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Rue de Clichy
IXe arrt.
Rue de Clichy
Arrondissement(s) 9e arrondissement Quartier(s) Clichy Début 5, Place d'Estienne d'Orves Fin 14, place de Clichy Longueur 770 m Largeur 12 m Dénomination avant 1843. Géocodification Ville de Paris : 2116
DGI : 2116
Nomenclature officielle 
La rue de Clichy est une voie à sens unique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle relie la place de Clichy à la rue Saint-Lazare.Elle est connue pour abriter le Casino de Paris, l'Apollo et le théâtre de l'Œuvre et pour longer la fameuse église de la Trinité.
La rue a pour particularité d'avoir une richesse architecturale étonnante : au nord, près de la place de Clichy, on retrouve de nombreux bâtiments au style contemporain tandis que dans sa partie sud se trouvent principalement des bâtiments de type haussmannien. La rue compte un lycée catholique sous contrat avec l'État : le lycée St-Louis (à ne pas confondre avec le lycée Saint-Louis qui est situé dans le 6e arrondissement de Paris et qui est un lycée public d'enseignement supérieur).
Faut-il également signaler la présence de nombreuses librairies, bars et petits commerces de quartier dans des habitations jugées plutôt bourgeoises. Le mélange culturel au sein de cette rue est inexistant, il existe ainsi un clivage Nord Sud important.
Sommaire
Histoire
Cette rue est sur l'emplacement d'un très ancien chemin qui conduisait de la rue des Bons-Enfants à une bifurcation (actuelle station de métro La Fourche) où il se divisait en deux branches allant respectivement aux villages de Clichy et de Saint-Ouen.
La rue de Londres et la rue d'Athènes ont été percées en 1826. La rue Moncey fut percée en 1842.
Les "folies" de la rue de Clichy
Plusieurs folies, lieux de libertinages pour riches propriétaires ou aristocrates, ont été construites et sont resté en activité de 1730 à 1867.
La Folie Richelieu[1]
La maréchal-duc de Richelieu la fit construire au 18 de la rue de Clichy en 1730 pour ses divertissements personnels. Il la garda jusqu'en 1765. Elle s'étendait avec ses jardins jusqu'à la rue Blanche. Il s'y tint des réunions assez osées... tels ces repas en tenues... d'Adam servis dans un pavillon isolé au milieu d'un parc touffus. Louis XV vint y souper avec Mme de Pompadour.
Sous le Directoire, la Folie Richelieu devint la propriété d'une Merveilleuse réputée, Fortunée Hamelin, belle et spirituelle créole, la déesse de la valse, dont les banquiers Ouvrad et Perrégaux furent des plus fervents adorateurs.
De 1810 à 1826 l'ancienne Folie-Richelieu devint un parc d'attractions, le deuxième Tivoli. La rue Moncey fut percée en 1842, à la limite Nord de ses dépendances. Depuis 1867, la Casino de Paris occupe une partie de cette brillante Folie.
La Folie-Bertin
Au no 27 était une autre entrée principale de la Folie-Bertin. Un club contre-révolutionnaire, dit de Clichy, occupa ce pavillon de 1796 à 1797. La plupart des "Clichiens" furent déportés en Guyane.Le banquier Hainguerlot puis la Légation d'Espagne occupèrent plus tard ce pavillon.
La Folie-Bouxière
Cette folie fut construite au no 88 de la rue de Clichy vers 1760 pour le fermier général de la Bouxière. Véritable Petit Trianon, avec ses jardins, son parc, ses charmilles, il devint en 1826 un parc d'attractions, le Nouveau Tivoli, le troisième du nom. On y pratiquait le tir aux pigeons, importé d'Angleterre en 1831. En 10 ans on en tua plus de 300 000 !
Ce troisième Tivoli fut à son tour loti. La rue Ballu, la rue de Bruxelles, la rue de Calais, la rue de Vintimille, la rue de Douai, la place Adolphe-Max et le square Berlioz furent percés à son emplacement en 1841.
Edifices remarquables
Au no 16 Casino de Paris
Au no 21, Victor Hugo y habita une année de 1874 à 1875[2]. Il y vécut au quatrième étage. C'est là qu'il écrivit le célèbre roman Quatrevingt-treize. L'immeuble est à l'angle de la rue d'Athènes et de la rue de Clichy. Il comporte quatre étages avec des mansardes. Construit au XIXe siècle, cet édifice est très sobre, sans balcons, mais possède une belle porte cochère verte. Il a été rénové deux fois mais les murs restent encore gris. Une agence de voyages est installée au rez-de-chaussée.
Au no 39 : Ravachol fit en partie sauter cette maison le 27 mars 1892.
Au no 40 La Grande Comédie
Le no 49bis fut habité par le littérateur Ernest Feydeau (1821-1873), père de Georges Feydeau.
Au no 55 Le théâtre de l'Œuvre s'y installe en 1892.
Au no 84 Académie de Billard Clichy-Montmartre
Desserte
Elle est accessible par la ligne 2 à place de Clichy, la ligne 13 à Liège et la ligne 12 à trinité d'Estienne d'orves.
Notes
- ↑ [Connaissance du vieux Paris – Jacques Hillairet - 1951)]
- ↑ 21 rue de Clichy
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