- Robert Ouko
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Dr Robert Ouko Mandats Ministre des Affaires étrangères du Kenya 1988 – 12 février 1990 Président Daniel Arap Moi Prédécesseur Zachary Onyonka Successeur Wilson Ndolo Ayah Ministre de l'Industrie 1987 – 1988 Président Daniel Arap Moi Prédécesseur aucun Ministre du Travail 1983 – 1987 Président Daniel Arap Moi Ministre des Affaires étrangères 1979 – 1983 Président Daniel Arap Moi Prédécesseur Munyua Waiyaki Successeur Elijah Mwangale Parlementaire (circonscription de Kisumu) 1979 – 12 février 1990 Président Daniel Arap Moi Prédécesseur Wycliffe Onyango Ayoki Ministre de l'Économie, du Plan et des Affaires sociales et parlementaire nominé 1977 – 1979 Président Daniel Arap Moi (1978 à 2002)
Jomo Kenyatta (1964 à 1978)Ministre des Finances et de l'Administration de la CAE 1969 – 1977 Biographie Nom de naissance Robert John Ouko Date de naissance 31 mars 1931 Lieu de naissance Nyahera, Région de Nyanza, (Colonie britannique du Kenya) Date de décès 12 février 1990 ? Lieu de décès Koru ?, province de Nyanza, (Kenya) Nationalité Kényan Parti politique Kenya African National Union (KANU) Conjoint Christabel Enfants quatre filles et trois garçons, dont Ken et Collins, Seda Diplômé de université Makerere Profession économiste,
secrétaire permanent au ministère du Travail kényan
Liste des ministres des Affaires étrangères du Kenya modifier Le Dr Robert, John Ouko (31 mars 1931 – 12 février 1990 ?), communément connu sous le nom de Robert Ouko était un politicien kényan. Il fut chargé de différents portefeuilles ministériels dans les gouvernements de Daniel Arap Moi entre 1979 et 1990.
Cette année est aussi celle de son assassinat alors qu'il menait des investigations sur la corruption du gouvernement. Ce meurtre n'a jamais été résolu.Sommaire
Jeunes années et études
Robert Ouko naît le 31 mars 1931 à Nyahera près de Kisumu et est de la tribu luo.
Il suit l'enseignement primaire à la Ogada Primary School et à la Nyang’ori School. Il entreprend, ensuite, des études au Siriba Teachers Training College et devient instituteur d'école primaire.En 1955, il obtient le poste d'inspecteur des impôts de Kisii dans le district de South Nyanza tout en poursuivant des études, par correspondance, pour obtenir son certificat en éducation (PGCE) de la Cambridge School.
Ce certificat lui ouvre les portes de l'université d'Addis Abeba en Éthiopie où il étudie entre 1958 et 1962 pour en sortir avec une maîtrise en administration publique, sciences économiques et science politique. En 1962, il rentre à la faculté de sciences sociales de l'université Makerere en Ouganda et obtient un diplôme en Relations internationales et diplomatie.Vie politique
Peu avant l'indépendance du Kenya, il travaille comme assistant secrétaire au bureau du gouverneur britannique Sir Patrick Muir Renison et en décembre 1963 comme secrétaire permanent au Ministère du Travail kényan.
En 1969, il devient ministre des Finances et de l'Administration de la Communauté d'Afrique de l'Est jusqu'à l'effondrement de cette dernière en 1977. Il devient, alors, membre du Parlement kényan et obtient le portefeuille de ministre de l'Économie, du Plan et des Affaires sociales dans le gouvernement de Daniel Arap Moi
Aux élections nationales de 1979, il est élu comme parlementaire représentant la circonscription électorale de Kisumu rural et nommé ministre des Affaires étrangères.
Aux élections de 1983, il est réélu comme représentant de la même circonscription et nommé ministre du Travail. En 1987, le Kenya crée un nouveau ministère, celui de l'Industrie et le poste de ministre est dévolu au Dr Ouko.
Aux élections de 1988, il est de nouveau élu parlementaire mais, cette fois, pour la circonscription de Kisumu town (circonscription actuellement scindée en Kisumu Town West et Kisumu Town East) et « récupère », en même temps, son portefeuille de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale jusqu'au jour de son assassinat.Derniers jours
Le 4 février 1990, le Dr Ouko revient, à Nairobi, d'un voyage très important aux États-Unis avec le président Moi où ils ont rencontré le président George H. W. Bush. Le 4 février, il a une réunion avec le président de la République puis rencontre l'ambassadeur du Japon et le haut-commissaire du Canada avant de prendre une pause de quelques jours pour visiter sa famille à Koru préalablement à une mission en Gambie.
Lors d'une conversation téléphonique avec son épouse (qui se trouve à ce moment là à Nairobi), il annonce à cette dernière qu'un véhicule de la police du district de Kisumu viendra le prendre en charge le lendemain, soit le 12 février, à la propriété familiale et l'emmener à l'aéroport de Kisumu pour son retour à Nairobi. Ne le voyant pas arriver, son épouse reprend contact avec lui pendant la soirée du 12. Robert Ouko informe Christabel que le véhicule de la police le conduira à Kisumu le lendemain. Ce fut leur dernière conversation[1].
Décès
Assassinat
Pendant la nuit du 12 février 1990, Robert Ouko disparait de sa propriété de Koru près de Muhoroni. Son corps est retrouvé, sans vie, sur la colline voisine de Got Alila le 16 février par un gardien de troupeau nommé Joseph Shikuku (mort en 2009). Le corps est mutilé et, en partie, brûlé. À ses côtés se trouvent un révolver, un jerrican, une veste en cuir, une torche et une longue arme blanche[2]. La nouvelle du crime conduit à des émeutes à Nairobi.
Enquête
Le rapport initial de la police suggère que Robert Ouko s'est suicidé. Il est cependant devenu rapidement évident qu'il fut torturé et tué par balle avant que l'on tente de brûler son corps.
La pression publique pousse le président Daniel Arap Moi à résoudre l'affaire. Ainsi, en octobre 1990, le président nomme le Juge Johnson Evan Gicheru[3] pour enquêter et demande, également, l'aide de Scotland Yard qui lui adjoint deux enquêteurs (dont le détective John Troon).
Des employés au domicile du ministre ont remarqué une voiture blanche (certains parlent d'une Land Rover) stationnant devant la grille, d'autres témoins parlent du bruit d'un hélicoptère. L'enquête, terminée en 1991 n'apporte cependant aucune certitude et aucun rapport final.
Plusieurs hauts fonctionnaires sont arrêtés et interrogés. Il en est ainsi pour le ministre de l'Énergie Nicholas Biwott et le chef de la sécurité intérieure Hezekiah Oyugi. tous deux sont libérés après quinze jours faute de preuves. Les enquêteurs de Scotland Yard doivent subir pressions sur pressions. Quant au commissaire régional Jonas Anguka, seul accusé retenu, il est jugé pour le meurtre en 1992 et acquitté pour faute de preuves. Après sa libération, Jonas Anguka s'exile rapidement aux États-Unis car craignant pour sa vie. Il écrit un livre appelé Absolute Power (« Le pouvoir absolu ») niant sa participation dans le meurtre[4]. Le professeur et historien Atieno Odhiambo (1946–2009) de l'université de l'Ohio tente d'apporter un éclairage avec son livre The Risks of Knowledge: Investigations into the Death of the Hon. Minister John Robert Ouko in Kenya, 1990[5],[6]Les investigations ont suggéré qu'Ouko avait établi un rapport écrit sur la corruption au sein du gouvernement kényan ayant, entre autres, pour conséquence le refus du pouvoir central de rouvrir une usine de production de mélasse à Kisumu. Ce rapport n'a jamais été trouvé ce qui peut laisser supposer qu'il a été assassiné pour détruire les résultats de ce rapport.
En mars 2003, le gouvernement nouvellement élu de Mwai Kibaki ouvre une nouvelle enquête sur la mort de Robert Ouko en créant une commission d'enquête parlementaire. Après examen, le nouvel interrogatoire de Nicholas Biwott, l'évidence des faits reportés par l'enquête menée par Stocland Yard entre 1990 et 1991 et le témoignage de Christabel (la veuve d'Ouko)[7], cette commission ne peut que, en 2005, sommer l'ancien Président Daniel Arap Moi de s'expliquer, mais sans réaction positive de ce dernier[8].
Vie privée
Robert Ouko avait un frère appelé Barack, Mbaja.
Il était marié, depuis 1965, à Christabel avec qui il eut sept enfants. L'aîné, un garçon, se prénomme Ken ; un autre se prénomme Collins, Seda ; un troisième garçon et quatre filles.
Une fille est aussi née en mai 1983 de la relation extra-conjugale qu'il a entretenu jusqu'à sa mort avec Herine, Violas Ogembo.Au moment de son assassinat, il venait de terminer sa thèse qu'il devait présenter quatre mois plus tard à l'université de Nairobi dans le but d'obtenir un doctorat en philosophie (PhD) conformément à son rêve de jeunesse.
Récompenses
- En 1971, docteur honoris causa de la Pacific Lutheran University de Seattle.
Mémoire
- En 2009, la construction, à Koru, d'une bibliothèque portant son nom a été initiée[9].
Bibliographie
- David, William Cohen & Atieno Odhiambo, The Risks of Knowledge: Investigations into the Death of the Hon. Minister John Robert Ouko in Kenya 1990, 2004, Ohio University Press, Athens (Ohio), (ISBN 0-8214-1597-2) ;
- Jonas Anguka, Absolute Power, (ISBN 1-900796-01-5).
Notes et références
- (en) lire en ligne] Daily Nation, Robert Ouko: Widow speaks out 20 years later, article du 12 février 2010 [
- (en) lire en ligne] L'article du 13 février 2009 de John Oywa dans l'édition électronique du The Standard [
- (en) lire en ligne] Profil du juge Johnson Evan Gicheru [
- (en) lire en ligne] L'article du 4 juillet 1999 du Daily Nation sur le livre de Jonas Anguka [
- (en) lire en ligne] Friends of Kenya [
- (en) lire en ligne] The Online Journal for African studies [
- (en) lire en ligne] Une interview de Christabel Ouko en 2009[
- (en) lire en ligne] Article publié par le KSDA (Kenya Socialist Democratic Alliance) le 4 mars 2004 [
- (en) lire en ligne] Daily Nation, Ouko library a fitting tribute to ex-minister who loved books, article du 4 octobre 2009 par Kenneth Ogosia [
Liens externes
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