- Rue Michel-Lepelletier
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Rue Michel-le-Comte
3e arrt.rue Michel-le-ComteArrondissement(s) 3e arrondissement Quartier(s) Sainte-Avoye Début rue du Temple Fin rue Beaubourg Longueur 204 m Géocodification Ville de Paris : 6259
DGI :
Nomenclature officielle
La rue Michel-le-Comte se situe dans le quartier du Marais dans le IIIe arrondissement de Paris. Elle est prolongée vers l'ouest par la rue du Grenier Saint Lazare, et vers l'est par la rue des Haudriettes.Ce site est desservi par les stations de métro : Rambuteau et Arts et Métiers.
Sommaire
Histoire
Ancien chemin de ronde extérieur à l'enceinte de Philippe Auguste, elle porte depuis la fin du règne de Saint-Louis son nom actuel. Vraisemblablement celui d'un Comte Michel.
De 1793 à 1806, elle s'est appelée rue Michel-Lepeletier en l’honneur de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760-1793).
D'Alembert a passé son enfance dans cette rue.
Sites particuliers
La plupart des maisons de cette rue datent de la première moitié du XVIIe siècle.
Au no 5 de la de Montmorency, s'est élevé un hôtel particulier où Marie-Madeleine de Castille et Nicolas Fouquet vivent de 1651 à 1658. Elle lui a apporté en dot Ce vaste ensemble situé paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, au coin des futurs rues Michel-le-Comte, du Temple et de Montmorency. Cet hôtel particulier a appartenu jusqu'en 1624 à la famille des Montmorency. Nicolas Fouquet a été nommé par Anne d'Autriche surintendant des finances en 1653. Théophile de Viau y séjourna également. Une magnifique fontaine néoclassique est encore visible dans le jardin de l’actuel hôtel Thiroux de Lailly.
Le no 7 a appartenu à Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin, prévôt des marchands de Paris de 1778 à 1784.
Au no 16, les bâtiments sur cour sont un mélange de constructions du XVe siècle au XVIIe siècle. Le cadran solaire à l'intérieur de la cour est probablement le plus ancien cadran de Paris datant de 1623 (la date est gravée sur la partie supérieure du cadran solaire). L'immeuble est l'ancienne auberge de l'ours et du lion datant du XVe siècle. La cour possède aussi un puits ainsi qu'un escalier en fer forgé.
Au no 22 habitait Edmond Louis Alexis Dubois de Crancé, ministre sous le directoire.
Au no 28, se trouve l'Hôtel d'Hallwyl de l'architecte Claude Nicolas Ledoux. Jacques Necker y habitait, et Madame de Staël naquit dans cet immeuble. En 1790, il appartint au prince d'Esterházy.
Anecdotes
Cette rue est à l'origine d'une expression typiquement parisienne : "Ça fait la rue Michel". Liée directement à une autre expression : "Ça fait le compte", d'où le lien avec la rue Michel-le-Comte. D'une manière plus explicite, faire la rue Michel veut dire : "c'est bon", "ça suffit", "ça va aller", "ça conviendra", cela fait mon affaire, "ça va le faire"[1].
Le Général de Gaulle a déjà utilisé cette expression en public.
Notes et références
- ↑ Félix Benoit, A la découverte du pot aux roses, éditions Solar, Paris, 1980, p.244-245 (ISBN 2263003940),
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Sources et références
- Dictionnaire historique des rues de Paris
- Paris Guide 1807 - Librairie Internationale
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- Portail de la route
Catégories : Voie du 3e arrondissement de Paris | Le Marais - ↑ Félix Benoit, A la découverte du pot aux roses, éditions Solar, Paris, 1980, p.244-245 (ISBN 2263003940),
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