- Robert d'Humières
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Robert d’Humières (Aymeric, Eugène, Robert), homme de lettres, poète, chroniqueur, traducteur, directeur de théâtre.
Biographie
Né le 2 mars 1868 au château de Conros (près d'Aurillac), tué le 26 avril 1915 à Lizerne.
Fils d'Aymeric d'Humières (1839 - 1923) et de l'Américaine Nora Kelly, née dans le Connecticut. Marié en 1905 à Marie de Dampierre. Il eut trois enfants.
Officier, ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il s'illustra et trouva la mort sur les champs de bataille, lors de la Première Guerre mondiale, bien que dégagé des obligations militaires.
Œuvres
Si le nom de Robert d'Humières est toujours connu de nos jours, c'est en raison des belles traductions qu'il a données (en collaboration avec Louis Fabulet) des œuvres de Rudyard Kipling.
Il est aussi un auteur dont le génie personnel, pétri d'humanisme, de culture, de curiosité scientifique, d'inspiration poétique de premier ordre, illustre avec éclat la littérature française. Sa réflexion pénétrante, parfois prophétique et toujours hautement éclairée le range au nombre des philosophes les plus inspirés. Les idées qu'il développe sont toujours marquées au coin du bon sens et ne s'égarent jamais dans des spéculations fumeuses. C'est un jouisseur de la pensée, de la beauté mais aussi de la vie. Les sens et la volupté sont la clé de l'épanouissement, peut-être la justification de la vie. Il pourrait lui être reproché, en quelques occasions, d'avoir oublié qu'il nous avait précédé sur la voie de l'accomplissement et de ne pas s'employer à nous expliquer plus clairement sa pensée. Le reproche ne s'applique qu'à certains passages de ses écrits et il fit preuve d'une inspiration si foisonnante qu'il nous reste une multitude de beautés à savourer dans sa rhétorique.
Robert d'Humières fut "directeur du théâtre des Arts de 1907 à 1909 et, quoique injustement méconnu, l'un des plus beaux esprits français. Il fera représenter son drame muet La Tragédie de Salomé avec Loïe Fuller lors de sa première saison, et Diaghilev réutilisera ce poème pour son ballet de 1913.
Ses propres œuvres restent à découvrir. Il y développe une esthétique toute de pensées hautes et éclairées qui s'exprime sous une forme éblouissante, mêlant parfois poésie et science en une union d'une surprenante beauté. Son roman épistolaire, Lettres volées (1911), n'a pas moins de valeur que Les Liaisons dangereuses."[1]
1894 La Belle au Bois Dormant, féerie dramatique en trois actes écrite en collaboration avec Henry Bataille et représentée le 24 mai 1894.
1895 Les Temps nouveaux de M. de Castellane, article publié dans La Revue blanche n° 56, 1e octobre 1895.
1900 Voyage, article publié dans le Mercure de France n° 125, mai 1900.
1902 Du Désir aux Destinées, Paris, Société du Mercure de France, MCMII (poésies).
1904 L'Ile et L'Empire de Grande-Bretagne. Angleterre - Égypte - Inde, Paris, Société du Mercure de France, MCMIV.
1907 La Tragédie de Salomé, drame muet en deux actes et sept tableaux, musique de Florent Schmitt.
1908 Bernard Shaw, article publié dans Comoedia, 5 mai 1908.
1911 Lettres volées - Roman d'Aujourd'hui, Paris, Librairie Félix JUVEN.
Certains de ses poèmes ont été mis en musique par Charles Koechlin.
Notes et références
- Stoeffler (Alain), George Barbier a teatro, o l'uomo che veste i sogni, dans le catalogue d'exposition George Barbier - La Nascita del Déco, Venise : Marsilio, 2008.
Catégories :- Naissance en 1868
- Décès en 1915
- Personnalité du Cantal
- Traducteur français
- Traducteur depuis l'anglais vers le français
- Rudyard Kipling
- Victime de la Première Guerre mondiale
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