- Asnières-en-Montagne
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Asnières-en-Montagne Administration Pays France Région Bourgogne Département Côte-d'Or Arrondissement Montbard Canton Montbard Code commune 21026 Code postal 21500 Maire
Mandat en coursGeorges Gouot
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Montbardois Démographie Population 181 hab. (2006) Densité 6,4 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 203 m — maxi. 322 m Superficie 28,47 km2 Asnières-en-Montagne est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Histoire
Situé au nord du département de la Côte d'Or, il est pour beaucoup le symbole d'un passé lointain où le château, incarnation du pouvoir trônait dans la région. Les affres du temps ne l'ont pas épargnés. Depuis plus de deux siècles, il survit sans toitures et sans planchers, mais il demeure un site incontournable ; construit à une époque charnière entre la fin du moyen-age et le début de l'époque moderne. Il est la conséquence des changements profonds qui se produisent dans la société des XVe et XVIe siècles ; la noblesse laisse de côté les grandes forteresses froides et humides où la défense est la préoccupation première, pour se tourner vers des châteaux palais, symboles de l'opulence architecturale et économique du début de la Renaissance.
Contexte Historique :
Le château est au carrefour de plusieurs territoires historiques :
>Histoire : Le château de Rochefort
1. Le temps des guerres
Si nous savons que le château actuel est construit entre la fin du XVe siècle (1480 environ) et le début du XVIe siècle (1520), nous ne savons par contre pratiquement rien sur les origines du château féodal. Il apparaît dans les textes pour la première fois au XIIIe siècle. En effet, le site apparaît comme une maison-forte en 12291. Durant la guerre de Cent ans, les informations sur le château sont assez contradictoires. Le seigneur de Rochefort avait sous ses ordres vingt quatre écuyers et des archers. Certaines sources affirment qu'en 1423 : « La forteresse en suffisant état est prisée le 10e du revenu de la terre dont elle est le chef-lieu. » « Rochefort, belle et forte place, mais aucuns disent qu'il n'est ni jurable et rendable. Le chasteau, épargné par les guerres récentes, est estimé à 181 £ »2 . Au XIXe siècle, un des grands historiens de la Bourgogne, Ernest PETIT rajoute : « que le château de Rochefort-sur-Armançon fut le seul conservé par composition ou autrement ». Ces informations sont en contradiction avec certains auteurs qui nous signalent le démantèlement du château en 1411. Il apparaît par ailleurs que les Bourguignons s'opposant à Louis XI occupent le site en 1474.
En 1485, Rochefort est un château établi sur un domaine comportant granges, jardins et vergers. Cette date correspond au rachat par Jacques Coictier du domaine3
C'est Jacques Coictier, chambellan4 du Roi Louis XI, vice-président de la Chambre des Comptes de Paris. Il semble être le personnage qui donne sa forme actuelle au château, celui-ci sûrement en mauvais état après le passage des Bourguignons devait nécessiter de grands travaux.
En 1501, le nom de Rochefort réapparaît dans la lignée des propriétaires du château, s'agit-il d'une réapparition d'une famille où d'un propriétaire qui reprend le nom de son domaine ?
En 1638, le domaine passe entre les mains de Louis de Pernes, puis Denis Languet, procureur général du Parlement de Dijon, acquiert la seigneurie en 1661, enfin celle-ci passe entre les mains de la famille de La Guiche. Saisie à la révolution, la famille de La Guiche le retrouvera à la restauration.
2. Les grandes influences
De la même façon les cheminées du logis seigneurial sont la copie conforme des cheminées de l'hôtel du chancelier Nicolas Rollin à Dijon (Actuellement occupé par les Archives départementales de Côte d'Or). D'autres éléments sont à priori plus difficiles à trouver dans notre région par exemple les tours polygonales sont rares en Bourgogne et dénoteraient d'une influence plus parisienne. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château termine de devenir un lieu de plaisance, de nouvelles ouvertures sont percées pour donner de la lumière, une terrasse est aménagée autour du logis seigneurial avec elle un jardin à la française vient agrémenter le tout. Au XVIIème, le bâtiment d'entrée est modifié et transformé en ferme, le pont-levis laisse place à un pont dormant. Le site devient un lieu de villégiature entouré par une immense forêt.
3. Entre déchéance et engouement
En 1789, lors de la Révolution, la famille de Laguiche alors propriétaire du site, voit le château nationalisé et est obligée d'émigrer. Un document de l'administration révolutionnaire nous présente le château comme : « Château d'Emigré […], il n'est propre à aucun établissement, et quoiqu'il soit en bon état, il doit être absolument rasé et détruit parce que indépendamment de ce qu'il serviroit à constater l'ancienne féodalité, il pourroit encore être un repaire dangereux. »
Une légende raconte qu'une jeune fille de la famille de Laguiche aurait séché ses cheveux auprès d'une cheminée et ceux-ci prenant feu, la jeune fille aurait brûlé vive. Cette légende datant de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle, marque le point de départ du démantèlement du château. En effet, à partir des années 1806-1807, le château est vidé de ses meubles, boiseries, fenêtres, de ses toitures. La toiture d'une des tours a servi à couvrir une partie du château de Nuits-sur-Armançon et la tour sud-ouest (lieu présumé de la mort de la jeune fille) aurait servi comme remploi dans le couvent des Ursulines de Montbard. Au cours du XIXe siècle la situation s'inverse en partie, même si dans les années 1868, le château n'est plus habité que par un garde chasse, un certain nombre d'érudits vont trouver dans ce site l'expression du courant romantique. Ainsi 3 auteurs de recueil de lithographies vont dessiner le château entre 1850 et 1863.
Il était et reste encore aujourd'hui le symbole d'un château endormi attendant le souffle qui le réveillera.
Plus d'un siècle passera avant de voir, à nouveau, quelqu'un s'intéresser à sa sauvegarde de Rochefort. Même si le corps de ferme est occupé jusqu'en 1956, le logis est lui laissé à l'abandon et il faudra attendre les années 70 pour que Rochefort connaisse une première ébauche de tentative de protection qui échoue en partie et laisse le site à la merci des pilleurs de matériaux anciens malgré son classement au titre des monuments historiques en 1974 (monument inscrit en 1925).
Il faudra attendre 1996 pour voir l'étude préalable de l'architecte en chef des Monuments Historiques Eric Pallot, puis 2002 avec la création de l'association des Clefs de Rochefort pour la sauvegarde du château qui signe un bail emphytéotique avec la famille de Laguiche.
II. L'intérêt architectural
Le château de Rochefort, dont les ruines dominent la vallée est incontestablement le plus beau et le mieux conservé des châteaux de Côte-d'Or.
1. Un château de défense
Le château-fort est à l'époque médiévale le symbole du pouvoir du seigneur. Il se doit pour symboliser la puissance, d'inspirer la crainte pour ceux qui veulent l'attaquer et la sécurité pour ceux qui doivent s'y réfugier. Le château de Rochefort, à la base sûrement une forteresse d'éperon, se tenait au-dessus de la vallée. Il comportait un certain nombre d'éléments de défense : un fossé sec assez étroit (8 m), le pont dormant a été prolongé jusqu'au pont-levis par un massif à une arche, toujours conservé. Le corps d'entrée, construit en petit appareil, s'ouvre d'une porte charretière plein-cintre avec porte piétonne rectangulaire à droite, le tout est surmonté de trois rainures murées, des quatre corbeaux de la bretèche, et accosté de deux canonnières à ébrasement externe oblong. De part et d'autre de la porte, la façade convexe s'arrondit et se termine par deux tours semi-circulaires adossées aux flancs de l'enceinte. L'ensemble daterait du XVIe siècle, mais il pourrait être bien plus tardif puisqu'il n'apparaît que sous forme d'esquisse sur le plan du XVIIIe siècle. Derrière cette porte, les communs du XVIIIe siècle reprennent quelques éléments d'un corps de passage antérieur, dont une tour se devine dans le renflement du mur interne gauche. Le corps principal, qui sépare les communs du château, s'ouvre par un système porche-portillon selon la disposition du pont-levis. Les ailes, en retour d'angle à l'alignement des courtines, étaient flanquées à l'extérieur de tours semi-circulaires hors-œuvre dont celle de droite a disparu.
2. Un château de plaisance
La construction du logis principal à la fin du XVe siècle sur les ruines de l'ancien château font de ce bâtiment un des premiers exemples de château dédié uniquement à l'habitation et non plus en grande partie à la défense. Ce type d'édifice préfigure, ce que seront les châteaux de la renaissance. La technique de la taille de pierre est poussée à son paroxysme, avec des blocs qui gardent encore l'aspect d'un premier jour de taille. Le corps de logis principal est un bâtiment gothique à deux étages, ouvert de croisées à accolade, de plan allongé, et flanqué de six tours. La chapelle gothique, qui le prolongeait à l'ouest, a été partiellement détruite à la révolution. La façade nord du corps de logis, côté cour, est ouverte de six croisées à accolade, et flanquée de trois tours octogonales demi-hors-œuvres. Celle du centre, plus haute, contient un escalier en vis et porte une tourelle en encorbellement sur un atlante et fermée par une superbe voûte compartimentée. La façade sud est flanquée de trois tours semi-circulaires outrepassées hors-œuvres, dont la plus occidentale a été détruite. Le bâtiment est coupé de deux murs de refends délimitant trois pièces par étage. Les tours centrales sont au droit du mur de refend oriental, alors que le mur de refend occidental porte pignon. D'où il apparaît que le corps de logis primitif (terminé en 1521) s'arrêtait sur ce mur-pignon (flanqué de deux tours sur angles disparues) et qu'il a été allongé d'un tiers vers l'ouest au XVIIIe siècle en pastichant le style gothique primitif. Au nord de ce corps de logis, la terrasse aménagée au XVIIIe siècle a préservé un intéressant réseau de caves plus anciennes, qui conservent vraisemblablement le plan du château primitif.
3. Un pied vers l'avenir
Depuis sa construction le château de Rochefort a toujours eu un pied radicalement tourné vers le futur, peut-être un des premiers châteaux de plaisance en Bourgogne, construit dans un lieu pourtant reculé, il a bénéficié de nombreuses influences de résidences urbaines. Ses propriétaires successifs ont toujours eu à cœur d'être à la pointe de la construction. Bien plus qu'un simple monument, il dégage une véritable image d'un château rempli de modernité, avec son escalier symbole d'un lien social retrouvé dans le château, et ses nombreux éléments de conforts (latrines, cheminées, éviers, laiteries…).
Aujourd'hui le projet de réhabilitation du château de Rochefort ne peut oublier cette part de modernisme et d'innovation. Ne pas oublier l'esprit dans lequel fut construit le château c'est permettre de sauvegarder plus que les murs, les portes ou les toitures, c'est sauvegarder l'ambiance de ce lieu unique.
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Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Georges Gouot Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 191 214 175 185 180 187 181 180 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).Lieux et monuments
On trouve à Asnières-en-Montagne les ruines du château de Rochefort, actuellement restauré par l'association (Les clefs de Rochefort site officiel) en collaboration avec l'Union Rempart. Des informations complémentaires sur les travaux de restauration sur château de Rochefort (site amateur).
Personnalités liées à la commune
- Guy De Rochefort, (à suivre)
- Jean De Rochefort, (à suivre)
- Jean De Rochefort, (à suivre)
- René De Rochefort, (à suivre)
- Jean De Rochefort de la Croisette, (à suivre)
- Anne De Rochefort, (à suivre)
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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