- Requin bouledogue
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Requin bouledogue Requin bouledogue (Bahamas) Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Chondrichthyes Sous-classe Elasmobranchii Super-ordre Euselachii Ordre Carcharhiniformes Famille Carcharhinidae Genre Carcharhinus Nom binominal Carcharhinus leucas
(Müller & Henle, 1839)Répartition géographique Statut de conservation UICN :
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sont disponibles sur CommonsLe requin bouledogue ou requin du Zambèze (Carcharhinus leucas) est un requin de la famille des carcharhinus. Il ne dépasse pas 3,40 mètres. Son dos est gris ou brun olive avec l'extrémité des nageoires un peu plus foncée et son ventre est blanchâtre. Il tient son nom de son apparence massive, trapue, lourde et vigoureuse et de son museau aplati et court. Il peut vivre 14 ans[1] ou 20 ans[2] mais un âge maximal de 32 ans est également évoqué.
On le confond souvent avec le requin taureau (Carcharias taurus) car le nom vernaculaire anglais du requin bouledogue est Bull shark, ce qui se traduit littéralement par requin taureau et prête donc à confusion.
Sommaire
Habitat
Le requin bouledogue se rencontre sur les côtes de toutes les mers tropicales et sub-tropicales du monde, mais il est aussi semi-pélagique. Il fréquente des eaux d'une profondeur comprise entre 0 et 155 mètres. Il affectionne plus particulièrement les eaux boueuses et plus généralement à forte turbidité (exemple : embouchure d'une rivière après un cyclone tropical).
Il possède la caractéristique unique chez les requins de s'acclimater aux eaux hyposalines ou hypersalines (euryhyalin), ce qui lui permet de remonter des fleuves tels que le Zambèze, le Tigre, le Mississippi, le Gange, l'Amazone ou le Fleuve Saint-Laurent (Canada). De ce fait, on trouve souvent des requins bouledogues dans des rivières, même si celles-ci se trouvent loin de l'embouchure vers la mer. Il a été ainsi observé dans l'Amazone au Pérou, soit à plus de 3 700 km de la côte. Le requin bouledogue est aussi présent dans le lac Nicaragua où il est appelé requin du Nicaragua. Il est fréquent dans l'Atlantique et l'Indo-Pacifique, mais beaucoup plus rare en mer Rouge. Des études récentes ont démontré que la population des requins bouledogues était en nette régression, comme pour beaucoup d'espèces de squales.
Reproduction
Le requin bouledogue est vivipare. Son embryon est nourri directement par l'organisme de la mère pendant les 10 à 12 mois de la gestation. Les nouveau-nés (jusqu'à 13) sortent entièrement formés du corps de la mère. Ils mesurent de 56 à 81 cm. Ils sont euryhalins dès leur naissance. La maturité sexuelle est atteinte vers 6 ans, quand les requins atteignent environ 190 cm.
Alimentation
Il dispose d'une mâchoire composée de dents supérieures larges, triangulaires et très dentelées et de dents inférieures verticales et pointues. Son alimentation est très variée, à l'image du requin tigre : tortue, autres requins, poissons d'eau de mer et d'eau douce, mammifères, oiseaux, calamars. Il est cependant moins friand d'ordures que son cousin.
Mythe et réalité
Le requin bouledogue est impliqué dans des attaques sur l'homme au même titre que le requin tigre, même si celles-ci demeurent relativement rares en valeur absolue. Il est réputé pour son agressivité et sa tendance à attaquer sans provocation. Il est probablement l'auteur des nombreuses attaques longtemps imputées au requin du Gange dans le fleuve du même nom. Il est le principal requin impliqué dans des accidents au Brésil (75 % des identifications), en Australie (28 % des identifications), à l'Ile de la Réunion (37,5 % des identifications), le second après le requin blanc impliqué dans les attaques en Afrique du Sud (17 % des identifications). Il est moins actif contre les proies humaines à Hawaii ou en Polynésie française[3].
Pêché pour sa chair, son cuir ou son foie, il fait aujourd'hui partie des espèces quasi-menacées.
Notes et références de l'article
- Ferrari A. et Ferrari A. (2001). Guide des requins. Collection "Les compagnons du naturaliste", Delachaux et Niestlé, Lausanne, Suisse, page 168.
- Van Grevelynghe G., Diringer A. et Séret B. (1999). Tous les requins du monde. Collection "Les encyclopédies du naturaliste", Delachaux et Niestlé, Lausanne, Suisse, page 239.
- Van Grevelynghe G., Diringer A. et Séret B. (1999). Tous les requins du monde. Collection "Les encyclopédies du naturaliste", Delachaux et Niestlé, Lausanne, Suisse, pages 303-313.
Voir aussi
Liens externes
- Référence FishBase :
- Référence ITIS : Carcharhinus leucas (Müller and Henle, 1839) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Carcharhinus leucas (en)
- Référence NCBI : Carcharhinus leucas (en)
- Référence UICN : espèce Carcharhinus leucas (Müller et Henle, 1839) (en)
- Référence Catalogue of Life : Carcharhinus leucas (Müller & Henle, 1839) (en)
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