- Rue de Picpus
-
Pour les articles homonymes, voir Picpus.12e arrtRue de Picpus
Arrondissements 12e arrondissement Quartiers Bel-Air
PicpusDébut 254, rue du Faubourg-Saint-Antoine Fin 99, boulevard Poniatowski Voies desservies voir dans l’article le § Voies rencontrées Longueur 1835 mètres Largeur 18 mètres Création avant 1672 Dénomination arrêté du 2 avril 1868 Anciens noms chemin de la Croix Rouge, rue de Piquepusse Géocodification Ville de Paris : 7363
DGI : 7402Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Vue de la rueLa rue de Picpus est une voie du 12e arrondissement de Paris, en France. Elle est située dans le quartier du Bel-Air et le quartier de Picpus.
Sommaire
Historique
La rue est un ancien chemin qui traversait au XVIe siècle le lieu-dit de Piquepusse du temps de son appartenance à la commune de Bercy et de Saint-Mandé[1]. À cette époque, des communautés religieuses s'installèrent dans la zone qui vit également un développement démographique[1].
Le cas du couvent du Petit Picpus est particulier puisqu’il s’agit d’un couvent fictif qui apparaît dans les Misérables de Victor Hugo[2].
L'origine du nom « Picpus » est incertaine, pour Jacques Hillairet, elle est « non précisée ». Les étymologies proposées au fil du temps sont généralement fantaisistes : la guérison miraculeuse par un moine d'une épidémie de lésions cutanées ressemblant à des piqures de puces[1], ou encore la couleur puce des manteaux des moines du quartier. Un érudit du XVIIIe siècle dans Bibliothèque des sciences et des beaux arts - chez Pierre Gosse Junior et Daniel Pinet[3], en 1765, propose une étymologie plus élaborée, à partir de la langue celtique : « Pac, pec, pic, désignait une montagne, un coteau pointu, une colline ; de là Pacy, mot-à-mot, le coteau de la rivière, Pique-puce près Paris : Puce est une altération de Pud, Pod, autre nom celtique des coteaux. »
Voies rencontrées
La rue de Picpus rencontre ou traverse les voies suivantes :
- départ : rue du Faubourg-Saint-Antoine (côté impair et côté pair) ;
- avenue Dorian (côté impair) et rue Dorian (côté pair) ;
- rue Jaucourt (côté impair) et rue du Sergent-Bauchat (côté pair) ;
- avenue de Saint-Mandé (côté impair et côté pair) ;
- rue Santerre (côté impair) et rue de la Gare-de-Reuilly (côté pair) ;
- rue Dagorno (côté impair) ;
- rue Lamblardie (côté pair) ;
- rue du Docteur-Goujon (côté pair) ;
- boulevard de Picpus (côté impair) et boulevard de Reuilly (côté pair) ;
- rue Sidi-Brahim (côté pair) ;
- rue Gossec (côté pair) ;
- avenue Daumesnil (côté impair et côté pair) ;
- avenue du Général-Michel-Bizot (côté impair et côté pair) ;
- rue Ernest-Lacoste (côté impair) ;
- débouché : boulevard Poniatowski (côté impair et côté pair).
Au delà du 12ème arrondissement qu'elle traverse entièrement, la rue de Picpus est le premier tronçon d'un axe sud-est - nord-ouest qui se poursuit par la rue des Boulets, la rue Léon-Frot, la rue Saint-Maur et la rue Juliette-Dodu jusqu'aux abords du canal Saint-Martin dans le quartier de l'Hôpital-Saint-Louis.
Sites particuliers
La rue de Picpus était connue pour ses nombreux établissements religieux et en conserve encore quelques uns.
En suivant la numérotation partant de la rue du Faubourg-Saint-Antoine se trouvent au :
- no 4-6 : A l'emplacement de l'actuel immeuble blanc, se trouvait une maison de correction créée en 1785, la « maison de correction Sainte-Colombe », d'après le nom de sa fondatrice, Madame Marie de Sainte-Colombe. Gérard de Nerval y fut enfermé le 23 février 1841.
- no 10 : emplacement de la Maison Blanchard à Picpus qui servit de prison-refuge entre 1792 et 1794, comme la Maison Coignard située dans la même rue mais en face (au numéro 35). Cette maison de santé destinée aux aliénés disparut en 1912.
- no 34 bis : siège de l’association Avenir de la langue française (ALF) et du Forum francophone international-France (FFI-France).
- no 33 : emplacement du séminaire de Picpus. Ce séminaire fut installé de 1805 à 1808 au 40-42, rue de Picpus, puis au 33, rue de Picpus, avant d’être fermé en 1905 et démoli après 1950[4]. Un Office national des forêts et un Institut supérieur du bois occupent son emplacement à l’intersection de la rue de Picpus et de l’avenue de Saint-Mandé. Le Père Damien (1840-1889) fréquenta ce séminaire de la rue Picpus.
- no 35 : chapelle de Picpus, couvent (de femmes) de Picpus (pères et religieuses des Sacrés-Cœurs de Picpus) et accès au cimetière de Picpus ; emplacement de la Maison Coignard sous la Révolution. Ce « complexe religieux » s’est vu privé des bâtiments et terrains du 33, rue de Picpus, qui durent être cédés après 1950.
- no 45 : conservatoire municipal Paul-Dukas, nommé en l’honneur du musicien français Paul Dukas (1865-1955)[5].
- no 61 : entrée du couvent des pénitents réformés du tiers ordre de saint François qui fut fermé en 1790[6].
- no 70 : bibliothèque Picpus.
- no 71 : « Ma Maison », établissement tenu par les Petites Sœurs des pauvres.
- L'hôpital Rothschild (entrée principale au 33, boulevard de Picpus) ;
- La tour de l'Office national des forêts (ONF) et des bâtiments de l'École supérieure du bois ;
- Accès à la Promenade plantée.
-
La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix avec le cimetière à gauche.
-
A proximité du boulevard Poniatowski, la rue de Picpus passe sous la ligne de Petite Ceinture
Accès
La rue de Picpus est desservie par plusieurs stations des lignes Nation et Bel-Air, de la ligne pour Michel Bizot. La rue est également accessible par plusieurs lignes de bus RATP 29 46 64 PC2.
Bibliographie
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, Introduction par Michel Fleury (pages IX à XIX) suivie du fac-similé de la deuxième édition de 1855 (796 pages), Éditions Maisonneuve & Larose, 1994 (ISBN 2-7068-1098-X) : entrée « Picpus (rue de ) » aux pages 630, 631 et 632.
Notes et références
- Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments de Félix et Louis Lazare, facsimilé de l’édition de 1844, p. 539-540 s. v. « Picpus (rue de) »
- Alfred Fierro, Mystères de l’histoire de Paris, 2000 (ISBN 2-84096-185-7) : pages 208-210, § « Où le Petit Picpus des « Misérables » se trouvait-il réellement ? ».
- Bibliothèque des sciences
- Alfred Fierro, Dictionnaire du Paris disparu, 1998 (ISBN 2-84096-099-0) : page 223, s. v. « Picpus (Séminaire de) ».
- Informations sur le conservatoire municipal Paul-Dukas sur le site de la mairie de Paris
- Alfred Fierro, Dictionnaire du Paris disparu, 1998 (ISBN 2-84096-099-0) : page 265, s. v. « Saint François (Couvent des pénitents réformés du tiers ordre de) ».
Catégorie :- Rue du 12e arrondissement de Paris
Wikimedia Foundation. 2010.