- Rue Tournefort
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5e arrtRue Tournefort
Arrondissements 5e arrondissement Quartiers Val-de-Grâce Début 11, rue Blainville et 1, rue de l'Estrapade Fin rue Pierre-Brossolette, place Lucien-Herr Longueur 270 m Largeur 14 m Création XVIIe siècle Dénomination 24 août 1864 Anciens noms Ruelle Chartière, puis rue Neuve-Sainte-Geneviève Géocodification Ville de Paris : 9366
DGI : 9376Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Rue Tournefort vue depuis la place Lucien-HerrLa rue Tournefort est une voie du 5e arrondissement de Paris située dans le quartier du Val-de-Grâce. Il s'agit d'une rue qui présente la particularité d'avoir un passé très littéraire, tant par les écrivains qui y vécurent, les maisons d'éditions qui y eurent leur siège (comme les Éditions de la Pléiade), où ses descriptions dans divers cycles romanesques.
Sommaire
Histoire
Anciennement ruelle Chartière puis rue Neuve-Sainte-Geneviève, cette rue est ouverte sur le clos de Sainte-Geneviève au XVIIe siècle[1]. Du temps de François Ier, le lieu était réputé pour ses bars et maisons de jeu dont le fameux Tripot des 11,000 Diables. La rue a accueilli la communauté de Sainte-Aure, créée en 1637 par le curé Gardeau de l'église Saint-Étienne-du-Mont, dont la mission était de recueillir les jeunes filles de condition très modeste « en but au libertinage »[1]. Elle apparait sur le plan de Gomboust en 1652. En 1663, la rue était également réputée pour son jeu de paume de la Grande-Roche. En 1707, la communauté de Sainte-Aure fait construire une église et un couvent dans lequel Jeanne Vaubernier la future comtesse du Barry, favorite de Louis XV, fut notamment élevée de 1753 à 1758. Le couvent est supprimé en 1790 et les bâtiments devenus bien national furent vendus[1].
Le 24 août 1864, elle est rebaptisée rue Tournefort en hommage au botaniste Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708)
Sites particuliers
- au no 6, l'éditeur Jacques Schiffrin fonda les éditions de la Pléiade en 1923[2].
- du no 7 au 11, l'ancienne caserne des Gardes-Françaises datant de 1775 et inscrite aux Monuments historiques depuis 1975[3].
- au no 10, Lucien Lautrec, un peintre de l'école de Paris, avait sa maison et son atelier de 1955 à 1979[4].
- du no 16 au 20, l'ancien couvent des Dames Bénédictines du Saint-Sacrement datant du XVIe siècle et XVIIe siècle inscrit aux Monuments historiques depuis 1975[5].
- au no 24, le poète Paul Celan habita de 1967 à 1970, et y écrit le poème 24, rue Tournefort le 6 juin 1968.
- au no 25, l'écrivain Prosper Mérimée habita en 1820[4].
- au no 37, la Maison Fraternelle de l'église réformée de Port-Royal.
Les mentions littéraires :
- Honoré de Balzac y situe, dans les années 1810 à 1840, la Maison-Vauquer, qui voit défiler quelques-uns des personnages de la Comédie humaine, dont le plus ancien locataire des lieux, le Père Goriot[6].
- Georges Duhamel y fait fréquemment déambuler son personnage de Louis Salavin, anti-héros de Vie et aventures de Salavin.
Accès
La rue Tournefort est desservie par la ligne à la station Place Monge qui est la plus proche, ainsi que par la ligne de bus RATP 47.
Notes et références
- Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments de Félix et Louis Lazare, facsimilé de l'édition de 1844, p.246
- Mon ami Schriffrin ». André Gide et la Pléiade Lettre de la Pléiade, no 2, 1999. [PDF]
- Notice no PA00088400, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Plaque apposée sur l'immeuble.
- Notice no PA00088409, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Le Père Goriot p.10-11 sur wikisource.
Catégorie :- Rue du 5e arrondissement de Paris
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