- Récepteur de la ryanodine
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Les récepteurs de la ryanodine RyR constituent une classe de canaux calciques dans diverses formes de muscles. Ce sont des homotétramères[1] , formés de 4 sous-unités identiques, insérées dans la membrane du réticulum endoplasmique. Chaque monomère comporte 4 hélices transmembranaires qui entourent un canal permettant la sortie des ions calcium Ca2+ de la lumière du réticulum vers le cytoplasme.
Leur ouverture est déclenchée par des concentrations micromolaires d'ions calcium ou par la ryanodine ou la caféine.
Trois isoformes ont été identifiées et leurs gènes clonés :- RyR1 s'exprime dans les muscles du squelette
- RyR2 s'exprime dans le myocarde.
- RyR3 s'exprime dans le cerveau.
Ces récepteurs doivent leur nom à la ryanodine, un alcaloïde végétal, pour laquelle ils ont de l'affinité.
Sommaire
Physiologie
L'ion calcium est le principal modulateur endogène du récepteur de la ryanodine. En effet, sans calcium, ce récepteur ne peut pas avoir son effet maximal voire ne peut pas être activé.
L'activation des récepteurs de la ryanodine entraîne la sortie d'ion calcium du réticulum sarcoplasmique, étape essentielle dans la contraction musculaire.
Les récepteurs de la ryanodine sont des analogues des récepteurs de l'cytosol lors de la reconnaissance de Ca2+ sur sa face cytosolique, provoquant ainsi un rétrocontrôle positif qui provoquera un afflux encore plus important d'ion calcium dans le cytosol.
Les RyR (récepteurs de la ryanodine) sont particulièrement importants dans les neurones et les muscles squelettiques. Dans les cellules cardiaques et pancréatiques, un autre second messager (ADP-ribose cyclique) intervient dans l'activation du récepteur. Dans le muscle squelettique, le récepteur peut aussi être activé par l'AMPc.
La localisation spatiale et temporelle de l'activité du Ca2+ dans le cytosol est aussi appelée vague calcique.
Rôle dans les maladies
- Les mutations sur le RYR1 sont associées à l' hyperthermie maligne et à la myopathie congénitale à cores centraux
- Les mutations sur le RYR2 jouent un rôle dans la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholergique (forme d'arythmie cardiaque induite par le stress) et dans la dysplasie ventriculaire droite arythmogène. Elles pourraient également favoriser l'apparition d'une insuffisance cardiaque et la stabilisation de ce récepteur est une voie de recherche dans le traitement de cette dernière[2].
- Aucune maladie n'a pu être associée à des mutations sur le RYR3.
Références
- Yves Landry, Jean-Pierre Gies, Pharmacologie Des cibles vers l'indication thérapeutique, Dunod, 2009 (2e édition)
- K201 improves aspects of the contractile performance of human failing myocardium via reduction in CA2+ leak from the sarcoplasmic reticulum, Basic Res Cardiol, 2010;105:279-287 Toischer K, Lahnart SE, Tenderich G et al.
Liens externes
- 180901 (en) (RyR1), 180902 (en) (RyR2), 180903 (en) (RyR3)
- (en) Riccardo Zucchi et Simonetta Ronca-Testoni, « The Sarcoplasmic Reticulum Ca2+ Channel/Ryanodine Receptor: Modulation by Endogenous Effectors, Drugs and Disease States », dans Pharmacol. Rev., vol. 49, no 1, 1er mars 1997, p. 1-52 (ISSN 0031-6997) [texte intégral (page consultée le 20 novembre 2010)]
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