- Ruiz Zorrilla
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Manuel Ruiz Zorrilla
Pour les articles homonymes, voir Zorrilla.Manuel Ruiz Zorrilla (El Burgo de Osma, 1833 - Burgos, 1895) était un homme politique espagnol, député aux Cortès puis Ministre du développement et de la Grâce et de la Justice durant la Première République, et enfin chef de gouvernement sous Amédée Ier. Il était Grand Maître du Grand Orient espagnol[1].
Biographie
Il étudia la Philosophie à Valladolid, puis le Droit à Madrid à l'Université Centrale. En deux ans il termina le cursus de Jurisprudence et s'inscrivit en Lois, dont il fut diplômé en 1857. Sa vie publique commença en tant que commandant de la Milice Nationale; il fut rapidement élu député provincial. Grâce à cette aide politique il se transféra à Madrid, où il fut nommé Député National pour le Parti progressiste en 1858. C'est précisément lors cet épisode de sa vie que naquit son amitié avec Práxedes Mateo Sagasta. Il joua un rôle important dans le soulèvement des sergents de San Gil (1886) et fut pour cette raison condamné à mort et dut fuir d'Espagne. Depuis l'exil il dirigea des conspirations visant à détrôner Isabelle II. Lors du triomphe de la Révolution de septembre 1868, en tant que leader du Parti radical il soutint que les progressites devaient assumer le programme démocratique.
Dans son gouvernement provisoire (1868), Francisco Serrano lui confia le ministère du Développement. Il établit la liberté d'enseignement et décréta la cession du matériel et des archives des bibliothèques religieuses à l'État. Il introduisit des réformes dans l'enseignement universitaire. Il fit partie du gouvernement de Juan Prim comme ministre de la Grâce et de la Justice (1869). Il fut désigné président à deux occasions. Il s'opposa à la politique de Sagasta et divisa les progressistes. Il accompagna le monarque lorsque ce dernier prit l'exil.
Avec la Restauration bourbonienne (1874), il dut rester à l'étranger. Il maintint une opposition systématique à Alphonse XII et au régime de la Restauration. Il fonda le Parti républicain progressiste (1874-1895) et, au cours de la première étape du régime canoviste, tenta de renverser la monarchie à travers un pronunciamiento. Il impulsa la fondation de l'Association républicaine militaire (Asociación Republicana Militar) en 1883. Il tenta, sans succès, d'obtenir l'appui des républicains français. Il joua un rôle important dans divers pronunciamientos à Badajoz (1883), Carthagène, (1886) et dans celui du général Villacampa, à Madrid (1886), mais les insurrections échouèrent car le soutien des civils était insuffisant. Il rapprocha ses positions de celles de Nicolás Salmerón avec la création de l'Union républicaine en 1893. Son activité se centra sur la société civile et il mit l'accent sur une supposée nécessité d'ordre et d'autorité. Avec sa mort en 1895 le parti se scinda et les forces républicaines se fragmentèrent.
Précédé par Manuel Ruiz Zorrilla Suivi par Francisco Serrano y Domínguez
Président du Gouvernement espagnol
1871José Malcampo y Monge Francisco Serrano y Domínguez
Président du Gouvernement espagnol
1872-1873Estanislao Figueras y Moragas Sources et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Manuel Ruiz Zorrilla ».
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