amis ou des voisins qui viennent lui faire commande. Il prend alors le temps d'effectuer une peinture calme et posée où il recherche moins le mouvement et la situation que la ressemblance et la fidélité. Sa peinture qui de temps en temps est structurée par de grands traits vigoureux prend alors les douceurs rondes des visages et des corps.

Musées détenant ses œuvres

De nombreuses collectivités et fonds institutionnels possédant des collections axées notamment sur la musique, la seconde guerre et la peinture régionale ont acquis des œuvres de Claude Rémusat ; entre autres nous pouvons citer :

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